À Roubaix, des enfants ont reçu les cadeaux du Perno festival
Mercredi 20 janvier 2021 se tenait la redistribution des dons du Perno festival organisée par l’association « Le père Noël est un rockeur », en partenariat avec le centre social du quartier de l’Hommelet à Roubaix. À cette occasion, les enfants des centres sociaux ont pu recevoir leurs cadeaux de Noël. Voici comment l’humanité peut devenir le poumon d’un centre d’accueil et de vie des enfants roubaisiens.
Comme prévu, le Perno festival a tenu ses engagements. Pour sa 26ème édition en 2020, le festival diffusé à distance comptait sur la contribution des auditeurs pour faire plaisir aux enfants de l’Hommelet. Cela n’a pas raté : l’association a pu garantir 1.000 cadeaux pour seize centres sociaux de la région. Une bonne nouvelle qui s’explique par l’augmentation de 20% d’auditeurs par rapport à l’année précédente.
Entourés des animateurs et des parents, les enfants ont dansé, chanté, goûté et joué au foot. Inès, huit ans, elle a passé une super journée. « Le meilleur animateur, c’est Ramzou ! », s’est exclamé son petit groupe quand il a été temps de rentrer. L’ambiance est à la rigolade, c’est un jour de célébration. Le père Noël était même présent : il participait à la chorée des jeunes sur un fond de musique pop. La mère Noël dansait aussi. La distance et les masques du public ne filtraient pas l’enthousiasme qui envahissait les quatre murs de la salle. Après une petite heure, place au goûter. Plus tard, ils récupéreront leurs cadeaux et les déballeront tranquillement chez eux.
Les valeurs du centre
« C’est un évènement très attendu par les enfants et les parents », raconte Bernard Gerardot, coordinateur du pôle éducation et prévention enfance et jeunesse. C’est un ancien du centre : cela fait plus de 33 ans qu’il y travaille. Selon lui, ce qui est bien avec le Perno festival, c’est qu’il « n’est pas catalogué comme une simple collecte de dons, c’est d’abord un moment de fête ». D’après le responsable, cette philosophie peut justifier le succès de l’évènement et la forte implication des équipes du centre. B. Gerardot ne manque pas de souligner l’importance des jeunes bénévoles ainsi que des parents. Leur créativité alimente les « bons moments que l’on vit au quotidien ». Cet esprit passionné des bénévoles est aussi largement inspiré par sa collègue de direction, Ouarda Tair. Elle travaille avec les enfants du centre depuis maintenant deux décennies. C’est bien O. Tair qui incarne les valeurs du centre selon B. Gerardot et ses collègues. Elle porte « plusieurs casquettes » tout en motivant les bénévoles.
Tout au long de l’année, une quarantaine de bénévoles se mobilise pour soutenir les abondants projets. Parmi eux, beaucoup viennent du campus de l’EDHEC, partenaire historique du centre. Ils participeront aux projets de 2021 si les conditions sanitaires le permettent. Au programme : offrir des fauteuils roulants aux personnes à mobilité réduite via une collecte de bouchons ou une récolte de denrées alimentaires non périssables pour préparer l’hiver prochain. Plus encore, l’équipe espère créer un forum de santé intergénérationnel ludique entre jeunes et personnes âgées. Ainsi, certains bénévoles consacrent quelques heures par semaines sur place. Rayan a 19 ans et est l’un d’eux : il vient du quartier et fait ses études de plomberie en parallèle. « Ça me plaît vraiment, l’ambiance avec les animateurs comme avec les enfants qui nous écoutent depuis le début. C’est formidable. Pour n’importe quel projet je suis là », nous confirme-t-il.
Le Covid freine « l’ouverture culturelle » des familles
Bien que l’année qui précède ait été difficile pour de nombreux organismes, le centre social n’a subi qu’une fermeture administrative totale de deux mois. Certes, B. Gerardot explique qu’une adaptation était nécessaire : des visioconférences de soutien scolaire ont été assurées mais la privation de lien social creusait inévitablement un manque. Aujourd’hui, cette proximité est d’autant plus fondamentale en période de Covid. L’épidémie rend les activités culturelles moins accessibles aux enfants qui n’ont pas l’habitude d’aller au théâtre ou au cinéma, ce que propose le centre en temps normal. Or, mercredi l’envie de partage des animateurs, parents et bénévoles rayonnait toujours sur les jeunes.