En lecture
AviaSim : immersion au cœur d’un simulateur de vol lillois

AviaSim : immersion au cœur d’un simulateur de vol lillois

AviaSim Cockpit

AviaSim, c’est un groupe de simulateurs de vol qui se veut des plus réalistes. On a pris notre tunique de pilote et on a laissé place à l’aviateur qui sommeille en nous. Bref, AviaSim Lille : on a testé pour vous.

Situé à deux pas du métro Rihour depuis 2015, AviaSim Lille se veut le simulateur d’avion le plus immersif possible. Ce groupe, dont fait partie le centre lillois, propose deux types de simulateur. Tout d’abord, celui d’un avion de ligne permettant une découverte plus globale sur un modèle A320. À celui-ci s’ajoutent deux simulateurs d’avion de chasse, plus orientés vers le pilotage. Ils sont à l’échelle 1/1 des vrais cockpits, ce qui impressionne lorsque l’on découvre la salle de simulateur. Cerise sur le gâteau, il est possible de les connecter ensemble et de s’affronter en combat aérien.

L’utilité de la simulation

La météo varie au gré des envies et change l’expérience de vol. Tout comme le trajet et l’aéroport qu’il est possible de choisir dans un petit catalogue.

Les simulateurs de vol sont à taille réelle. © Louis Rengard

Pierre, instructeur de simulateur en aviation de 25 ans et pilote professionnel, raconte : “J’ai déjà eu un monsieur de 88 ou 89 ans”. Seule limitation, “l’âge minimum de 10 ans” ajoute-t-il. Des simulateurs pour tous, donc. “On n’a pas de client type” avance Cynthia Foulon, responsable AviaSim Lille.

Pour Pierre, ce poste chez AviaSim est un tremplin. Son but à terme, “rejoindre les rangs d’Air France”. Celui-ci nous explique sa formation de pilote à l’institut aéronautique de Merville, lieu d’où sortent les “cadets d’Air France”. Il raconte : “on fait beaucoup de vol mais aussi beaucoup de simulation. On commence en vol et après on va en simulateur. Le simulateur, ça nous permet d’être confronté à différentes pannes, différentes situations.”.
Et ce point est l’un des plus importants pour AviaSim : l’immersion. Le but est de plonger la personne dans la vie d’un pilote professionnel, sous les ordres d’un instructeur.

Une expérience grisante

Dès les premiers pas dans la pièce tamisée, l’ambiance change totalement. Au revoir la clarté du hall d’entrée et bonjour l’ombre du poste de pilotage. Tout est pesant. Est-ce le charisme de l’étalage de boutons et de commande qui s’offre à nous ? Ou juste toutes ces célèbres histoires qui nous reviennent en tête ? Aucune idée. En tous cas, la pièce est impressionnante et semble très réaliste par rapport à l’image que nous en avions.

Notre A320 prêt au décollage. © Louis Rengard

Pierre nous raconte les premiers pas, la démarche basique à suivre. Nous nous efforçons de retenir le peu de commande quand, finalement, c’est à nous de jouer. Les premières manœuvres sont hésitantes, maladroites même. Le levier, très sensible par moment, s’avère compliqué à manœuvrer. Mais alors que nous décollons, l’enfant en nous réalise ce qu’il est en train de faire : piloter un avion de ligne. Enfin, pas vraiment. Le paysage modélisé sur l’écran devant nous n’est pas très réaliste. L’aliasing est très fort, et les textures hautes-définitions peuvent avoir un peu de mal à charger au loin. Mais ce n’est absolument pas grave. L’ambiance sonore est très réussie et l’immersion excellente. Les conseils de Pierre sont très précis : son comportement, à la fois stressant et rassurant, nous plonge dans l’instant de nos actions et l’urgence de la situation.

Lorsque l’appareil se pose, après des manœuvres compliquées par notre incompétence, c’est la fierté qui arrive. Mais c’est aussi la satisfaction d’avoir accompli quelque chose. Cependant, on redescend vite sur terre en se disant que nous n’avons été que l’intermédiaire entre Pierre et la machine. Nous n’appliquons que ses consignes, et pourtant la sensation est quand même là : vibrante. Notre essai prend fin au moment où nous commencions à prendre nos repères. Habile. Car une seule envie s’empare de nous, celle de recommencer.

Une boutique de souvenir est évidemment disponible dans le hall d’entrée, moderne et soigné. © Louis Rengard

Un tarif qui questionne

Point négatif, le prix peut en refroidir plus d’un. 99€ le pack découverte comprenant 35 minutes de vol et 10 minutes de briefing pour l’entrée de gamme. Cynthia Foulon se défend : “Nos prix sont hautement justifiés. Un simulateur ça nous coûte plus de 100 000 € “. Et à la question de l’accessibilité, celle-ci ajoute : “C’est souvent des cadeaux donc non, le prix n’est pas un frein”. AviaSim Lille espère lancer d’ici avril-mai une chaise VR. Cette expérience serait vendue en supplément des sessions classiques, offrant encore plus d’immersion.

AviaSim Lille est ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h.  Pour plus d’informations, c’est ici.

Avec Louis Rengard

Quelle est votre réaction ?
J'adore !
1
J'ai hâte !
0
Joyeux
1
MDR
0
Mmm...
0
Triste...
0
Wow !
0

Auteur/Autrice

Voir les commentaires (0)

Répondre

Votre adresse Email ne sera pas publié

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.