En lecture
Monsieur Fraize, un personnage fou dans un monde absurde

Monsieur Fraize, un personnage fou dans un monde absurde

Marc Fraize, alias Monsieur Fraize sur scène, était au Splendid jeudi 14 novembre. Devant une salle comble, “le roi de l’absurde” a livré une performance surréelle alliant stand up, comique de répétition, clowneries et mimes.

“Oh, les gens gênent…” La première apparition de Monsieur Fraize sur scène donne le ton de l’heure de spectacle qui va suivre. “C’est long, on perd du tempsC’est mon travail, c’est pas pour le plaisir” lance-t-il avec provocation. Le comique reste ensuite les bras ballants, fixant les 400 spectateurs présents. Le comique de répétition et les longs silences produisent rapidement leur effet. L’audience est vite crispée. Des rires fournis éclatent à chaque syllabe émise par l’artiste.

Monsieur Fraize a installé un malaise comique dès l’entame de son spectacle

“Oh, regarde ! Il ne fait rien !

– Et là ?

– Il ne fait à nouveau rien.

– Il n’arrête pas !”

Le comédien nous prouve que trouver les meilleures offres commerciales nécessite des efforts permanents. Il faut être prêt à bondir dans sa voiture et inspecter les rangées interminables du rayon des biscuits. Des exemples précis de sa propre expérience illustrent sa démonstration. “L’as de l’absurde” est ainsi capable de littéralement partir en roue libre pendant une “parenthèse” de quinze minutes pour raconter des événements saugrenus.

L’absurdité du personnage symbolise l’absurdité de la société de consommation. L’objet central du spectacle est en effet un catalogue de promotions. “Tout vaut le coup !” Monsieur Fraize décrit de manière irrationnelle les échanges à l’hypermarché. Un acteur barré. Des situations loufoques. Des dialogues lunaires. Des personnages caricaturés à l’extrême (mais peut-être pas tant que ça finalement quand on y réfléchit un peu plus). Cette parodie de la réalité met en lumière la déraison du monde social.

Un univers intemporel et déjanté

Au fil de la performance, on perd la notion même de temps. On ne s’attend à aucun rebondissement. Le final est incroyablement incroyable. On se sent dépassé. Peut-être par le génie d’un humoriste qui est parvenu à nous transporter dans son univers intemporel et déjanté. Certains perdent le fil. “C’est un personnage très décalé. Il faut tout de même un petit temps d’adaptation” conseille Véronique. “Il est très visuel, très gestuel. C’est pour ça qu’il est très fort, il peut faire rire avec rien.” résument François, Henri et Reynald.

Si vous souhaitez découvrir ce monde unique à plusieurs dimensions, rendez-vous sur son site Internet.

 

À noter : Louis Arthur était invité en première partie. Le comédien romantique a invité le public à sa pendaison de crémaillère. Il est même parvenu à mettre debout les 400 spectateurs et leur faire répéter la chorégraphie de sa boum.

Quelle est votre réaction ?
J'adore !
0
J'ai hâte !
0
Joyeux
0
MDR
0
Mmm...
0
Triste...
0
Wow !
0

Auteur/Autrice

Voir les commentaires (0)

Répondre

Votre adresse Email ne sera pas publié

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.