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Fine Line ou la finesse des sentiments : retour sur le nouvel album d’Harry Styles

Fine Line ou la finesse des sentiments : retour sur le nouvel album d’Harry Styles

Après une promotion mondiale comprenant la révélation de trois titres de son album, Harry Styles a sorti le 13 décembre 2019 son deuxième album Fine Line, dont le succès semble d’ores et déjà confirmé. Le Pépère News se penche aujourd’hui sur ce potentiel cadeau de dernière minute à placer sous le sapin de tous les adeptes de l’univers d’Harry Styles.

Un départ sur les chapeaux de roue

Le 4 novembre dernier, le chanteur a confirmé la date de sortie de son prochain album ainsi que la tracklist de ce dernier sur les réseaux. Déjà l’eau à la bouche avec les singles Lights Up, Watermelon Sugar et Adore You, c’est naturellement que nous avons passé au peigne fin Fine Line et ses 12 chansons. L’idée est loin d’être unique, comme en témoignent les journaux se ruant sur cet album qui a marqué la fin d’année musicale.

Fine Line a connu un succès fulgurant dès sa sortie, ce qui l’a mis sous le feu des projecteurs. A peine sorti, l’album s’est hissé à la troisième place des albums les plus vendus dès leur première semaine de sortie en 2019, avec 478,000 albums vendus. Les traditionnels classements d’albums les plus vendus de l’année ne pouvaient pas être complets tant que Fine Line n’était pas rentré en jeu : il est en une semaine devenu le sixième album le plus vendu de l’année, arrivant en première place au Canada, en Australie, Nouvelle Zélande et dans plusieurs pays d’Asie du Sud Est par exemple. Mais alors, quelle est la recette du succès de cet album ?

Au cœur d’un rêve qui se brise

Dès les premières notes de Golden, Harry Styles nous présente le rêve dans lequel il s’apprête à nous embarquer. On retrouve à travers tout l’album une ambiance rétro construite à partir de guitare, batterie, basse et chœurs en fond, qui rythment ses textes. L’ajout d’instruments aux vibrations aiguës nous plonge dans un monde qui s’apparente à des songes de souvenirs lointains. On replonge dans les 70s au rythme des mélodies et des accords qui font résonner les souvenirs du siècle passé de Queen et David Bowie.

La nostalgie, c’est bien ainsi que l’on pourrait résumer Fine Line. Si l’on se penche bien sur les paroles de l’album, on remarque la récurrence d’un sentiment de nostalgie d’un amour passé. Et si Fine Line s’ouvre sur des réflexions d’un amour doux et enchanteur, les morceaux qui suivent dépeignent une bien autre histoire. Avec un accompagnement instrumental d’une simplicité qui tranche avec les morceaux précédents, Cherry nuance le bonheur des relations amoureuses lorsque celles-ci se terminent, avec une sincérité cruelle. C’est alors que l’album du chanteur révèle toute la profondeur à laquelle il doit son succès : qu’arrive t’il donc quand l’amour n’est plus ?

Une injonction au bonheur

S’en suivent les cruelles Falling et To Be So Lonely. Là, Harry Styles pose ses mots sur la fragilité d’une relation mais surtout sur la douleur que provoque l’abandon. De manière brutale, c’est un retour à la réalité, où la vie est plus dure, plus triste, sans sens. Parce que l’amour ne l’habite plus, que faire à part baigner dans une nostalgie maladive ? Tout ressasser en souvenirs ? Se morfondre en culpabilisation et pleurs ? Toute la suite de l’album apporte des réponses.

Car la vie n’est pas toute noire ou blanche, et les instrus se revêtent de joie et de soleil au fil du temps. “Bien que tout semble terminé, il faut garder l’espoir qu’on peut remonter la pente” confie le chanteur. Il y a toujours du bon pour qui est prêt à le voir. L’artiste renoue donc avec l’aspect positif de la vie et les souvenirs qui l’habitent. Ne pas être triste parce que c’est terminé, mais heureux parce que c’est arrivé : voilà la suite de sa pensée. On retrouve alors des musiques entrainantes, dont l’une aux airs de gospels clamant son mantra si connu “Treat People With Kindness”. 

Le bilan du Pépère

Si l’on devait résumer l’essence de Fine Line, il faudrait conclure sur le titre éponyme qui termine l’album. À travers les paroles et l’ambiance quasi auguste des instruments, on retrouve la morale de l’artiste. La vie n’est pas manichéenne. La vie est un patchwork de nos émotions brouillées, émiettées, imbriquées et mélangées en un sentiment flou aussi bien destructeur que bienfaiteur qu’est la nostalgie. Et celle-ci fait notre force, notre richesse et notre beauté. Elle nous prouve que nous ressentons, nous expérimentons : nous existons. Et c’est cela qui importe, au delà et malgré toute chose.

Fine Line est une ode à la vie, qui est belle, qui est triste, qui est intense mais qui vaut la peine. Car comme nous le rappelle Harry : “Nous serons bien. Nous irons bien”. Et rien que pour ce beau message, on ne peut que vous conseiller de terminer votre année aux côtés de cet album qui saura vous transporter dans l’univers rétro et poétique si singulier d’Harry Styles.

crédit photo : songtext.com.br

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