Harry Potter fête ses 20 ans sur grand écran dans l’Hexagone
Mercredi 5 décembre 2001. Harry Potter, jeune sorcier, lunettes rondes et cicatrice saillante, prend pour la première fois d’assaut les salles de cinéma françaises. À l’occasion des vingt ans de l’épisode d’ouverture de la saga, les acteurs convient leurs fans à un événement inédit. Retour sur le succès planétaire d’Harry Potter.
Dix ans et huit opus séparent la première et la dernière apparition de l’immense Harry James Potter à l’écran. Il y a vingt ans, le malheureux résident du placard sous l’escalier du 4 Privet Drive, y faisait ses premiers pas devant une communauté de fans qui n’a depuis cessé de grandir. Interprété par un Daniel Radcliffe au nom aujourd’hui familier, le sorcier sortait des pages d’un premier tome éponyme de l’autrice britannique J.K Rowling pour être chaleureusement accueilli par les moldus.
Alors qu’on estime aujourd’hui à 500 millions de copies les ventes des livres qui mis bout à bout atteindraient 90 000 km – soit plus de deux fois le tour de la Terre – le premier tome de la série Harry Potter à l’École des Sorciers créait déjà la surprise dans le monde de l’édition anglais avec un succès retentissant, une adaptation cinématographique si prompte oblige.
Un succès protéiforme
Aussi immense que puisse être l’actuelle célébrité d’Harry Potter, elle tranche malgré tout avec le parcours du combattant qu’a dû traverser J.K Rowling, la mère de ce symbole devenu national voire international. Tout commence en 1990, quand vient à la jeune autrice l’idée d’un de nos trios favoris (Harry, Ron et Hermione), l’école de sorcellerie Poudlard, et l’ennemi juré du protagoniste : Voldemort. Après cinq ans d’écriture intense et une année de refus par dizaines, la maison d’édition Bloomsbury approuve les manuscrits en 1996. L’éditeur publie le livre l’été suivant, dans un tirage toutefois limité à 1 000 exemplaires, alors qu’il apparaîtra vite comme le premier tome d’une longue série. Harry Potter est né et il est loué par la presse nationale ! Un an plus tard, il traverse déjà la Manche pour se coucher sur les pages de Gallimard.
Si l’on connaît le succès indétrônable d’Harry Potter en librairie, son adaptation cinématographique n’est pas en reste. 7,7 milliards de dollars : ce sont les recettes des huit films produits par la Warner Bros Company entre 2001 et 2011, faisant du Monde des sorciers – Harry Potter ainsi que les deux films de la série Les Animaux fantastiques – la 3e franchise la plus rentable de l’histoire du cinéma derrière l’Univers cinématographique Marvel et Star Wars, mais juste devant James Bond.
Premier opus attendu et réussi
Le premier film sort en salle le 16 novembre 2001 au Royaume-Uni et près de trois semaines plus tard en France. En toute logique, il est le deuxième Harry Potter aux recettes les plus importantes au box-office mondial, derrière son opus de clôture Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1. 980 millions de dollars ont en effet été récoltés pour ce premier volet.
Comptant sur un casting, dont les trois plus jeunes acteurs avaient respectivement entre 10 et 12 ans et dont les autres membres ont presque tous pris la pose pour les épisodes suivants à l’exception de l’interprète d’Albus Dumbledore, le tournage d’Harry Potter à l’école des sorciers se déroule entre Londres, Oxford, Durham ou encore Gloucester. Somme toute, aux quatre coins de l’Angleterre. À noter que, même largement rentabilisé, le budget y était : la coquette somme de 125 millions de dollars avait été investie dans le projet. Et, confirmant le carton qu’avait été ce premier film, un an moins un jour plus tard sortait en salle en France Harry Potter et la Chambre des secrets.
- Le château d’Alnwick en Angleterre où ont été tournées des scènes extérieures du premier opus. © yvonnevanelferen (Pixabay)
Même si les effets spéciaux de cette première mouture de deux bonnes heures et demie pourraient aujourd’hui faire sourire, l’engouement reste entier quand la magie du film se déroule sous nos yeux. Car, c’est Harry Potter à l’école des sorciers qui pose, pour la décennie qui suit, des visuels sur l’imagination de lecteurs conquis : la cicatrice d’Harry, Hedwige, la cabane d’Hagrid, le stade de Quidditch, le château de Poudlard, la forêt interdite…, que l’on retrouve au fil des volets entretenant l’intérêt de spectateurs toujours plus nombreux.
Une célébration en grande pompe pour cette vingtième bougie
Harry Potter derrière la caméra fête ses vingt ans. Noël ou les fêtes de fin d’année ne sauraient donc prendre tout leur sens cette année sans un Retour à Poudlard comme le présente le titre d’une rétrospective qui sortira le 1er janvier 2022 sur HBO max et le lendemain en France, sur la plateforme Salto. HBO max a livré un aperçu de cette livraison dans un teaser alléchant. Daniel Radcliffe et ses inséparables compères Emma Watson et Rupert Grint, interprétant Hermione Granger et Ron Weasley, seront réunis avec le gros du casting de la saga et le réalisateur des deux premiers opus : Chris Columbus. Ils retourneront à Poudlard pour nous faire découvrir les coulisses du tournage : les studios londoniens de la Warner Bros Company. Des interviews exclusives et des invités surprises seront au rendez-vous.
- Jeu d’échecs « sorciers » dont les pièces s’animent toutes seules et portent des armes. © Efraimstochter (Pixabay)
Pour faire durer le suspense, le site Wizarding World, faisant autorité auprès des Potterheads – surnom attribué aux fans de l’univers de la saga -, propose d’autres événements déjà accessibles pour égayer les vacances : des quiz, des tutoriels de fabrication d’objets ou d’animaux issus de l’univers du monde des sorciers, des puzzles ou des vidéos explicatives des membres de l’équipe du film sur les effets spéciaux utilisés pour donner vie aux créatures magiques, au château, aux balais volants ou au jeu d’échecs géant.
Si cela ne suffisait pas, et toute vigilance gardée devant la rumeur, Chris Columbus n’exclurait pas d’adapter dans un neuvième opus Harry Potter et l’enfant maudit, la pièce de théâtre du même nom acclamée en Grande-Bretagne à l’été 2016.