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L’avortement des droits des femmes

L’avortement des droits des femmes

Depuis le début de l’année, quatorze États américains ont signé des lois limitant l’accès à l’avortement. Que vont devenir les droits des femmes dans l’Amérique de Trump ?

Aux États-Unis, l’avortement devient légal en 1973 suite à une décision de la Cour suprême d’ampleur historique, l’arrêt Roe v. Wade. Tant que le fœtus n’est pas viable, les femmes peuvent avorter. Au-delà de cette période, il en vient de la décision indépendante des différents États.

Trump, meurtrier des droits de la femme

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, ce droit ne cesse d’être remis en cause, d’être menacé (bien que le nombre d’avortements n’ait jamais été aussi faible). Ce dernier n’y était pas allé de main morte sur les remarques sexistes et machistes pendant sa campagne et nous a prouvé qu’il croyait en ses convictions avec la suite des événements…

L’année dernière, ce vulgaire personnage avait déjà décidé de supprimer les subventions revenant aux centres de santé pratiquant l’IVG.

Un an après, l’Alabama vote la loi la plus répressive des États-Unis sur l’avortement, portant ainsi dangereusement atteinte aux droits de la femme. Ainsi, le 15 mai a été décidé que les médecins pratiquant l’avortement seront passibles de peines de prison allant de dix à quatre-vingt-dix-neuf ans (sauf en cas d’urgence vitale). L’avortement après six semaines de grossesse sera interdit sans exception en cas de viol. C’est le gouverneur de l’Alabama, Madame Kay Ivey, partisane du conservatisme qui a aidé à la signature de cette loi cruelle.

Le 17 mai, c’est-à-dire deux jours seulement après l’adoption de cette loi en Alabama, le Missouri suit la tendance en interdisant aux médecins de pratiquer l’IVG après la huitième semaine de grossesse.

Bernie Sanders, opposé à Trump lors de la course à la présidentielle, est quant à lui consterné par un tel recul.

« Ce n’est pas une exagération d’affirmer que bannir l’avortement médicalement assisté va tuer des femmes. Aujourd’hui, nous disons aux gouvernements d’Alabama, de Georgie et tout autre État essayant de porter atteinte aux droits constitutionnels de la femme: nous n’allons pas en arrière. Nous allons de l’avant. »

Un réel combat contre ce droit fondamental

Ce n’est pas tout : depuis le début 2019, quatorze États ont voté des lois pour limiter l’accès à l’avortement contre seulement trois qui semblent vouloir protéger ce droit. Seuls quatre d’entre eux sur cinquante sont favorables à l’avortement. Ce chiffre alarmant fait suite à une étude qui place la Californie comme le plus protecteur du droit à l’avortement, il reste néanmoins le seul à être classé comme « très favorable » à ce droit. Effectivement, onze États américains sont classés comme « très restrictifs ». Pour mieux comprendre ces restrictions, vous pouvez vous intéresser aux recherches du Guttmacher Institute.

C’est un réel recul pour les droits de la femme qui sont totalement mis à l’écart par le président Trump, ce qui interroge sur l’évolution de ceux-ci en Amérique et qui inquiète les associations de défenseurs de droits.

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