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Portes ouvertes des ateliers, immersion dans l’intimité d’artistes du Nord

Portes ouvertes des ateliers, immersion dans l’intimité d’artistes du Nord

Oeuvres Martin Loume Portes ouvertes Ateliers du 16

C’est le week-end du 7 au 9 octobre 2022 que se déroulaient les Portes ouvertes des ateliers d’artistes. Au programme : peintures, dessins, sculptures, photographies, gravures et bien plus encore. Il y en avait pour tous les goûts. En bref, tout était mis en place pour donner de la visibilité aux arts plastiques et visuels dans le Nord.

Si on parle souvent des artistes, rares sont les personnes qui peuvent prétendre être réellement entrées au sein de leurs espaces de création. Et bien ce week-end, c’était possible. Alors que le froid commençait à s’installer, les ateliers eux ouvraient leurs portes. Événement incontournable, proposé par le Département du Nord, ce rendez-vous artistique réunissait des milliers d’artistes, professionnels et amateurs. C’était l’occasion, le temps d’un week-end, de vous plonger dans les coulisses de ces endroits pleins de mystères.

Le processus artistique mis à l’honneur

Lors de ces journées portes ouvertes, les travaux des artistes et la richesse des disciplines ont été mis en avant. Parmi les ateliers, certains étaient organisés en collectifs, permettant au public de se familiariser avec la diversité des techniques. C’était le cas des Ateliers du 16. Réunion de cinq artistes, cet espace est une véritable ouverture sur le procédé artistique. Chacun recherche quelque chose de différent. Martin Loume explique par exemple comment il découpe, arrache et recolle des affiches pour créer ses œuvres. De son côté, dans une perspective d’upcycling (technique consistant à récupérer des matériaux naturels pour en faire de nouveaux produits), Blanche, jeune couturière et modéliste, nous montre ses créations et customisations.

Il existe pourtant bien souvent, une part d’inconnu et d’instinct dans le processus artistique : Martine Garand, peintre autrefois guidée par l’aquarelliste Patrick Pichon, se dit portée par ses propres envies, tandis que Sylvie Dodin, artiste abstrait et figuratif avoue ne pas se poser de questions.

La création artistique, une histoire de proximité

L’ambiance était propice à la conversation. Partager leurs projets artistiques, ce qui les hante, ce qui les anime, faire découvrir leur univers, tel était ce qui faisait le bonheur des artistes et la beauté de l’événement.

Étienne Mottez, peintre dont les tableaux hauts en couleurs pourraient surprendre le spectateur, perçoit l’art comme une revanche sur son passé, l’expression de sa rébellion, de ses pensées, comme si chaque toile était le reflet d’un moment de vie. Il tient d’ailleurs à préciser que s’il aime Basquiat et Combas, il se sent davantage influencé, qu’inspiré par eux. Léo Galamez, peintre autodidacte, quant à lui, voit en l’art une forme de méditation, une “manière d’interagir avec son environnement”, et de comprendre comment la vie prend naissance à partir de rien. S’appuyant sur des motifs abstraits, l’artiste laisse une place essentielle à l’interprétation.

On ajoutera que si le travail de l’artiste est important, il n’en reste pas moins que l’œuvre achevée lui échappe. Dès lors, le partage et le contact avec l’autre deviennent indispensables et presque complémentaires du travail artistique en lui-même. C’est pour suivre cette démarche que de nombreux artistes ont proposé des animations au sein de leurs ateliers (démonstration, initiation). De spectateur, il était ainsi possible de devenir acteur. Qui sait, peut-être que ces visites donneront de l’élan à des artistes qui s’ignoraient.

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