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Le Waf, un café qui a du chien

Le Waf, un café qui a du chien

Chien Waf

Cela fait maintenant quatre ans que le premier café-chien d’Europe a ouvert ses portes rue de Barre à Lille. En partenariat avec d’autres associations, le Waf recueille des chiens abandonnés pour les aider à trouver une nouvelle famille.

Vous connaissez sûrement le café-chat, mais connaissez-vous le café-chien ? En moyenne, 60 000 chiens sont abandonnés en France chaque année. Le Waf, situé dans le Vieux-Lille est le premier café-chien d’Europe.  En partenariat avec l’association Action Adoption de Tourcoing et les LPA de Lille et Roubaix, Marine et Justin tentent de faire adopter des chiens tout en leur évitant la case refuge. Au total, ce sont quatre-vingt chiens qui ont été adoptés depuis l’ouverture du lieu.

En manque d’affection canine ou en recherche d’un nouveau compagnon ? Ce lieu est idéal ! Ce sont majoritairement des étudiants qui viennent. Si vous êtes dans l’incapacité d’accueillir un toutou, c’est le moyen de profiter de leur présence sans pour autant les ramener à la maison. Mais ce n’est pas seulement aux clients que le lieu est bénéfique, car les résidents aussi sont heureux de recevoir grattouilles et attentions.

Les difficultés du refuge

Aujourd’hui les gérants souhaitent voir d’autres cafés-chiens se développer afin d’aider leurs amis canins. Pour cause, les refuges sont pleins, les moyens parfois très limités, les chiens sont en cage. Autant de conditions stressantes pour les chiens que pour la potentielle nouvelle famille. Et ces situations compliquent souvent l’adoption.

Quand la journée est finie on les ramène à la maison, c’est un travail permanent ! Marine

Les cafés-chiens pour leur part donnent de la visibilité aux animaux à adopter. En général, les chiens restent un mois tout au plus. Mais cette solution a aussi ses limites, car travailler au Waf ce n’est pas de tout repos. En effet, quand la journée est finie, les chiens ne retournent pas au refuge ! Marine, qui y travaille, témoigne: « Quand la journée est finie on les ramène à la maison, c’est un travail permanent! ».

©Inès Simondi
Un chien qui sieste au Waf de Lille ©Inès Simondi/pépèrenews

De plus, une adoption c’est un engagement. Il y a une pré-visite au domicile, des documents administratifs à remplir et surtout un suivi après l’adoption. Rien ne sert d’adopter si c’est pour que le chien soit à nouveau abandonné. Et tous les chiens ne peuvent être accueillis au Waf. La première raison et la plus simple, c’est le manque de moyens. Neuf chiens, c’est le maximum. La deuxième raison est la suivante : tous les chiens ne sont pas sociabilisés. Pour être dans le Waf il faut apprécier les enfants, les adultes mais aussi les autres chiens.

Des solutions pour éviter l’abandon

La situation est critique, la France détient le triste titre de « champion d’Europe » quand il est question d’abandon des animaux, selon la fondation 30 millions d’animaux. Pourtant, officiellement, lorsqu’une personne abandonne un animal elle encoure jusqu’à quatre ans de prison et 30 000 euros d’amende. Mais rien ne permet de prévenir l’abandon ni même de constater celui-ci.

Certains, proposent de cesser l’élevage de chiens et d’adopter uniquement. Mais la solution se confronte très vite à ses limites. Rien ne protège un nouvel abandon. La solution la plus courante proposée par les collectifs et associations de protection des animaux est d’encadrer le processus d’adoption par le droit. Premièrement, en enregistrant obligatoirement tous les animaux à l’ICAD (Identification des Carnivores Domestiques). D’autre part, avec une visite obligatoire chez le vétérinaire tous les ans afin de s’assurer du bien-être de l’animal. Et finalement, en créant une charte ayant pour but de sensibiliser sur les besoins de chaque espèce domestique.

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