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Supernova, la délicate explosion

Supernova, la délicate explosion

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Sorti en salle le 18 septembre, Supernova est le deuxième film de Harry MacQueen. Il y met tragiquement en scène le road-trip de Sam et Tusker, à la quête de leurs souvenirs et à la fuite de la mystérieuse maladie rongeant Tusker. 

Une supernova, c’est l’explosion d’une étoile. Rien que le titre n’annonce rien qui vaille pour les spectateurs. Boîte de mouchoirs sous la main, il est temps de prendre la route avec Sam et Tusker, respectivement interprétés par Colin Firth et Stanley Tucci. Le couple se trouve au pied du mur par de la démence dont souffre Tusker. La maladie met la vie des deux hommes en pause et le couple à l’épreuve. C’est dans un espoir d’arrêter le temps qu’ils décident de partir en voyage, avant le dernier récital de Sam, pianiste. La véritable tragédie de Supernova, c’est l’inévitabilité de la maladie accompagnée par la fin du voyage et des secrets révélés. On garde espoir, mais en vain, car l’étoile c’est Tusker. 

Les origines de l’univers

Supernova, Harry Macqueen le tire de ses propres rencontres avec la démence : une collègue licenciée à cause de son incompétence grandissante, la mère d’un ami proche placé en maison de retraire à seulement soixante ans, un documentaire sur un homme souhaitant mettre médicalement fin à ses jours. Tous étaient sous l’emprise de cette terrible maladie, si mystérieuse et pourtant si mortelle. 

Il lui faut trois années de travail avec des spécialistes et de nombreuses rencontres pour mettre au monde cette dramatique romance. Si il y introduit les troubles provoqués par la démence, Harry Macqueen pose aussi la question vitale autour de la fin de vie. Tusker veut que l’on se rappelle de lui comme il était, pas comme il va devenir. Selon lui, une existence où il n’est plus lui-même ne vaut pas la peine d’être vécue.

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Le duo principal brille de mille feux à l’écran © THE BUREAU

Un casting réussi

Le duo principal brille de mille feux à l’écran. Pourtant, on est loin des blockbusters hollywoodiens. C’est dans sa sobriété que le film se démarque, avec des silences lourds de paroles et une certaine lenteur. Stanley Tucci et Colin Firth s’emparent de cette sobriété pour emporter le spectateur dans leur univers. Un univers où les deux hommes s’équilibrent mutuellement, portant avec toujours plus de sentiments la prochaine action ou parole de l’autre. Cela n’est pas étonnant, car les acteurs se connaissent depuis plus de vingt ans et leur amitié se traduit à l’écran par une profonde intimité à laquelle on est obligé de croire.  

Une comète aux couleurs LGBTQ+ ?

Si les personnages principaux du film forment un couple homosexuel, ce n’est pas le fil conducteur du film. On les rejoint à un moment de leur vie où ni leurs amis ni leurs familles ne remettent en question leur couple : ils l’acceptent et les soutiennent. Ils sont traités comme le serait un couple hétérosexuel dans la même situation. On peut retrouver ce mécanisme dans d’autres films récents, tel que I Care A Lot (disponible sur Netflix), où est montré un couple homosexuel sans qu’aucun des personnages ne fassent un commentaire sur cela. Bien que l’homosexualité ne soit pas le sujet du film d’Harry Macqueen, il est agréable de voir de la diversité au cinéma de telle sorte qu’il semble n’y avoir aucun doute que la petite étoile qu’est Supernova sache trouver sa place dans l’immense univers du cinéma. 

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