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Impossible n’est pas Malo : rencontre avec un mordu de sport

Impossible n’est pas Malo : rencontre avec un mordu de sport

Il se présente sous le slogan : « Impossible n’est pas Malo » sur Instagram et véhicule des valeurs de persévérance et de dépassement de soi. Aujourd’hui, nous vous proposons de partir à la rencontre de Malo Thomas, coach sportif et étudiant en première année de STAPS à Lille. Un mordu de sport qui réalise des défis sportifs incroyables.

Relier les 100 kilomètres séparant Lille de Calais en courant, validé. Parcourir toute la France pour rejoindre Marseille à vélo, validé. Relier Paris à Madrid en alternant vélo et course à pied en 4 jours, validé. Le Pépère News a rencontré ce sportif de haut niveau et vous propose d’en savoir un peu plus sur lui.

Pépère News : Bonjour Malo, tu es coach sportif, et étudiant en STAPS à Lille, quel rôle joue le sport dans ta vie ?

Malo Thomas : Je fais du sport depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours baigné dedans via mes parents. Ça m’apporte un bien-être essentiel dans mon mode de vie de tous les jours. Je le fais aussi pour transmettre ma passion et véhiculer le plus possible ce que je vis.

« Ce n’était même pas un défi pour moi, c’était une idée entre potes »

PN : Tu as déjà réalisé 3 gros défis sportifs : 100 km à pied entre Lille et Calais, la traversée Lille-Marseille à vélo et Paris-Madrid encore une fois à vélo. Comment est-ce que tu t’es lancé là-dedans ?  

MT : Tout simplement, moi je viens de la boxe et un jour, je n’ai plus eu envie de boxer. À ce moment-là je me suis dit : « je vais courir ». J’étais dans une période où il fallait que je me défoule, une période où je ne savais pas trop ce que je voulais faire. J’ai couru et je me suis rendu compte que je ne m’arrêtais pas : 50/60km sans avoir de douleurs. Je me suis dit : c’est un peu bizarre, et du coup, mon pote m’a dit : « viens on essaye de faire 100km de course à pied voir si tu tiens ». C’est comme ça qu’est né le premier défi : 100km de course à pied entre Lille et Calais. Ce n’était même pas un défi pour moi, c’était une idée entre potes mais ça a bien fonctionné donc les gens m’en ont réclamé un deuxième. À ce moment-là, il fallait que je repose mes articulations donc je me suis tourné vers le vélo. J’ai enchaîné les distances et j’ai pu faire Lille-Marseille à vélo.

PN : Et pour le troisième défi ?

MT : Le troisième défi était un peu plus particulier parce que je partais en Australie, je n’avais donc pas le temps de m’entraîner en eau libre pour réaliser mon objectif : la traversée de la Manche. J’ai donc décidé de faire une autre distance en vélo et cette fois-ci en jonglant entre vélo et course à pied. Avec des amis on s’est dit : « on relie 2 capitales » et on a choisi Paris-Madrid. Aujourd’hui Paris-Madrid c’est validé et j’ai réalisé un 4ème défi pour montrer à mes abonnés l’envers du décor d’un défi sportif. Et maintenant, le 5ème défi est en train de se mettre en place doucement mais sûrement.

PN : Ce sont des défis assez impressionnants, qui demandent une certaine préparation. Comment as-tu organisé ces défis au niveau logistique ?

MT : Il se trouve que j’ai une grande équipe, d’ailleurs merci à eux. D’abord une équipe de communication qui gère toute la com des défis. Une équipe qui s’occupe de la planification du trajet, qui gère toutes les routes à prendre etc. Et une équipe qui se charge du matériel à emporter. Ils me permettent de me concentrer uniquement sur ma préparation et mes coachings. Il faut un temps minimum de 2 mois avant le défi pour arriver à tout faire et à être prêt le jour J.

« J’ai vite compris que la nature allait avoir le dessus pendant ces 4 jours »

PN : Et au niveau sportif, comment on se prépare à faire 1700 kilomètres en vélo et en course à pied ?

MT : C’est une grosse charge d’entraînement pour habituer mon corps à répéter les efforts, même s’il est déjà habitué à des longues distances. Donc un rythme de 2 entraînements par jour, matin et soir, voire 3 parfois, 6 à 7 jours sur 7 en fonction des semaines. Je suis suivi par des préparateurs physiques, des préparateurs mentaux, mes kinés et mes masseurs. Ça demande beaucoup de temps, beaucoup de sacrifices mais ça me permet d’être prêt pour réussir les défis.

Un 5ème défi se prépare du coté de l’équipe de Malo. Crédit photo : La Voix du Nord

PN : Est-ce que tu as déjà pensé à jeter l’éponge, à abandonner un défi ?

MT : Oui. Sur les trois défis. Lille-Calais, après 80km je n’en pouvais plus, j’ai craqué mentalement, c’était très dur. Mon équipe m’a vraiment poussé jusqu’au bout, ma famille aussi. Lille-Marseille, c’était dur mais le contexte était différent, je l’ai fait en 2 jours sans dormir donc je me suis endormi sur le vélo, je suis tombé et j’ai dû m’arrêter 3 heures pour dormir. Mais le pire c’était vraiment sur Paris-Madrid où j’ai ressenti des douleurs aux rotules, j’avais le vent contre moi et pendant 4 jours j’ai essayé de me confronter à la nature mais… impossible. J’arrivais en pente et le vent me faisait presque reculer. J’ai vite compris que la nature allait avoir le dessus pendant ces 4 jours. Sur ce troisième défi j’ai lâché 3 fois et à chaque fois on a annoncé sur les réseaux sociaux que j’allais renoncer. J’ai tenu au mental, je n’avais plus de physique.

« Mon objectif ultime ? L’Enduroman »

PN : Tu as abordé le soutien de tes sponsors, c’est eux qui te permettent de financer tes défis ?

MT : Ils m’aident dans le financement de mes défis : Ford par exemple pour le véhicule, Foodspring, Décathlon pour tout ce qui est vélos ou nourriture. Pour le troisième défi je me suis mis sur une plate-forme de financement. Ce sont toutes les personnes qui m’ont donné de l’argent qui m’ont permis de réaliser le défi sportif. Tous les défis ont un coût, le matériel, le logement, l’essence, le véhicule…

PN : Tu as une page Instagram avec le slogan : « Impossible n’est pas Malo ». C’est ton objectif, montrer que rien n’est impossible ?

MT : Oui, exactement. C’est vraiment le message que je veux faire passer. Que ce soit en interview, sur les réseaux sociaux, dans la vie de tous les jours où même en coaching. J’utilise aussi le slogan « impossible n’est personne », parce qu’il faut toucher tout le monde, tout le monde peut être capable s’il est motivé.

PN : Pour finir, est ce que tu souhaites continuer les défis de ce genre, quel est ton prochain objectif ?

MT : Je compte continuer les défis pour véhiculer ce message, mais je compte vraiment varier les propositions. Je suis pour l’instant resté dans des défis que je connaissais, physiquement et mentalement. Pour le 5ème défi, je vais chercher une pratique sportive que je n’ai jamais pratiquée de ma vie. Je veux montrer que si je peux le faire tu peux le faire aussi. Je prends aussi ça comme des entraînements pour mon plus gros défi : l’Enduroman – le plus gros triathlon au monde. C’est mon objectif ultime, réussir cette performance le plus jeune possible.

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