Le festival Bière à Lille trinque à sa 6ème édition

Samedi 23 et Dimanche 24 septembre, le Grand Palais s’est mué en espace de dégustation le temps d’un week-end. De quoi ravir les papilles de notre journaliste, qui a décidé de s’y rendre, pour la bonne cause bien sûr.

Le “Grand final” du BAL (Bière à Lille) a attiré plus 10 000 personnes qui ont pu profiter d’un large choix de bières, pour la plupart artisanales, mais aussi d’autres boissons fermentées comme le Kombucha. Le principe était simple : un tarif d’entrée à 6 euros pour accéder au Grand Palais et obtenir le verre de dégustation, à l’effigie du BAL. Une fois à l’intérieur, il ne restait plus qu’à choisir où remplir son verre entre les différentes zones dans lesquelles étaient réparties les 82 brasseries.

Des Bières exotiques des 4 coins de l’Europe

Bière à la pizza, glace à la bière framboise, bière cacao-cacahuètes : il faut le boire pour le croire ! Au BAL, près de 80 brasseries ont fait le déplacement pour faire découvrir leurs produits plus ou moins extravagants aux plusieurs milliers de visiteurs venus pour le “Grand final” de la 6ème édition du festival.

Une belle conclusion pour ce festival d’une semaine, durant lequel une vingtaine d’établissements ont proposé plusieurs animations comme des échanges avec des brasseurs, des accords mets et bières ou encore des chasses aux trésors. Vendredi soir, le Zénith s’est prêté au Jeu pour la “Nuit du Bal” : un concert pop-électro de 4 artistes comme Martin Solveig ou Upsilone.

Les brasseurs sont venus en nombre, mais également de loin ! Ainsi, les visiteurs ont pu voyager le temps d’une gorgée, en goûtant des bières venues d’Espagne, d’Irlande, des Pays-Bas ou encore du Danemark !

Nous avons d’ailleurs pu échanger avec Jay, un brasseur danois qui a fait le déplacement de Gørløse pour représenter sa brasserie “Dry Bitter” au BAL. Après nous avoir offert un verre, il nous raconte la naissance de la brasserie en 2015. D’abord venue d’un bar et d’une bande de copains qui brassaient dans leurs garages, elle s’est ensuite structurée pour former l’établissement qui proposait en premier lieu des sweet beers (assez sucrées et fruitées, plus accessibles que les bières “classiques”). Puis, la brasserie a évoluée et s’est mise à exporter ses produits dans plusieurs pays du monde, une quinzaine aujourd’hui.

Le marché français étant important pour Dry and Bitter, venir au festival se révèle donc intéressant pour  “faire connaître la brasserie”, mais aussi pour “promouvoir notre style de bière”, et “échanger avec les autres brasseurs”, selon Jay.

De son côté, Arthur, de la brasserie belge Illégaal est venu représenter Bruxelles et son savoir-faire brassicole avec plusieurs autres brasseurs de la capitale belge. Un moyen “intéressant”de  “partager la bière que l’on fait à un public qui connaît bien cette boisson” : “Lille est une ville de bières”, selon Arthur. Celui-ci se réjouit d’un paysage brassicole bien varié et très “soudé”.

Les Hauts de France et son patrimoine brassicole bien représenté

Une seule zone n’aurait pu suffire pour accueillir la cinquantaine de brasseries artisanales qui ont représenté la région au BAL.  

Ainsi, elles étaient réparties dans différents espaces portant le nom de territoires de la région, ce qui a contribué à faire briller son savoir-faire: “Flandres”, “Hainaut”, “Saint Omer” et  “Hauts de France”. On a pu y retrouver un très large choix de bières locales, de la blonde classique subtilement houblonnée de chez “Les fils d’Omer” à l’originale IPA notées de Goyave et de Vanille de “Brique House”.

Le stand du département du Nord a proposé plusieurs activités comme des quiz sur la région, mais aussi une dégustation de glace à la bière concoctée par David Alves, pâtissier-glacier élu Meilleur Ouvrier de France 2023.  Celui-ci nous a raconté l’élaboration de cette recette atypique, en sorbet ou en glace : la bière est incorporée avant le turbinage du mélange qui le transforme de l’état liquide à celui de glace.

Nos voisins belges étaient également bien représentés, avec plus de quinze établissements comme la brasserie Caulier, réputée pour sa Paix Dieu, brassée les soirs de pleine Lune.