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Le festival Bobital L’Armor à sons innove pour son retour

Le festival Bobital L’Armor à sons innove pour son retour

Foule de Bobital L'Armor à sons, ©Guénolé Trehorel

Après deux années houleuses pour le monde culturel, le festival Bobital L’Armor à sons signait son retour les 1, 2 et 3 juillet. Cette douzième édition de l’événement rassemblait 23 artistes d’horizons et de styles variés. La programmation riche a su ravir les 33.000 festivaliers présents pour l’occasion, une fréquentation bien supérieure à celle des éditions précédentes, due à diverses innovations organisationnelles.

Très attendu chaque année, L’Armor à sons est l’un des événements culturels dominants des Côtes d’Armor. Sa programmation mixte, alliant variété française, pop, électro, et plus récemment rap, attire une large foule qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Un phénomène exacerbé par la volonté de se réinventer du festival qui célèbre son retour.

Une douzième édition célébrant la reprise des festivals…

C’est avec nostalgie que les festivaliers ont retrouvé la plaine du Louvre. Et pour cause, le festival affichait complet samedi, avec plus de 12.000 festivaliers présents pour la soirée. Fondé en 2009, L’Armor à sons est un festival qui prend place chaque année à l’aube du mois de juillet à Bobital, petit village breton situé non loin de Dinan, dans les Côtes d’Armor. Ce week-end marquait le retour de l’événement pour sa douzième édition à la saveur particulière après deux années compliquées. L’événement affichait une programmation formée de divers grands noms de l’industrie musicale, tels que Julien Doré, Kungs, Niska, Christophe Maé, Big Flo & Oli, et Georgio. Une programmation riche, qui a su stimuler l’affluence et générer une vaste fréquentation pour le retour du festival repensé pour l’occasion.

Plusieurs innovations dans l’organisation marquent cette nouvelle édition. En ce qui concerne le format du festival, l’événement traditionnellement organisé sur deux jours se prolonge dorénavant de 24 heures. Le site aussi a été repensé. Tout le long du week-end, les concerts se sont enchaînés, répartis entre une scène principale faisant face à sa cadette, destinée aux artistes émergents, nichée sous un chapiteau. Entre deux, différents services étaient à disposition des festivaliers, dont de multiples bars et stands de restauration. Avec son saloon et ses chapeaux de cowboys, le site est empreint d’une atmosphère de Far West américain, thème choisi pour cette édition. Au-delà de l’espace dédié aux papilles des festivaliers, plusieurs installations sont pensées pour optimiser l’expérience des participants. On compte notamment un espace famille, une zone relative à la prévention routière, ainsi qu’une plateforme PSH pour l’accueil des festivaliers en situation de handicap. Ceux-ci bénéficient également de l’accès gratuit à l’événement pour leur accompagnant. À l’extérieur, non loin du camping gratuit, se trouve le Bo’village, un espace de rencontre où la récréation rencontre la restauration, accessible à tous. Là-bas sont organisés petits concerts, tournois de jeux ainsi que diverses animations tout au long de la journée. Cet ensemble d’innovations et les multiples activités proposées ont rendu l’événement convivial et d’autant plus attrayant.

Scène B de Bobital L'Armor à sons, ©Guénolé Trehorel
Scène B de Bobital L’Armor à sons © Guénolé Trehorel

…entachée par quelques soucis organisationnels

Né des cendres du feu festival Terre-Neuvas dont la tenue a cessé suite à une liquidation judiciaire, le festival Bobital L’Armor à sons se veut très ambitieux, peut-être trop. Le renouvellement de sa programmation, plus variée de sorte à élargir son public, attire une foule plus importante chaque année. Si l’événement a battu son record de fréquentation cette année, l’organisation peinait à suivre. Bobital, petit village qui compte à peine mille habitants à l’année, s’est vite trouvé submergé par le flux de festivaliers accueilli pendant trois jours. Les problèmes de connexion sur le site du festival ont notamment empêché le scan des billets des festivaliers pendant près de deux heures vendredi. Ce problème a également entravé l’usage des terminaux de paiement. Les festivaliers ne pouvaient donc recharger leurs bracelets autrement qu’en espèces, limitant grandement la consommation sur place.

Il en va de même pour ce qui est de la sécurité. À l’heure où le phénomène des piqûres gronde sur le monde de la nuit, les fouilles à l’entrée étaient relativement superficielles, et les mesures mises en place plutôt faibles. Si un poste de premier secours était mis à disposition, le renforcement des mesures de sécurité s’est limité à une augmentation du nombre de médecins dédiés aux piqûres. Suite à ces quelques cafouillages, Yoann Réhel, co-président de l’association Bowidel qui organise le festival, envisage un changement de site pour la prochaine édition.

C’est donc un week-end placé sous le signe des retrouvailles qui conclut cette douzième édition du festival. Malgré les quelques incidents liés à l’organisation, les nombreux participants ont retrouvé avec plaisir la convivialité des soirées d’été passées à apprécier de la musique sous le coucher de soleil. La richesse de la programmation et la pluralité des installations proposées ont permis d’optimiser l’événement qui reste une réussite.

Le DJ allemand Robin Schulz lors de la clôture de Bobital L'Armor à sons, ©Guénolé Trehorel
Le DJ allemand Robin Schulz lors de la clôture de Bobital L’Armor à sons, ©Guénolé Trehorel
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