À l’université, un référendum sur le projet “Université de Lille 2022”
Depuis le 25 mars et jusqu’à demain soir, les membres de la communauté universitaire lilloise (personnels et étudiants) peuvent s’exprimer sur le projet d’établissement public expérimental “Université de Lille 2022“, par l’intermédiaire d’une consultation en ligne à l’initiative d’un collectif soutenu par les syndicats.
Nous vous en parlions il y a quelques semaines. Alors que le vote définitif du projet “Université de Lille 2022” en conseil d’administration prévu pour fin avril approche, des voix continuent de s’élever au sein de l’Université de Lille pour dénoncer le projet d’établissement public expérimental (EPE) porté par la présidence. Afin de se faire entendre, le collectif “Université de Lille contre l’EPE(X)”, appuyé par la CGT, SUD, et la FSU, appelle depuis le 25 mars les personnels et étudiants de l’université à s’exprimer sur la fusion de l’université avec quatre écoles de la région.
#BalancetonEPE Bienvenue à tous les nouveaux et nouvelles abonné.e.s ! N'hésitez pas liker et retweeter pour inciter les collègues et camarades de promo à suivre ce compte, s'informer sur l'EPE(x) lillois ici: https://t.co/Mcwzo7KezV et publiciser l'existence du referendum pic.twitter.com/qcOfhTrQIg
— Université de Lille contre l'EPE(X) (@epexit_) March 26, 2021
“Malgré nos alertes et demandes répétées, la direction a refusé d’organiser une consultation des personnels et des étudiants sur ce projet et a décidé de passer en force“, explique le collectif, qui a donc décidé de lancer seul ce référendum. L’EPE s’inscrit dans le cadre du label I-SITE, qui apporte d’importants financements (plusieurs centaines de millions à long terme). Les financements étant un enjeu central à l’université, les personnels engagés dénoncent une forme de chantage budgétaire, à l’instar de Thomas Alam du SNESUP : “La présidence nous dit : « on ne vous aidera pas pour la recherche si vous ne vous soumettez pas à notre agenda »“.
Reste à savoir si ce référendum pourra faire plier la présidence. Alors qu’en début d’après-midi, plus de 10% du personnel de l’université (927 sur 7.200) s’était exprimé, c’était le cas de seulement 1% des étudiants (745 sur 74.000). Si le contexte pandémique joue pour beaucoup sur la participation, affirmer la légitimité du résultat sera désormais l’enjeu central du collectif et de l’intersyndicale.
La consultation est terminée pour les personnels mais se poursuit encore pour les étudiants jusqu’au 16 avril et est accessible en cliquant ici.
