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Urban Trail de Lille : record du monde et record de monde

Urban Trail de Lille : record du monde et record de monde

Comme prévu, le Pépère est allé courir pour vous dans la nuit et le froid lillois. La deuxième édition de l’Urban Trail de Lille s’est en effet tenue dans la soirée du samedi 9 novembre. Nous vous emmenons avec nous pour vivre cette soirée riche en émotions.

13 minutes 21 secondes et 56 centièmes : c’est le temps qu’il aura fallu à Robert KETER (Kenya) pour avaler les 5 kilomètres tracés dans les rues de Lille (22,4 km/h !). Un pari fou que les organisateurs s’étaient lancé et qu’ils ont su mener à bien grâce à un plateau d’athlètes de très haut niveau, recrutés pour l’occasion. À noter que les 4 premiers sont passés sous les 13’29” – ancien record du monde – grâce à un parcours très roulant.  Celui-ci était dessiné en quasi totalité sur l’Avenue de la Liberté. Cela offre aux athlètes un tracé le plus plat et rectiligne possible. Juste avant une arrivée triomphale sur la place de la République. Un tapis rouge, des flammes et un public en liesse attendaient le dénouement de cette course nocturne.

crédit photo: Maxime Delobel Photography

D’autres belles performances

Chez les féminines, c’est la Kenyane Mercy JEROP qui l’emporte en 16’20″06. Fanny PRUVOST (RC Arras), quant à elle, manque d’une dizaine de secondes le record de France en 16’46″50.
Du côté des Lillois, Simon DENISSEL s’empare du record de région en 14’06″84, moins de 24 heures après son retour d’un mois de stage au Kenya. Il nous précise en souriant : “Je suis en période de préparation, je fais du foncier (travail sur de longues distances, ndlr). Je prépare le 1 500m en salle et en extérieur avec comme objectif les JO. Je suis revenu pour me tester et je vois que ça paye”. Quentin TISON, athlète local, fait désormais “partie de l’histoire” après avoir donné l’allure sur la première moitié de course ; non sans difficulté : “J’étais à bloc !”.

Au niveau de l’organisation, plus de 300 bénévoles étaient mobilisés et l’axe central de la ville était entièrement bloqué à la circulation. Néanmoins, passants et cyclistes déambulaient aisément sur le parcours à quelques secondes du passage des athlètes. Une forme d’amateurisme face à une telle performance.

À la découverte de Lille

À partir de 20h, plus de 6 000 participants, répartis en 11 vagues, ont envahi les rues sur le 10km. La dernière est la nôtre. Sur la ligne de départ, l’échauffement en musique permet d’entrer un peu plus dans la fête tout en combattant le froid. Parés de nos t-shirt à l’effigie de l’événement, nous nous élançons vers le parc Jean-Baptiste Lebas pour rallier la Gare Saint-Sauveur et ses jongleurs. C’est ensuite l’hôtel de ville et son beffroi illuminé qui s’offrent à nous dans un fond de musique classique. Quelques kilomètres plus loin, au conseil régional, Xavier BERTRAND est présent pour accueillir les coureurs et prendre des photos. Puis, nous traversons la rédaction de La Voix du Nord avec ses journaux et ses livres entassés. L’Opéra est un tout autre spectacle. Rendu grandiose par l’étrange procession de ces visiteurs en habit de course fluorescent dans ce décor néo-classique envoûtant. Après un détour sur les pavés du Vieux Lille, nous traversons le Palais des Beaux Arts en rodant entre les trésors qu’il renferme. Alternant course et marche, nous bouclons les 10km et ses 25 points de passage animés en 1h47.

Un concept atypique

C’est autour d’une barquette de frites bien méritée que nous faisons le bilan de cette expérience. En tant que sportifs attachés à la performance, nous étions sceptiques à l’idée d’allier visite et course à pied. Mais finalement, c’est cette alliance entre culture et sport qui fait la réussite de l’Urban Trail. Une participante qui court peu nous confie que ce type d’évènement peut être un premier pas vers la course à pied. À l’inverse, c’est chez nous un désir de retourner visiter certains monuments qui est né. C’est sans doute cela la recette du succès : une course faite de contrastes, mais qui rassemble.

Une course qui plaît également par son prix : 10€ pour le dossard, le t-shirt, les visites, la barquette de frite et sa bière. Un événement qui se veut donc populaire et convivial. C’est aussi un bon coup de marketing pour les partenaires privés dont on traverse certains locaux, mais sans qui la course n’existerait pas. Pour les acteurs politiques, c’est également une bonne communication. À moins de 5 mois des municipales, Martine AUBRY veut se montrer proche de sa population et inscrire le nom de sa ville dans l’histoire du sport.

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