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Formule 1 : Preview du Grand Prix d’Azerbaïdjan

Formule 1 : Preview du Grand Prix d’Azerbaïdjan

La reine des catégories du sport automobile atterrit dans le Caucase le temps de disputer le Grand Prix d’Azerbaïdjan ce week-end. L’occasion pour les pilotes de retrouver le toujours très spectaculaire circuit de Bakou lors de la quatrième manche du championnat du monde.

Si Bahreïn avait été un joli feu d’artifice, Shanghai fut bien plus monotone. Une course de transition qui n’aura finalement servi qu’à renforcer l’hégémonie des Mercedes en ce début de saison puisque la marque allemande a signé en Chine son 3ème doublé en autant de courses. Les flèches d’argent avaient imposé leur loi dès les qualifications à Shanghai en faisant de la première ligne sur la grille de départ leur propriété, Bottas coiffant Hamilton de quelques centièmes pour la pole position. Les Ferrari n’ont jamais semblé dans le coup et cela s’est confirmé le jour de la course. Grâce à un départ de grande qualité, Lewis Hamilton s’est emparé de la première position pour ne plus la lâcher jusqu’au drapeau à damier. Derrière, les Ferrari ont une fois de plus fait preuve d’approximations : Leclerc s’est vu contraint de laisser passer Vettel alors qu’il semblait creuser l’écart avec l’Allemand. Au final, cette tactique quelque peu étrange a permis à Max Verstappen de s’intercaler entre les deux SF90 et de s’emparer de la P4. Mis à part cela, on retiendra de Shanghai la jolie 6ème place (un minimum quand on est pilote Red Bull me direz-vous) et le meilleur tour en course de Pierre Gasly. Voila qui devrait redonner un peu de confiance au Normand pour la suite des évènements. Chez Renault, Daniel Ricciardo semble trouver ses marques au fil des week-ends et cela ne peut être que bénéfique dans le cadre des joutes pour les places d’honneur.

Lewis Hamilton s’est emparé des commandes du championnat du monde en remportant le Grand Prix de Chine.

Les enjeux à Bakou :

  • Albon, la bonne pioche ?

Les doutes à l’encontre du rookie thaïlandais étaient nombreux en début de saison. Mais Albon est progressivement en train de  tous les faire disparaître et ceci avec brio. Après un GP d’Australie lors duquel il a pris ses marques chez Toro Rosso (14ème), il a enchaîné deux arrivées dans les points à Bahreïn (9ème) puis à Shanghai (10ème). Sa dernière performance est d’autant plus remarquable qu’Albon avait démarré sa course de la pitlane en Chine après avoir détruit sa monoplace lors des essais libres 3. Faisant preuve d’opportunisme mais aussi de vraies qualités de dépassement, le jeune pilote de l’écurie de Faenza est allé chercher un top 10 des plus savoureux. Quand on sait que chaque point compte dans le championnat des constructeurs, cela pourrait avoir une influence non négligeable en fin de saison. Albon pourrait bien être la belle surprise de cette saison s’il parvient à rester constant au fil des semaines. 

  • Raïkkönen : papy fait de la résistance

Avec Kimi, les choses sont toujours très simples : pas de fioritures, pas de langue de bois. Iceman préfère les actes aux paroles et cela se voit en ce début de saison. Fraîchement transféré chez Alfa Romeo (anciennement Sauber), le Finlandais s’est glissé dans les points lors des 3 premières manches du championnat du monde. Surtout, il semble prendre plaisir aux batailles du milieu de peloton. En témoigne sa remontée lors du GP de Chine : parti 13ème sur la grille, il a terminé à la 9ème place. De plus, Kimi s’est montré capable de tirer le meilleur de sa monoplace en qualifications et n’a rien perdu de sa superbe lorsqu’il s’agit de dépasser ses adversaires. Besoin d’une preuve ? Sa manœuvre à Sakhir lors de laquelle il a doublé les deux Toro Rosso dans une des parties les plus sinueuses du tracé (à retrouver ici).

Raïkkönen est un grand cru : il se bonifie avec l’âge. Son jeune coéquipier Antonio Giovinazzi souffre de la comparaison, lui qui n’a marqué aucun point depuis le début de la saison. Alfa Romeo occupe actuellement la 5ème place du championnat du monde des constructeurs grâce aux 12 points ramenés par son briscard de pilote finlandais.

  • Le championnat constructeur déjà scellé ?

Quitte à parler des constructeurs, autant aborder la question de son suspense. Nous ne sommes qu’à la 4ème course de la saison et, même en faisant preuve de prudence, l’affaire paraît déjà entendue ! Mercedes semble plus que jamais candidate à sa propre succession, elle qui brigue une 6ème couronne mondiale de rang et qui souhaite étendre son règne sur l’ère des moteurs V6 (ouverte en 2014). Avec 130 points au compteur, l’écurie de Brackley possède une avance d’ores et déjà considérable sur son plus grand rival Ferrari qui ne totalise que 73 unités. Compte tenu de la rigueur démontrée par l’équipe allemande ces dernières saisons, de la qualité du management de Toto Wolff et de la minutie des mécaniciens et autres ingénieurs en piste, on voit mal comment le titre de champion du monde des constructeurs pourrait lui filer entre les doigts. Si Mercedes venait à signer un nouveau doublé à Bakou, elle s’envolerait sans doute vers le 6ème sacre de son histoire.

Le classement avant le GP d’Azerbaïdjan :

  1. Lewis Hamilton (Mercedes), 68 points
  2. Valtteri Bottas (Mercedes), 62 points
  3. Max Verstappen (Red Bull), 39 points
  4. Sebastian Vettel (Ferrari), 37 points
  5. Charles Leclerc (Ferrari), 36 points

Le circuit :

Si Bakou reste fidèle à ses principes, nous devrions avoir du spectacle et des surprises ! Inaugurée en 2016 à l’occasion du Grand Prix d’Europe, la piste azérie est le théâtre de courses dantesques. Ainsi, elle a offert son premier podium à Lance Stroll (sur Williams, en 2017) et a permis à Sergio Pérez (sur Force India) d’accrocher une troisième place l’année dernière. Un tracé sinueux, une ligne droite des stands monstrueuse de longueur et des virages à l’équerre en plein cœur de la cité médiévale de Bakou : voilà le programme. Plus précisément, le circuit azerbaïdjanais réserve 20 virages aux pilotes (8 à droite, 12 à gauche) répartis sur une piste urbaine de 6km. On y trouve 2 zones de DRS concentrées sur le premier secteur du circuit et offrant les plus belles opportunités de dépassement aux virages 1 et 3. Attention au secteur n°2, celui dit « du château », qui se veut très technique (il contient 11 virages) et où les monoplaces promettent de flirter avec les rails de sécurité ! Les pilotes devront boucler 56 tours tout en gérant leurs gommes compte tenu des points de freinage très importants parsemés tout au long du tracé (virages 1, 2, 15, 16).

L’édition 2018 :

  • Pole position : Vettel en 1’41’’498
  • Podium : 1er : Hamilton (Mercedes) / 2nd : Raïkkonen (Ferrari) / 3ème : Pérez (Force India)
  • Meilleur tour en course : Bottas en 1’45’’149
La joie de Sergio Pérez à Bakou en 2018 : le Mexicain s’était glissé sur la troisième marche du podium.

Les pronostics de la rédaction :

Léo : Après mon superbe zéro pointé lors de la dernière course, c’est peu dire que je suis indécis à l’approche de ce GP d’Azerbaïdjan ! Surtout que le circuit semble une fois de plus favorable aux Ferrari avec ses longues lignes droites où la SF90 pourra mettre à profit sa vitesse de pointe. Mais étant donné les résultats à Shanghai (un circuit qui était censé convenir aux Ferrari), j’aurais tendance à faire confiance à Mercedes. Je vais pronostiquer une pole de Bottas qui aurait certainement gagné à Bakou l’année dernière sans sa malheureuse crevaison. Pour ce qui est du podium, je vois Lewis Hamilton signer une 3ème victoire de suite cette saison devant Bottas puis Leclerc. Mais bon, je ne serais pas étonné si je me plantais complètement à nouveau !

Thomas : En Azerbaïdjan, je vois bien une pole de Lewis Hamilton qui possède déjà une belle avance au championnat du monde sans avoir eu besoin de forcer son talent. La Ferrari sera proche mais je pense que la puissance de la flèche d’argent sur un seul tour sera suffisante pour glaner une nouvelle pole. La course s’annonce riche en rebondissements et j’aimerais voir une réaction des Ferrari pour le suspense du championnat. Je pense que Charles Leclerc va s’imposer car il semble avoir un meilleur rythme en course que Vettel et il me paraît en mesure de tenir la cadence face aux Mercedes. Derrière lui, je penche pour une 2ème place d’Hamilton devant son coéquipier Bottas qui aborde cette saison avec une nouvelle mentalité.

Valentin : Pour le GP d’Azerbaïdjan, et comme lors des récents GP, je ne vois pas comment parier sur un autre pilote qu’Hamilton. Attention tout de même à Vettel, dernier poleman à Bakou. Et comme toujours, j’espère un joli résultat de Charles Leclerc !

Les horaires :

  • Qualifications : samedi, 15h
  • Course : dimanche, 14h10
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