Stalk : France Télévisions surfe sur la vague Skam
Première fiction originale de France TV Slash, Stalk aborde le thème du cyberharcèlement dans notre bonne vieille ville de Lille.
Lucas, alias Lux, petit génie de l’informatique, rentre dans la meilleure école d’ingénieur de France : l’ENSI. Alors qu’il cherche ses marques, il se fait bizuter durant le weekend d’intégration par le BDE. Vidéo et surnom humiliant, tout le monde ne parle plus que de lui. Pour se venger, il va utiliser l’arme qu’il maîtrise parfaitement : le stalking.
Souriez, vous êtes stalkés
Lucas hacke les téléphones et les ordinateurs de ses victimes pour exposer tous leurs secrets. Petit à petit, il va se rapprocher de ses harceleurs et devenir aussi populaire qu’eux. La fille dont il est amoureux va enfin le remarquer. Tout cela, grâce à ses talents de hacker. Il devient ce qu’il a toujours rêvé d’être, mais également ce qu’il a toujours détesté : un harceleur. Lux est un virus, il s’infiltre dans la vie des gens et les détruit. Au fur et à mesure que l’étau se resserre autour de lui, il continue tout de même son jeu dangereux et risque tout pour accomplir sa vengeance.
https://twitter.com/francetvslash/status/1237692660468645890
Un scénario trop prudent ?
Stalk aborde un sujet sensible qui est globalement bien traité. Cependant, la série est bien trop simple et prévisible. Simon Bouisson veut mettre en scène des adolescents décomplexés, mais qui sont en réalité de parfaits clichés. La fille en conflit avec ses parents, le geek timide mais brillant ou encore la brute populaire… Rien ne sort réellement de l’ordinaire des teenshows américains et des multiples idées recyclées. L’effet perturbateur qui plonge Lucas dans les soucis est beaucoup trop évident et mal articulé. Pour couronner le tout, les dialogues manquent cruellement d’originalité.
Toutefois, on comprend très vite le côté addictif qui devrait plaire aux jeunes. Inspirée de Skam pour le format court et l’immersion dans les réseaux sociaux, la série est colorée, punchy et vive. Avec une bande originale dynamique réalisée par Paul Sabin et YEUZ, Stalk respire l’ambiance de boîte de nuit. Les acteurs, Théo Fernandez et Carmen Kassovitz, sont prometteurs et interprètent très bien Lucas et Alma. Stalk réussit tout de même à nous embarquer dans son univers dangereux.