Spinning Out : glace, drame et paillettes
Après une dure chute lors d’une compétition de patinage artistique, et alors que son destin de patineuse artistique lui échappe, Kat Baker se voit offrir l’opportunité de continuer sa carrière en duo avec le talentueux Justin Davis. Mais après un tel traumatisme, reprendre le patinage en compagnie d’une soeur et d’une mère obsédées par la pratique n’est pas de tout repos… Voici le résumé de Spinning Out, la nouvelle série signée Samantha Stratton disponible sur Netflix depuis le 1er janvier.
Des personnages convaincants
Si Kat Baker devait d’abord être jouée par Emma Roberts (American Horror Story, Nerve), c’est finalement Kaya Scodelario que l’on vient retrouver dans le rôle principal. Après quelques apparitions remarquées au cinéma (Le Labyrinthe, Pirates des Caraïbes), la star de Skins revient nous honorer de sa présence sur le petit écran. Et c’est une réussite ! Bien que le personnage de Kat soit en quelques points comparable à celui d’Effy Stonem (personnage torturé, qui se fait du mal et dont les relations familiales sont compliquées), on remarque que l’actrice n’a pas perdu de son talent. En effet, l’interprétation très juste de Kat par Kaya Scodelario apporte énormément de crédibilité à ce personnage déterminé.
Le point fort de Spinning Out réside d’ailleurs dans ses personnages qui sont tous attachants et bien écrits. On est rapidement pris dans la relation qu’entretiennent Kat et Justin avec leur coach Dasha. La série aborde les troubles bipolaires à travers le personnage de la mère et offre une représentation fidèle de ces derniers. La mère de Kat, Carol Baker, jouée par January Jones (Mad Men) est d’ailleurs l’un des piliers de la série. Ayant dû arrêter le patinage après la naissance de Kat, elle vit désormais sa passion à travers ses deux filles. Après la chute de son aînée, elle délaisse cette dernière pour tourner toute son attention vers Serena, à qui est promis un avenir brillant dans le domaine. Cela entraîne donc de nombreuses disputes, rendant la vie familiale mouvementée.
Un scénario trop léger
Si dans cette saison se mêlent drames, sport, compétition, amour et trahison, Spinning Out souffre cependant d’un scénario un peu trop bancal. L’histoire vue et revue du beau gosse attiré par la seule fille qui ne veut pas de lui ne joue pas réellement en sa faveur. Le fait que l’histoire se déroule dans un milieu sportif, peu exploité dans le monde des séries, est un point fort. Mais cette saison comporte trop d’épisodes pour un scénario trop peu étoffé. La série aurait pu être plus percutante si elle s’était plus concentrée sur le patinage et la pression que subissent les sportifs de haut niveau. Voir plus de performances artistiques aurait été agréable. Au lieu de cela, la série se repose sur un drama familial intéressant mais qui ne cesse d’entraîner des longueurs.
De plus, les arcs des personnages secondaires mériteraient d’être plus développés. Notamment celui de Marcus, jeune skieur confronté au racisme dans le milieu sportif. Ou encore celui de Jenn, qui continue à patiner pour ne pas décevoir sa famille alors qu’elle est blessée et risque de ne plus pouvoir marcher.
La série pourrait donc valoir le détour car il existe peu de contenus audiovisuels fictifs sur le monde du patinage artistique. Mais malgré un bon jeu d’acteur et un scénario intéressant, la série s’essouffle et tombe dans le cliché. Finalement, on lui préférera peut-être le film biographique I, Tonia porté par Margot Robbie.