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Séries Mania 2021. Mouse, le meurtre dans la peau

Séries Mania 2021. Mouse, le meurtre dans la peau

Mouse Series Mania Corée du sud

La série coréenne Mouse a choisi Lille et le festival Séries Mania pour son avant-première française. Véritable phénomène en Corée du Sud depuis le mois de mars, cette série policière scénarisée par Choi Ran retrace le parcours de tueurs psychopathes terrorisant le pays. À l’occasion de sa projection dans la catégorie Panorama International et sous la présidence de Florence Aubenas, les Lilloises et les Lillois ont pu découvrir une création prenante, mais qui manque parfois de rythme. 

Alors qu’un tueur en série appelé le Chasseur de Tête terrifie la Corée, un chercheur trouve une solution pour détecter les psychopathes lorsqu’ils ne sont encore que des foetus. 25 ans plus tard, un nouvel assassin fait trembler les chaumières coréennes. Deux policiers, Jeong Ba-reum et Go Moo-chi, vont alors le traquer dans une enquête qui risque de les bouleverser à jamais.

La Corée du Sud reine du suspens

Avec Mouse, les scénaristes coréens montrent encore une fois l’étendue de leurs talents pour le drame. Après Vagabond ou Law School, la Corée du Sud s’attaque désormais aux tueurs en série. L’histoire proposée par Choi Ran est plaisante et originale, même si elle est parfois prévisible. Certaines scènes auraient mérité un meilleur angle, afin de surprendre au visionnage. Les fans de Mindhunter, Esprits Criminels ou encore Dexter seront ravis de cette série qui suit au plus près ces psychopathes, sans trop en faire.

On comprend le cheminement du tueur, son enfance, et on observe les éléments qui ont déclenché ses gestes assassins. Le côté apathique des psychopathes est extrêmement bien développé, grâce à un jeu d’acteur impeccable. Cependant, les serial killers ne s’accaparent pas l’intégralité de la lumière. Il n’y a pas de glorification de leurs actes. Ils sont comme mis de côté, on ne voit jamais leurs visages lorsqu’ils sont en action. Le rôle des officiers de police permet au spectateur de s’accrocher à quelque chose d’humain et de commun.

Le scénario est prenant et pousse le spectateur à en demander plus. En ce qui concerne les frissons, la série n’est pas réellement effrayante même si certaines prises de vue sont crues. Un bon dosage qui donne envie de rester jusqu’au bout et de voir la suite. Le casting est également au rendez-vous, notamment le très bon Lee Hee-jon qui interprète le policier bourru, ou encore la star du pays Lee Seung-gi qui incarne Jeong Ba-reum.

Un trop plein d’informations

Si la série possède un rythme soutenu, gare à ne pas tomber dans le piège de la longueur et de la confusion. Composée de 20 épisodes de plus d’une heure, Mouse peut amener le spectateur à se poser tout un tas de questions. Cela ne facilite pas sa compréhension du récit. Les multiples retours dans le passé dès les premières minutes sont confus. Ils ne parviennent pas à poser solidement les bases de l’histoire.

La multitude de protagonistes – un peu plus d’une dizaine en l’espace de deux épisodes – noie le spectateur dans une myriade de prénoms et d’intrigues. La durée des épisodes – une heure – ne facilite pas la chose. Nous n’avons aucun répit pour assimiler toutes les informations. Des épisodes plus courts auraient été préférables afin de laisser le temps au spectateur de se remettre de ses émotions.

Mouse reste encore inédite dans les pays francophones mais avec le succès qu’elle a rencontré dans son pays d’origine, il sera probablement possible de la voir sur nos écrans très prochainement. Une occasion pour le public français d’élargir ses horizons et de s’intéresser à la Corée du Sud.

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