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Vaccination et dépistage, comment ça va dans le Nord ?

Vaccination et dépistage, comment ça va dans le Nord ?

Critiquée, la campagne de vaccination prend un coup d’accélérateur avec l’autorisation du vaccin du laboratoire AstraZeneca, le 29 janvier dernier. Trois vaccins sont maintenant validés pour être administrés aux Français de plus de 75 ans et à ceux considérés comme vulnérables. Les Hauts-de-France avaient pris de l’avance en début d’année mais le retard des livraisons pose problème. L’ARS (Agence Régionale de Santé) du Nord a prévenu, les rendez-vous de février sont reportés à mars.

Au 8 février, 156.666 injections ont été réalisées et 29.139 personnes ont bénéficié de deux doses du vaccin Pfizer dans la région (ARS Hauts-de-France). Professionnels de la santé, résidents d’Ehpad et personnes de plus de 75 ans sont prioritaires pour l’instant. Quant au reste de la population française, le ministre de la Santé Olivier Véran parle de vacciner tous ceux qui le souhaitent d’ici août prochain si les commandes sont respectées. Une volonté que confirme Emmanuel Macron au JT de TF1 le 2 février.

Les Flandres en avance par rapport au reste de la France

La campagne commencée en décembre se fait en trois phases. En janvier et février 2021, le vaccin est réservé aux personnes les plus vulnérables, les professionnels de santé (incluant les pompiers et les aides à domicile) de plus de 50 ans, et ceux à risque, ainsi que les personnes en situation de handicap de plus de 50 ans. La deuxième phase passera par la vaccination des personnes âgées de 65 à 74 ans, en mars prochain. La phase 3, elle, sera l’injection de doses au reste de la population qui le souhaite d’ici cet été, comme l’a indiqué Emmanuel Macron à TF1.

Selon la Haute Autorité de Santé, plus d’un million de Français sont jugés plus exposés face à la Covid-19, et sont donc prioritaires en janvier et février. Pour cette première phase, dont le retard comparé à nos voisins européens a alarmé en début d’année, les Hauts-de-France avaient pris de l’avance. 57 centres de vaccinations étaient déjà en place mi-janvier, 31 sont désormais en projet. La prise de rendez-vous se fait habituellement sur Internet. Mais le 22 janvier, l’ARS a bloqué tous les créneaux, et en a même reprogrammé 37% par manque de doses.

La France en retard par rapport à l’Europe ?

“Notre campagne de vaccination se déroule au rythme qui était prévu”, a jugé le président de la République. Pourtantl’Union européenne se plaint des retards de livraison concernant le vaccin d’AstraZeneca, tout juste validé. Les retards sont trop importants et ralentissent toute la campagne, malgré plus de 600 millions de doses commandées. Bruxelles accuse même le laboratoire d’avoir favorisé la Grande-Bretagne dans la livraison, malgré leur contrat initial. L’exécutif allemand menace de porter plainte contre les laboratoires en raison du non-respect des clauses.

https://twitter.com/TF1LeJT/status/1356686634603991044?s=20

 

Début janvier, c’est le nombre de doses voulues par Bruxelles, en contrat avec Pfizer et l’allemand BioNTech, qui a inquiété. Pourquoi seulement 300 millions dans une Union qui représente presque 448 millions d’habitants ? Les négociations des contrats ont été longues pour obtenir des vaccins de la part des laboratoires AstraZeneca, Johnson & Johnson, Sanofi et CureVac. Aujourd’hui, malgré 300 millions de doses supplémentaires commandées, le problème reste celui de la livraison qui tarde. En attendant, l’Union européenne pousse tous ses États membres à se mobiliser contre le virus en contrôlant les frontières. Mais la surveillance de la circulation des biens et des citoyens ne peut pas être parfaite. La vigilance prime et les campagnes de dépistage sont essentielles.

Le dépistage, toujours important dans une région touchée par le virus

Le Nord est proche de l’Angleterre, de quoi inquiéter par rapport au variant découvert en début d’année. A priori environ 75% plus contagieux que son aîné, il a forcé Boris Johnson à organiser un confinement strict. La région Hauts-de-France a rapidement mené un dépistage massif à Roubaix sur une semaine à partir du 11 janvier. La salle de sport Léon-François a accueilli une population souhaitant avoir un test PCR et antigénique pour traquer les variants du virus. Le bilan n’est pas encore complet selon l’ARS, qui attend des résultats précis pour communiquer.

Lors de la première journée, 1.036 personnes ont été testées et trois ont obtenu un résultat positif. L’ARS espérait tester 30% des 98.000 Roubaisiens, mais la campagne a réuni seulement 5.300 participants, soit environ 6% de la population.

Plus loin de Roubaix, c’est la Somme qui organise un grand dépistage sur 4 jours. Du 3 au 6 février, des sites ont proposé des tests gratuits, sans rendez-vous et sans ordonnance. L’ARS encourage à se faire tester : “On peut tous porter le virus sans le savoir, même lorsqu’on n’a pas de signes de la maladie. C’est pour cela qu’il est important de se faire tester, même sans symptôme.”

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