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Back in the Dogues #1 : Le LOSC volé par Manchester United ?

Back in the Dogues #1 : Le LOSC volé par Manchester United ?

Le sport est à l’arrêt. Championnats et compétitions européennes ont été suspendus en raison de l’épidémie de Covid-19. L’occasion pour nous de nous replonger dans nos vieilles archives et de redécouvrir des rencontres marquantes du LOSC.

Nous sommes le 20 février 2007. Les Lillois accueillent le Manchester United de Sir Alex Ferguson chez leur ennemi lensois, le Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq n’étant pas aux normes exigées par l’UEFA. Bollaert affiche complet pour ce 8e de finale aller de Ligue des Champions, le seul de l’histoire des Dogues.

Face à des Red Devils leaders de Premier League, Lille n’a rien à perdre. Pour préparer ce match, les hommes de Claude Puel, pourtant dans une mauvaise passe (3 défaites et 1 nul sur les quatre derniers matchs), peuvent s’appuyer sur de solides prestations européennes. Les deux clubs s’étaient déjà affrontés la saison précédente et le LOSC s’était imposé 1-0 au Stade de France. De quoi donner confiance aux Dogues qui sont allés arracher leur qualification pour la phase à élimination directe à San Siro lors de la dernière journée de la phase de poules. Une victoire 2-0 face au Milan AC de Kaká, Pirlo, Seedorf ou encore Inzaghi, futur vainqueur de la compétition.

L’armada mancunienne est de sortie : Van der Sar, Evra, Vidić, Ferdinand, Neville, Carrick, Scholes, Giggs, Cristiano Ronaldo, Larsson et Wayne Rooney. Le 11 légendaire de Ferguson est quasiment au complet. Pour contrer les Anglais, Claude Puel aligne un 4-4-2 avec Tony Sylva aux cages et une charnière composée du Grec Tavlaridis et de Nicolas Plestan. Chalmé et le capitaine Tafforeau occupent les couloirs tandis que Jean II Makoun et Mathieu Bodmer sont à la récupération. Devant, Nicolas Fauvergue et le Nigérian Odemwingie sont épaulés par le jeune Debuchy et la recrue hivernale Ludovic Obraniak, novice sur la scène européenne.

Plus serré que prévu

L’avant-match, marqué par des violences entre les supporters de Manchester et les forces de police, est tendu. Les 40.000 spectateurs assistent à une première mi-temps solide des Lillois. Les Dogues parviennent à faire le dos rond et à contenir les attaques des Red Devils.

Peu avant l’heure de jeu, Claude Puel décide de modifier son schéma tactique. Conscient de l’importance de ne pas encaisser de but avant le match retour, il fait entrer Yohan Cabaye à la place de Fauvergue pour mieux contrôler le milieu de terrain et tenter de placer un contre.

Les Lillois, plus dangereux depuis le retour des vestiaires, sont rapidement récompensés : un centre tendu du polonais Obraniak trouve la tête de Peter Odemwingie. Celui-ci propulse le ballon au fond des filets de Van der Sar (62e). Malheureusement, le but est invalidé par l’arbitre néerlandais Eric Braamhaar qui considère que Vidić a été poussé par l’attaquant nordiste. L’action est litigieuse, le défenseur semble avoir plongé. On en reste à 0-0.

Un arbitre partial, des Anglais sans pitié

Lille pousse et la rentrée de Louis Saha à la place de Ronaldo ne change pas grand-chose. Mais à 10 minutes de la fin de la rencontre, une faute sur le Français va faire basculer le match. L’arbitre siffle un coup franc aux abords de la surface pour Manchester. Rooney se saisit du ballon alors que M. Braamhaar indique aux joueurs lillois que les Anglais vont tirer le coup de pied arrêté au coup de sifflet. Soudain, alors que Tony Sylva est encore en train de placer son mur, Ryan Giggs tire directement au but et marque (83e).

Manque de fair-play ou malice ? Toujours est-il que le but du Gallois est valable. Contrairement à ce que semblait dire l’arbitre, rien n’interdit de jouer vite un coup franc. Les joueurs du LOSC enragent et se précipitent autour de M. Braamhaar pour protester, ce dernier ayant incité Giggs à tirer. Le portier sénégalais écope d’un carton jaune et les Dogues refusent de reprendre le match, frustrés par cet énième fait de jeu (l’arbitre avait déjà oublié de sanctionner d’un carton jaune un croche-patte de Paul Scholes en première mi-temps). « Depuis le début de la rencontre, on sait que M. Braamhaar arbitre à contresens », crie au scandale Denis Balbir, aux commentaires sur Canal+ ce soir-là.

Finalement, le match ira à son terme et se terminera donc sur le score de 0-1 pour Manchester United. Cela n’empêchera pas Claude Puel d’être amer en conférence de presse : « dans l’esprit, ce qui s’est passé est inacceptable ». Au retour, les partenaires de Tafforeau s’inclineront sur le même score mais n’auront pas eu à rougir de leur prestation sur l’ensemble des deux matchs. Quant aux Mancuniens, ils atomiseront l’AS Rome (1-2, 7-1) en quarts de finale. Avant d’être stoppés par l’AC Milan en demies (3-2, 0-3).

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