Luke Mitrani : « Créer me rend heureux »
Le musicien et ex-snowboarder professionnel Luke Mitrani a sorti, l’été dernier, Live It Up, son deuxième album. En attendant le décollage de cette nouvelle composition aux sonorités electro, l’artiste californien s’est confié en exclusivité au Pépère News.
Pépère News : Où as-tu trouvé l’inspiration pour ce nouvel album ?
Mitrani : Ça vient de mon cœur. J’écris en permanence de la musique. Je ne suis jamais totalement satisfait du son, je veux tout le temps écrire un nouvel album.
Il y a beaucoup d’influences dans cet album. Il y a beaucoup de choses dès l’ouverture : de la trap, de la house, de la funk, du rock’n roll… Mon frère Jack Mitrani [également musicien et ex-snowboarder, ndlr] dirigeait un festival de musique dans le Vermont, ça s’appelait le “Frendly Gathering”. Je suis allé à beaucoup de concerts et j’ai aimé le son electro, underline, avec de la guitare aussi, et donc j’ai créé cet album, Live It Up. Le premier album (Walk on the Moon) était plus instrumental, alors que celui-ci, c’est des sons électroniques. J’ai essayé de réunir ces deux aspects donc ça ne sonne pas trop electro mais aussi comme un groupe. C’est assez amusant.
PN : Comment expliques-tu le démarrage tranquille de Live It Up ?
M : Et bien, je ne sais pas trop. Walk on the Moon avait récolté beaucoup d’écoutes mais le nouvel album pas vraiment… On verra par la suite. C’est intéressant de voir comment ça marche.
« Un de mes meilleurs runs »
PN : Revenons au tout début de ta carrière, en tant que snowboarder. Plus jeune membre de la team USA à seulement 12 ans, tu étais un génie du snowboard ?
M : J’ai grandi dans le Vermont. J’ai toujours fait du snowboard. En hiver, il n’y avait que ça à faire. On faisait ça la plupart du temps avec mon frère, on participait tout le temps à des concours. Je ne suis pas la personne la plus compétitive, c’est juste que j’adore faire du snowboard. Et je pense que j’étais assez bon. (rires)
PN : Tu possèdes le record du superpipe avec un score de 97.00 points obtenu sur le Dew Tour en 2011. Où avais-tu trouvé l’inspiration pour effectuer ce run fantastique ?
M : En fait, je ne sais pas trop. Je pense que j’ai trouvé l’inspiration au même endroit que pour ma musique. À ce moment-là, c’était un de mes meilleurs runs. Je pense qu’un bon run, c’est de la créativité. J’ai toujours été une personne créative. Créer me rend heureux.
PN : Es-tu d’accord si je te dis que tu ressembles au cliché du snowboarder : le mec cool, toujours avec le sourire, avec des longs cheveux frisés, une casquette ?
M : Oui, je pense aussi. (rires) Je suis le gars cool de ma bande d’amis.
« Avec la musique, je peux être moi-même à 100% »
PN : Pourquoi as-tu choisi de te reconvertir du snowboard vers la musique ?
M : J’ai commencé la guitare à 12 ans. J’emmenais une guitare avec moi partout, dans tous les voyages pour le snowboard. J’adorais ça, j’en jouais beaucoup. Je me suis cassé le cou en Nouvelle-Zélande quand j’avais 23 ans, ça fait 6 ans maintenant. J’étais à l’hôpital, je me suis dit que j’adorais le snowboard mais que, du coup, je ne faisais pas attention à la musique alors que j’adorais ça aussi. Je devais arrêter le snowboard donc j’ai décidé de devenir musicien.
PN : Quels sont les points communs et les différences entre le snowboard et la musique ?
M : L’expression. Être créatif et expressif. J’adore le fait que l’on puisse créer quelque chose à partir de rien. En snowboard, tu peux être la première personne à faire cette figure, ce run. Et en musique, tu peux écrire une chanson comme tu le sens.
Le snowboard, c’était comme une grande famille. On a voyagé tous ensemble pendant des années. Avec la musique, je peux être moi-même à 100%. Je peux parler davantage, je peux parler de mon expérience, alors qu’en snowboard, tu ne peux pas vraiment. C’est pour ça que j’adore chanter.
« Être innovant et créatif »
PN : Dans tes runs et maintenant dans ta musique, on ressent un certain sens du rythme. Où le trouves-tu ?
M : Des gens disent que j’ai des sons qui ressemblent au groupe Milky Chance. Mais moi, je mets juste mon cœur dans mes chansons, avec des mots. C’est compliqué d’expliquer ma musique quand les gens me demandent. J’ai voyagé autour du monde, j’ai découvert beaucoup de genres de musique différents. J’essaye de les combiner. J’essaye de rendre ma musique un peu plus dansante avec des sons electro.
PN : Quelles sont les différences entre tes deux albums ?
M : C’est amusant parce qu’ils sont à la fois similaires et différents. Moi, je laisse aller ma musique, elle évolue comme elle doit évoluer. Je veux toujours être innovant et créatif. Le second album, il ressemble au premier, mais avec plus de beats.
PN : Tu ressors d’une petite tournée. Prévois-tu de venir jouer bientôt en France ou en Europe ?
M : J’espère ! J’ai participé à plusieurs festivals cet été. Je commence tout juste à faire des tournées. J’essaye de faire de plus en plus de concerts.
Après sa chute quasi-fatale en snowboard en 2013, Luke Mitrani a profité de son autre talent en devenant musicien. Son nouvel album intitulé Live It Up (“Profiter de la vie” en anglais) symbolise la volonté de reconversion de l’artiste américain. En attendant sa venue en France, vous pouvez écouter ses dix nouveaux titres sur les plateformes musicales. Leurs sonorités diverses mêlent de nombreux genres musicaux. Pour ne pas manquer ses prochains concerts, rendez-vous sur son site.
Live It Up : “Live It Up” / “Good Die Young” / “Crazy Mad Beautiful” / “Paradise” / “Lost Light Shining” / “Get By” / “Himalayas” / “Maybe Some Day” / “Fly Away” / “Another Tuesday Gone”