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INTERVIEW. Stadito ou le globetrotter des stades de foot européens

INTERVIEW. Stadito ou le globetrotter des stades de foot européens

Stadito est devenu un vrai influenceur sur les réseaux sociaux, avec plus de 17 000 abonnés sur Instagram.

Le lillois Basile Brigandet, alias Stadito, voyage aux quatre coins de l’Europe. Presque à 50 000 abonnés sur YouTube, le groundhopper témoigne de sa passion sur les réseaux sociaux. Devenant son boulot à plein temps, le jeune homme de 24 ans souhaite développer son projet pour donner envie à d’autres jeunes de l’imiter. Stadito s’est entretenu avec le Pépère News. 

C’est au lendemain de la Coupe du Monde en 2018, que Stadito commence à se faire un nom sur les réseaux sociaux, notamment en se rendant aux matchs du RC Lens. Trois années plus tard, il cumule 43k abonnés sur YouTube, 17k sur Instagram et 62k sur TikTok. Pendant 30 minutes, le Pépère News a pu échanger avec lui sur ses expériences, ses difficultés, sa passion, sa notoriété… Retour sur cette interview. 

Pépère News : Si tu devais te présenter, que dirais-tu ?

Stadito : J’ai 24 ans. J’ai fini mes études de marketing. Je suis passionné de foot depuis mon plus jeune âge et j’y ai même joué pendant plus de 18 ans.

Qu’est-ce qu’un groundhopper ?

Groundhopper, c’est une personne qui vit des matchs et collectionne les stades de foot. C’est ce que je fais depuis bientôt trois ans. Je partage cela sur YouTube depuis avril 2019. C’est un mélange entre ma passion, le football, et le partage avec le plus grand nombre. Tout cela prend bien sur les réseaux sociaux.

D’où t’est venue cette passion du groundhopping ?

Je vais au stade depuis que je suis gamin avec mon père. J’ai vu mon premier match en 2003 à Troyes. J’ai maintenant fait plus de 200 matchs au Stade de l’Aube, à Troyes. Quand j’étais en vacances avec mon père, on allait voir des matchs. C’est en arrivant à Lille que j’ai développé mon amour des stades. D’abord, je suis allé voir des stades à 10km, puis 20km, puis 30km puis 1 heure, jusqu’à prendre l’avion. C’est l’arrivée à Lille qui a tout déclenché car Lille est un endroit particulier géographiquement, aussi bien pour voyager que pour voir des matchs de football.

Justement, qu’est-ce que tu aimes dans cette perspective de voyager et de montrer du foot ?

Je veux donner envie à des gens de sortir de chez eux, d’arrêter de regarder les matchs à la télé et de les vivre au stade. C’est aussi l’opportunité de montrer, à travers mes vidéos, un pays, une culture. Tout cela grâce au foot.

Quelle est ta plus belle expérience ?

C’était quand je suis allé en voiture en Allemagne à Mönchengladbach, au Borussia Park. C’était vraiment génial ! Super stade, super ambiance, super spectacle : la totale.

Stadito pendant l’Euro 2020, aux côtés de supporters danois
© Stadito

Et tu n’as jamais quitté l’Europe ?

Non pas encore ! Mais, ça arrive pour bientôt. Je me suis fixé l’Amérique du Sud aux 100 000 abonnés. Il ne faut pas réaliser ses rêves tout de suite, donc j’attends. Je préfère le saliver pour plus tard. Mais la Coupe du Monde 2022 est un vrai objectif.

Comment t’organises-tu pour préparer ton planning de matchs ?

Je me fais un planning sur deux à trois mois. Je vois ce que j’ai envie de voir, les gros matchs, en prenant en compte les contraintes de temps et de moyens. Pour monter et sortir une vidéo, c’est entre 10h et 15h de travail, c’est un temps considérable.

Est-ce que tu te rends compte que tu prends une certaine notoriété sur les réseaux sociaux ?

J’ai la chance, à l’instar d’un chanteur pour les concerts, d’aller à la rencontre de ma communauté. C’est une grosse richesse dans mon activité. Dans tous les stades francophones où je vais, je croise toujours des gens qui me connaissent.

Depuis quelques mois, les violences dans les stades se font de plus en plus nombreuses. Comment t’accueilles cela, toi qui vas dans les stades chaque week-end ?

Pour avoir fait 118 stades dans 18 pays différents, j’ai pu expérimenter les approches des pouvoirs publics sur la sécurité dans les enceintes de foot. Ce sont des comportements solitaires, ces violences. En France, c’est devenu oppressant d’aller au stade parfois. Une sécurité omniprésente, qui se montre démonstrative. Par exemple, aux Pays-Bas, les stadiers ne sont pas en jaune fluo, ultra voyant, ils sont dans la foule. C’est un reflet de la société et ça se ressent dans le football.

Si un jeune avait le même projet que toi, quels seraient tes conseils ?

Déjà, c’est d’aller voir les matchs le plus proche de chez soi, avec les clubs amateurs. Aussi, de partager les matchs sur les réseaux sociaux.

Si vous voulez suivre du football, avec passion et bienveillance sur les réseaux sociaux, c’est sur le compte de Stadito que ça se passe. InstagramYoutubeTwitter 

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