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La République en marche déterminée à donner une bonne première impression aux régionales

La République en marche déterminée à donner une bonne première impression aux régionales

Laurent Pietraszewski Violette Spillbout

Pour la première fois, nous croisons des affiches de La République en marche (LREM) en campagne pour les régionales dans nos rues lilloises. Le marcheur en lice est Laurent Pietraszewski. Le mouvement du président de la République semble voir son ascension stagner après un pic fulgurant pour la présidentielle de 2017, cette première aux élections régionales sera un indicateur de popularité au niveau local.

Les élections approchent à grands pas et l’enjeu pour le mouvement de la majorité présidentielle est de se démarquer. Xavier Bertrand, président sortant de la région, est sondé en tête du premier tour (34 %), au coude à coude avec le RN (32 %), selon une enquête Ifop. Cependant, l’incertitude est forte au second tour, une quadrangulaire avec la gauche et La République en marche est possible et ambitionnée. C’est en changeant les habitudes de vote et en convainquant les électeurs que ce second tour pourrait être décisif. Violette Spillebout, première femme marcheuse de la liste de Laurent Pietraszewski des “Hauts de France Unis”, souhaite saisir l’opportunité d’étendre le mouvement d’Emmanuel Macron.

Un coup de boost dans une campagne qui stagne

Les sondages présentent une côte de popularité du mouvement stable, stagnante. La mission pour les marcheurs est d’attirer les Français dans les urnes d’une élection souvent délaissée. Violette Spillebout décrit ces élections comme l’occasion de s’affirmer et de crédibiliser un mouvement tout jeune. “On va chercher des gens par une présence sur le terrain, on va à la rencontre des habitants, on coconstruit le programme.” Le but est de séduire les habitants des Hauts de France. “J’ai été séduite par le mouvement LREM pour la présidentielle. Comme c’est leur première au régionales je vais voter pour la majorité présidentielle afin de donner plus de moyen d’action au gouvernement“, nous confie une lilloise quinquagénaire. Elle ajoute que “de toute manière il est difficile de se retrouver dans un parti de nos jours“. Daniel Gruszczynski, candidat aux départementales du canton de Lille-6, avoue avoir quitté le PS pour LREM car c’est “un mouvement prometteur. La politique n’est pas figée, les citoyens se posent des questions et là, Emmanuel Macron répond. Toutes les idées ne sont pas bonnes mais les régionales permettraient de donner de la crédibilité à LREM et laisser une plus grande liberté d’action.” Violette Spillebout et Daniel Gruszczynski évoquent à de nombreuses reprises la figure du président, mais les candidats seront-ils en capacité de répondre aux besoins locaux?

Un tour de chauffe avant la présidentielle

À dix mois de la présidentielle, le mouvement de la majorité mise beaucoup sur le soutien des Français. Les résultats des élections régionales peuvent établir un curseur essentiel en prévision de 2022. Une étudiante lilloise nous confie son inquiétude quant aux possibilités d’élargissement de LREM : “Je ne suis pas satisfaite du quinquennat d’Emmanuel Macron, je crains que l’élection régionale ne soit qu’un moyen d’aligner de nouveaux pions qui appliquent la volonté du Président sans se préoccuper du local.” L’implantation d’élus locaux qui soutiennent le Président semble être un enjeu capital. Violette Spillebout proclame vouloir répondre aux demandes locales et améliorer le quotidien des citoyens. Cependant lorsque vient la question des actions concrètes elle reste évasive et affirme répondre aux attentes nationales du Président.

Selon Daniel Gruszczynski, les régionales sont un test afin de savoir si LREM sait répondre aux attentes des citoyens d’une région. Ces élections vont s’ancrer dans la même dynamique que la présidentielle, selon Daniel Gruszczynski “c’est un show”. Show dont la jeunesse semble être le principal public visé. La vidéo du président avec Mcfly et Carlito n’était que les prémices d’une campagne numérique et d’influence selon le candidat aux départementales. Il décrit la jeunesse comme “la première mesure de La République En Marche”: égalité des chances, pass jeune, garantir un accompagnement personnalisé pour nourrir les emplois en tensions. “Les jeunes sont le socle de notre société” affirme t-il. 

Xavier Bertrand critiqué

L’hétérogénéité des éléments de La République En Marche trouve un accord : la critique du mandat de Xavier Bertrand. Pour le parti politique, il faut tout recommencer. La candidate aux côtés de Laurent Pietraszewski déplore la sectorisation de la liste de son adversaire, “Il a une liste de notables, de personnalités, de maires de grosses villes. Nous avons une liste d’hommes et de femmes qui représentent la société civile, de maires de petits villages ruraux, de cinq ministres.” Des choses fonctionnaient bien selon eux, notamment les transports, mais il faut améliorer le quotidien. “L’enjeu est aussi l’ADN de La République En Marche : les solutions concrètes”.  

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