Un centre de réinsertion pour terroristes en plein centre de Lille
Certains ont cru à une fake-news tandis que d’autres n’en ont jamais entendu parler. Pourtant, un centre de réinsertion pour les terroristes sortis de prison ouvrira prochainement en plein coeur de Lille. Ce projet est sur la table des discussions depuis début 2019. C’est Martine Aubry, maire de Lille, qui a confirmé cette mesure ce lundi 9 septembre en déclarant à France Bleu Nord qu’elle ne s’y opposait pas.
Après Paris, Marseille et Lyon, c’est bien la capitale des Flandres qui accueillera, le 7 octobre prochain, un centre de réinsertion pour terroristes autrement appelé Programme d’Accueil Individualisé et de Réaffiliation Sociale (PAIRS). Néanmoins, la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP) « [ne souhaite] pas particulièrement communiquer là-dessus ».
Une mesure discrète qui suscite le doute et la crainte
Selon la DAP, seules les personnes ayant été condamnées pour des faits de terrorisme sans passer à l’acte seront accueillies dans ce centre. En effet, il n’est pas question d’insérer des individus criminels au sein de la population lilloise. De même, les individus dont la famille se pose la question sur un éventuel embrigadement pourront être suivis. Par ailleurs, l’idée n’est pas de faire venir des terroristes des quatre coins de l’hexagone à Lille. Ceux-ci seront répartis dans les quatre centres de réinsertion existant en France. Il ne s’agit pas d’un centre d’hébergement mais bien d’un lieu de consultations.
« Je n’étais pas demanderesse mais je n’ai aucune raison de m’y opposer ». Martine Aubry, maire de Lille.
La maire socialiste de Lille a affirmé à France Bleu Nord qu’elle n’était pas l’initiatrice du projet. Cependant, elle dit n’avoir « aucune raison de [s’y] opposer ». Selon elle, le responsable du programme étudie plusieurs adresses quant à l’installation de ce centre qui s’ouvrirait dans le coeur de ville afin de faciliter l’accès aux anciens détenus, à leur famille et au personnel.
Pour Martine Aubry, ce programme pourrait « aider à lutter contre l’islamisation » dans les métropoles françaises dont celle de Lille. Il permettrait également, selon elle, « d’éviter les drames » et donc d’agir en prévention tout en « [accompagnant] le ministère de la justice dans cette action ».