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Entretien avec Émeline Saint-Georges et Agathe Ollivier : le LOSC féminin confiné

Entretien avec Émeline Saint-Georges et Agathe Ollivier : le LOSC féminin confiné

Stadium Villeneuve d'Ascq vide

Dans le monde du sport, le confinement peut sembler être une tâche insurmontable. Pourtant, depuis le début de la crise du Covid-19, les clubs et associations sportives trouvent le moyen de continuer leurs activités, à distance. Émeline Saint-Georges et Agathe Ollivier, joueuses de l’équipe féminine du LOSC, nous ont dévoilé leurs routines d’athlètes confinées. 

Cette saison, le LOSC est en bonne position pour retrouver la D1, que l’équipe a quittée la saison dernière. Troisième de son groupe derrière Le Havre et Saint-Étienne, l’équipe de Rachel Saïdi visait la première place, synonyme de promotion en première division. Mais la crise du coronavirus a tout chamboulé. Comment garder le rythme dans des conditions pareilles? Émeline Saint-Georges, 20 ans, et Agathe Ollivier, 22 ans, se sont suivies de Saint-Malo jusqu’à Lille. Les deux coéquipières nous parlent de leur expérience durant cette période particulière.

Pépère News : Où passez-vous votre confinement ?

Agathe Ollivier : Je suis retournée dans ma famille en Bretagne. On a de la chance qu’il fasse beau pour pouvoir un peu s’occuper dehors.

Émeline Saint-Georges : Je passe mon confinement à Lyon avec ma famille.

PN : Ça doit être difficile de gérer un tel changement. Comment faites-vous mentalement ?

AO : Franchement, je m’attendais à pire. Forcément, le foot me manque beaucoup, mais comme on en voit pas à la télé, je trouve que l’envie est moins présente que d’habitude. Je ne m’ennuie pas, pas encore. Avec mes cours, j’ai beaucoup de dossiers à rendre ainsi que mon mémoire donc ça me prend beaucoup de temps et ça m’occupe l’esprit. J’ai aussi un programme à réaliser tous les jours. Je regarde des séries, je joue aux cartes avec ma famille…

ÉSG : Quant à moi, j’ai trouvé ça facile au début car j’ai pu rentrer et voir ma famille que je n’avais pas vue depuis un moment. Mais plus le temps passe et plus ça devient compliqué.

PN : Et sportivement ? Le club a-t-il mis en place des entraînements à distance, des suivis ?

AO : Oui, le club nous envoie chaque semaine un programme à réaliser du lundi au samedi. Trois fois par semaine, nous avons des cours en ligne par notre préparateur physique basés sur du renforcement musculaire et du cardio. On essaie de s’adapter comme on peut.

Agathe Ollivier LOSC féminines Entrainement Confinement
Coachée à distance, la latérale gauche du LOSC s’entraîne chez elle, durant le confinement. Crédits : Agathe Ollivier

ÉSG : En plus de cela, le club a mis en place un système de visio-conférence afin que le staff puisse prendre de nos nouvelles. Je trouve ça bien car c’est important de garder des liens.

PN : Ça peut paraître vain de s’entraîner alors que la saison est probablement terminée. Vous vous entraînez avec quelle échéance en tête ?

ÉSG : On ne sait pas du tout ce qu’il va se passer, alors je continue à m’entraîner au cas où la saison reprendrait.

AO : Oui c’est sûr mais j’ai toujours espoir que le championnat reprenne. Et même si ce n’est pas le cas, c’est toujours bénéfique de garder un rythme et de se renforcer musculairement. Nous avons des programme variés donc je ne suis pas encore rentrée dans une routine.

PN : En prenant en compte votre expérience personnelle, vous considérez que c’est plus difficile d’être sportive et confinée ? Est-ce différent d’une personne qui n’est pas athlète ?

AO : Forcément c’est dur car on se dépense moins, on se vide moins la tête et l’esprit comme on a l’habitude de faire, mais au final les adultes qui ne peuvent pas travailler et les enfants qui ne peuvent pas aller à l’école, c’est pareil. Je ne pense pas que ce soit plus dur car chaque personne a des habitudes et des loisirs qu’elle ne peut plus faire. Nous on peut encore s’entraîner et se dépenser à distance, même si bien sûr ce n’est pas le même travail qu’à l’entraînement. Mais on bosse quand même.

ÉSG : Je suis du même avis qu’Agathe. Dans l’ensemble, je ne sais pas si c’est plus dur parce que je pense que c’est compliqué pour tout le monde.

PN : Vous appréhendez la reprise après autant de temps loin du reste de l’équipe et des terrains ?

AO : Oui un petit peu. Nous n’avons pas l’habitude d’être coupées du foot autant de temps. D’habitude, nous n’avons seulement qu’une semaine de repos à Noël mais le reste du temps, on s’entraîne tous les jours. Donc oui, j’appréhende un peu. Sur le plan physique, malgré le programme, rien ne vaut une bonne séance d’entraînement. Techniquement, c’est pareil.

ÉSG : Je ne suis pas vraiment dans le même état d’esprit. Je n’appréhende pas du tout, j’ai tellement hâte de reprendre avec tout le monde.

PN : Pour finir sur une bonne note : sportivement parlant, que retenez-vous de positif de ce confinement ?

AO : Le fait d’être en confinement me permet de prendre peut être plus de temps pour me renforcer musculairement. Au-delà du programme qu’on a à réaliser, je fais aussi des exercices pour renforcer mes points faibles. Je n’ai pas le temps de faire ces choses là d’habitude puisque mes journées sont très rythmées entre mes cours, mon stage et mes entraînements quotidiens.

ÉSG : Je me rends compte à quel point je suis attachée au groupe. Ça me manque énormément de ne plus aller à l’entraînement tous les jours. J’ai vraiment hâte de reprendre et de revoir tout le monde.

Nous aussi, le foot nous manque ! On espère que la saison pourra reprendre et que les féminines du LOSC pourront continuer à disputer la montée en D1. En attendant, elles gardent la forme grâce à une organisation exemplaire de la part du club. À bientôt, on espère !

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