Les Musées de la MEL #2 : La Villa Cavrois, une découverte insolite

Fan de culture et de musées ? Le Pépère News est là pour vous et vous emmène faire le tour des musées de la MEL. On vous donne toutes les clefs pour occuper vos dimanches ou frimer auprès de vos proches parce que vous avez vu LA dernière expo en vogue.
Non loin de Lille, la ville de Croix, commune au riche patrimoine, abrite un monument historique immanquable : la villa Cavrois. Réalisation emblématique de l’architecte Robert Mallet-Stevens, cette propriété renferme une histoire pour le moins atypique…
Une demeure familiale au destin tragique
Inaugurée en 1932, cette villa fut commandée par le père d’une famille de sept enfants, Paul Cavrois. D’une superficie de 1840 mètres carrés, ce monument se distingue par son style moderne et pratique. Un style qui s’oppose à cette époque bourgeoise dominée par les ornements et l’art déco.
La villa est classée monument historique en 1990, ce qui n’empêche pas la famille de l’abandonner, laissant libre cours aux pilleurs… les dégâts détruisent de fond en comble la propriété.
Mais un sauveur, l’État, qui achète la villa. Des architectes entament alors la reconstruction, treize années de travaux sont nécessaires pour la reconstruire, elle et son parc. Pour une restitution fidèle au travail de Stevens, les architectes se basent sur des photos familiales.
Petite anecdote de reconstruction : les architectes grattaient les murs pour atteindre leur couleur originale et ainsi reproduire la couleur conforme des murs de la villa de 1932. Tout au long de votre visite, vous trouverez de petits carrés sur les murs de chaque pièce, témoins du travail de recherche des architectes.

La villa ouvre finalement ses portes au public en 2015. Une visite riche où votre regard ne saura où se poser tant la splendeur est présente, des murs jusqu’aux moindres détails du mobilier…
Une restauration architecturale luxueuse
Du vestibule au hall-salon, des salles à manger à la cuisine et aux chambres, de l’escalier offrant une vue splendide sur le jardin aux ailes des parents et enfants… toutes les pièces sont révélatrices du luxe de la demeure.

Restitution à l’identique jusqu’au sous-sol, à l’exception d’un détail : la pièce témoin. Complètement détruite, les architectes l’ont laissée intacte après son pillage, mettant en évidence les dégâts causés à l’époque.
La restitution des décors et mobiliers est elle aussi conforme à la villa de 1932. Le parc, enfin, vous laissera découvrir un immense miroir d’eau autour duquel une balade agréable vous est proposée.
Un luxe, mais à quel prix ? Les multiples ventes aux enchères dans le monde entier, notamment à New-York, où se trouvaient la plupart des décors originaux, ont permis une reconstitution à l’identique. Ainsi, une lampe qui vous semblera insignifiante a en réalité une valeur de 90 000 euros… à vous de découvrir laquelle !
Hormis les décors et le mobilier sublimes, cette visite est l’occasion de découvrir un équipement de pointe conçu à l’époque par l’architecte. Ascenseur, machines à laver, chaufferie… nous plongeant directement dans les années 1930.

Infos pratiques
La demeure vous ouvre ses portes du mardi au dimanche de 10:00 à 18:00. Le plein tarif s’élève à huit euros, le tarif réduit à six euros et cinquante centimes. Le monument est gratuit le premier dimanche du mois de novembre à mars, de quoi occuper les dimanches hivernaux.
La villa propose également des tarifs préférentiels si votre billet est jumelé avec la Piscine ou la Manufacture de Roubaix. Une belle occasion d’enrichir sa culture à bas prix ! Accessible en tramway, vous pouvez oublier l’excuse de la panne d’essence !