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“Erdogan, assassin !”, “Rojava, résistance !”

“Erdogan, assassin !”, “Rojava, résistance !”

Tels étaient les mots que scandaient les manifestants ce samedi 12 octobre, sur la place de la République à Lille.

Le contexte de la manifestation

En effet, suite à l’offensive lancée par le président turc Recep Tayyip Erdogan, de vives revendications ont surgi à travers le monde. Par ailleurs, le désistement du président américain Donald Trump, qui était jusqu’alors pivot de l’alliance anti-islamiste, n’a fait que réveiller les tensions.

Le conseil de sécurité de l’ONU a exhorté la Turquie de cesser son action militaire unilatérale. Cette demande se justifie d’autant plus par la mobilisation du peuple kurde dans la lutte contre l’État islamiste depuis avril 2013. Une victoire qui demeure cependant fragile, et qui pourrait être mise en péril par le retrait des troupes étas-uniennes.

Le rassemblement a réuni nombre de partisans pilotés par le Conseil démocratique kurde français. Mavzer, un des militants kurdes, a tenu à prendre la parole : « C’est à leur tour de faire quelque chose pour nous. Ça fait 4 jours que le Rojava subit les attaques turques, et maintenant les Américains se retirent.

Les Kurdes combattent aux côtés d’internationalistes et d’autres minorités de la région contre Daesh depuis 2013. Sans eux, il aurait été impossible d’accéder au terrain. Ils ne se sont pas seulement battus pour le Rojava, ils se sont battus pour l’humanité. »

Le Rojava, région autonome se situant au nord-est de la Syrie, a été proclamé par les Kurdes de Syrie comme « confédération démocratique » en mars 2016. Les habitants de la région y prônent une politique laïque, fondée sur des principes démocratiques et socialistes. De plus, la confédération défend fermement l’égalité des sexes et les principes écologiques.

Valentine Machut

Mavzer, porte-parole du rassemblement

Mavzer souligne, en outre, que « ce ne sont pas que les Kurdes qui vivent dans ce système confédéraliste démocratique. Plus de 5 millions de personnes de toutes croyances habitent le Rojava. Depuis 2013, ils doivent se défendre. Hommes, femmes et enfants se battent contre l’État islamiste ». Il poursuit : « la femme a d’ailleurs une place centrale dans cette lutte. Dans la mentalité des terroristes, se faire tuer par une femme est synonyme de damnation ».

Les manifestants appellent dès lors les gouvernements européens à agir en accord avec les valeurs qui leur sont intrinsèques. Marc Delgrange, affilié au PCF, tout comme Mavzer, exige la défense du Rojava, d’autant plus que celui-ci est un « modèle de gouvernement local avancé ». C’est pour Mavzer une « coexistence pacifique mise à mal ».

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