“Le Bazar de la Charité”, la série made in France qui brûle tout sur son passage
Paris, 4 mai 1897. Le Bazar de la Charité est détruit en une trentaine de minutes par un incendie ravageur. L’édifice accueillait un rassemblement caritatif destiné à la noblesse française. Plus de 120 morts sont à déplorer, essentiellement des femmes et le personnel, ainsi que de très nombreux blessés. La mini-série Netflix produite par TF1, inspirée de faits réels, retrace l’histoire de trois jeunes femmes dont le destin a été bousculé par cette tragédie.
Dès les premières minutes, vous serez plongé dans le Paris de la fin du 19ème siècle. Vous suivrez le destin d’Adrienne de Lenverpre, d’Alice de Jeansin et de sa bonne Rose Rivière, à travers une série historique et romanesque.
Peut-être êtes-vous, au fond de vous-même, persuadés de retrouver une nouvelle fois la série française surcotée qui a su conquérir Netflix mais qui ne sera pas faite pour vous. Détrompez-vous ! La série a ses défauts mais en comblera plus d’un. Amoureux de fiction historique, adulateurs des séries policières ou à suspense, lancez-vous !
Un scénario captivant, une histoire inspirée de faits réels
En plongeant dans ce Paris de la fin du 19ème siècle, vous côtoierez les deux classes sociales de l’époque. Vous serez immergés dans la vie de hauts aristocrates. Ceux qui veulent du progrès mais qui, aussi, pensent à leurs propres intérêts et n’hésitent pas à sacrifier des vies dans leur quête du pouvoir.
S’il a été inspiré par des faits réels, le scénario de l’histoire a, en grande partie, été imaginé par la réalisatrice Catherine Ramberg. “J’ai inventé tous les personnages”, confie-t-elle au Parisien. Certes, l’incendie a bien eu lieu et a tué plus de 120 personnes dont une écrasante majorité de femmes. Mais toute l’intrigue du film, centrée sur les rapports de forces entre classes sociales, la quête du pouvoir des hommes et la nature de l’explosion (accidentelle ou terroriste), a belle et bien été inventée. On pourrait dire que ce drame réel est le point de départ de l’histoire. C’est l’élément qui sert de base à la fiction.
Pour leur plus grand malheur, les femmes sont à l’honneur
Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou interprètent les trois héroïnes, dont le destin bascule dès l’incendie du 4 mai 1897.
Adrienne de Lenverpré (A. Fleurot) est une bourgeoise maltraitée par un mari tyrannique joué par Gilbert Melki. Jaloux de la relation qu’entretenaient sa fille et sa femme, il décide d’envoyer cette première dans un couvent. Briguant un mandat à la présidence du Sénat, il contraint sa femme à se rendre au Bazar de la Charité pour améliorer son image publique. Adrienne assiste ainsi à l’incendie et profite de la tragédie pour se faire passer pour morte et démarrer une nouvelle vie. Assoiffée de vengeance, elle tentera tout pour récupérer sa fille.
Rose (J. de Bona) est une bonne au service des Jeansin. Elle et Jean Rivière (Aurélien Wiik), le cocher des Jeansin, ont un projet dingue : se construire une nouvelle vie en Amérique. Mais l’incendie du Bazar va bouleverser leurs projets. Identifiée comme morte, elle accepte de changer d’identité et d’abandonner son amant.
Alice de Jeansin (Camille Lou) est fille d’un couple d’aristocrates en faillite. Après avoir été sauvée de l’incendie du Bazar par l’homme accusé à tort d’en être l’auteur, elle s’efforce de faire justice soi-même et de lutter contre un Etat corrompu. Alimentée par la passion et un désir de justice, elle n’hésitera pas à faire défaut à la noblesse pour défendre son sauveur, identifié comme anarchiste et terroriste.