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L’année 2020 racontée par les étudiants lillois

L’année 2020 racontée par les étudiants lillois

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Lille, ville étudiante par excellence, frappée en plein cœur par la Covid-19, a rapidement été mise sous silence. Alors, entre gestes barrières, couvre-feux et confinements, c’était quoi d’avoir 20 ans en 2020 ? La parole est à nos étudiants lillois, qui reviennent sur une année plus que bouleversée.

Ils ont entre 17 et 20 ans, et tous ont passé une année hors du commun au sein de la Métropole Européenne de Lille (MEL). Camille, Rachel et Lily, étudiantes, et Guillaume, lycéen, se sont confiés au Pépère News. De leurs doutes à leurs certitudes, ils reviennent sur leur expérience d’étudiants confinés.

Entre interdiction et liberté

À l’heure où, suite aux confinements, l’anxiété des étudiants semble avoir augmenté de 27,5 % selon le Centre national de ressources et de résilience (CNNR), l’ambiguïté est un sentiment que nos quatre étudiants s’accordent à mettre en avant.

“Lille et la Covid-19 c’est particulier […]. Il n’y a pas de juste milieu.” – Lily, 20 ans

La tension entre interdiction et liberté ayant régi l’année 2020 a considérablement “compliqué” leur vie sociale, témoigne Lily avant d’ajouter que “Lille et la Covid-19 c’est particulier, c’est soit il n’y a personne dehors, soit il y a énormément de monde. Il n’y a pas de juste milieu”.

Déstabilisés par l’envie de sortir et de rencontrer du monde tout en ayant conscience que la crise sanitaire implique des concessions et des restrictions, les étudiants ont souvent été critiqués”, souligne Camille. Les jeunes sont la cible du gouvernement, que ce soit sur leur assiduité tout au long de l’année, sur les gestes barrières ou encore sur le respect des différents confinements. Alors, entre compassion et réprobation, Rachel dit avoir perdu son insouciance d’avant” avec cette crise sanitaire devenue économique puis sociale. Malgré tout, si une certaine amertume semble ressortir de leurs témoignages, tous tiennent à se montrer compréhensifs quant à la gestion de la crise par la MEL. J’ai de la chance de vivre dans la MEL, pour le moment je trouve qu’ils gèrent bien tout ça” raconte Rachel qui précise connaître quelques étudiants à qui le confinement a fait du bien.

Apprendre à distance

Trop souvent, “vie étudiante” semble rimer avec soirées et rencontres à tel point qu’on a tendance à en oublier l’épicentre : l’apprentissage, les cours et les études. Un épicentre touché en plein coeur par la crise sanitaire de Covid-19, laissant alors des milliers d’étudiants face à leur ordinateur portable du matin au soir” selon Camille. Une situation qui donne aux études un peu moins de sens” confie Rachel. Néanmoins, si pour Camille, Rachel et Lily apprendre en 2020 se résume à avoir des cours à distance, ne pas savoir à quoi ressemblent ses professeurs et encore moins connaître ses camarades”, Guillaume, de son côté encore lycéen, peut-être moins impacté par le désormais célèbre cours en distanciel, dit avoir été davantage impacté par l’ajout de nouvelles obligations”.

“Sans aller en cours, j’ai l’impression que les études ont un peu moins de sens.”Rachel, 20 ans

Mais, pour autant, les habitudes se prennent vite et la reprise des cours en présentiel effraie nos étudiants autant qu’ils ont hâte de retrouver leurs anciennes habitudes. Entre la peur d’avoir fait des études qui seront moins valorisées et celle de ne plus réussir à s’adapter au système d‘avant”, ces étudiants vacillent entre espoir et doute quant à leur avenir.

Le monde de demain : tu y crois ?

“Le monde de demain, pourquoi pas mais ça reste à voir” confie Lily avec pragmatisme. À la suite du premier confinement au mois de mars, l’utopie du monde de demain” semblait être devenue un espoir universel. Aujourd’hui, le monde de demain laisse nos quatre étudiants rêveurs, mais ils restent réalistes. Si Camille essaie d’être positive parce qu’il ne faut rien lâcher”, de son côté Rachel demeure plus perplexe, bien qu’elle précise avoir cru “un moment” à ce monde de demain. Malgré un scepticisme assumé, ces étudiants gardent une part de légèreté et continuent de rêver. Entre projet et simple envie d’un retour à la normale comme Guillaume qui souhaite revoir des gens dans la rue parce qu’on en voit quasiment plus”, ou Camille qui confie vouloir être épanouie”, nos quatre étudiants expriment le désir de toute une génération : renouer avec la simplicité de vouloir être heureux. 

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