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Que sait-t-on de l’épidémie en Chine ?

Que sait-t-on de l’épidémie en Chine ?

Depuis le mois dernier, une épidémie de coronavirus 2019-nCOv s’est déclenchée en Chine. La ville de Wuhan, onze millions d’habitants, en est l’épicentre. Selon un dernier bilan communiqué par les autorités chinoises, on compterait aujourd’hui 80 morts et plus de 2 700 contaminés. Depuis jeudi matin, Pékin prend des mesures pour tenter de stopper la propagation du virus : mise en quarantaine des villes concernées, blocage des transports aérien et ferroviaire au départ de celles-ci, tests de dépistage, port du masque obligatoire, etc. Aujourd’hui, le monde a les yeux tournés vers la Chine mais aussi vers l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, à l’heure actuelle, n’a toujours pas décrété qu’il s’agissait d’une crise sanitaire mondiale. En France, certaines universités ont demandé le rapatriement de leurs étudiants partis en Chine.

Une forme de virus déjà connue des autorités sanitaires

La maladie, en sa forme nouvelle, est apparue chez des clients du marché aux poissons de Wuhan, en Chine. Le virus, d’origine animale, se transmet entre êtres humains et attaque principalement les voies respiratoires et digestives. Il existerait trois souches de coronavirus identifiées capables d’atteindre l’humain : le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) à l’origine d’une épidémie en Chine en 2003, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) apparu en 2012 et la pneumonie de Wuhan (ou nouveau coronavirus).

D’après les statistiques de l’Inserm, plus de 8 000 cas de SRAS avaient été recensés au total. 774 personnes en seraient mortes.

En 2013, deux cas se sont déclarés en France. Il s’agissait de deux patients originaires du Nord-Pas-de-Calais. Les victimes avaient été placées en quarantaine au CHRU de Lille. L’une d’elles, revenue dans le Nord après un séjour au Moyen-Orient où le virus est né, n’a pas survécu.

A ce jour, l’OMS ne dispose pas d’assez d’informations pour tirer des conclusions sur la façon dont se transmet le nouveau coronavirus. Elle estimerait cependant, d’après l’analyse des épidémies de 2003 et 2012, que sa transmission nécessite un contact prolongé avec une personne déjà contaminée.

Des dizaines de morts, des centaines de contaminés, des milliers de suspects : une lutte sans fin ?

En Chine, les autorités tentent de rassurer la population. Néanmoins, le nombre de morts augmente de jour en jour. 17 morts mercredi, 26 vendredi, 56 dimanche, 80 ce lundi. Si l’OMS n’a pas déclaré l’épidémie comme étant une crise sanitaire mondiale, elle a tout de même décrété l’urgence en Chine. En effet, l’”urgence de santé publique de portée internationale” n’a que rarement été déclenchée. En l’occurence, cela est arrivé en 2009 avec la grippe porcine H1N1 et en 2016 avec le virus Zika et la fièvre Ebola.

Aujourd’hui, les hôpitaux chinois sont bondés, les médecins et infirmières n’en peuvent plus mais le gouvernement chinois semble avoir appris de ses erreurs. En 2003, les autorités chinoises avaient été accusées de ne pas avoir pris suffisamment tôt des mesures de sécurité comme la mise en quarantaine des cas potentiels et l’information adéquate de la population.

Quatre étudiants lillois partis en Chine, priés de rentrer en France

Depuis l’annonce par les autorités chinoises d’une épidémie de coronavirus, les universités du monde entier demandent à leurs étudiants en séjour dans les zones touchées de rentrer.

A Lille, les étudiants ont reçu un mail envoyé par leur université, les invitant à rentrer en France et à reporter leurs séjours en Chine. “Nous invitons également les personnels de l’Université à reporter leurs missions prévues dans les prochains jours vers Wuhan et la province de Hubei”, ajoute François-Olivier Seys, vice-président des relations internationales à l’Université de Lille.

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