TRAP : pari raté pour le nouveau film de Night Shyamalan
« 30.000 spectateurs, 300 policiers, un tueur en série. Va-t-il s’échapper ? » Voici le pitch du dernier film de M. Night Shyamalan, connu pour Incassables et Sixième Sens. Un film qui se veut novateur, un pari raté pour le réalisateur d’origine indienne, pourtant oscarisé à deux reprises.
Sur le papier, TRAP est donc une belle promesse. Un thriller dont le but n’est pas de démasquer le tueur en série, mais de savoir comment il s’y prendra pour s’échapper. Dès les premières minutes du film, Cooper et sa fille entrent dans une salle de concert, qui se transforme peu à peu en un véritable piège pour Cooper, que l’on surnomme « Le Boucher ». Le choix du huis clos est intéressant : piégé, le tueur oscille entre s’échapper ou rester avec sa fille. Il enchaîne donc les tentatives, et on se régale de ces twists dont seul M. Night Shyamalan a le secret, bien que de nombreuses situations semblent peu réalistes.
Grosse production, résultat loupé
Malgré cette bonne idée plutôt novatrice, TRAP peine à convaincre, tant les situations sont invraisemblables et les dialogues sonnent faux. Les acteurs n’aident pas, avec un Josh Harnett très moyen en sérail killer, et une Saleka Shyamalan peu convaincante dans le rôle de Lady Raven, la chanteuse du concert qui affrontera Cooper.
Malheureusement, le parti-pris du huis clos n’est pas clairement assumé, puisque la dernière demi-heure du film se déroule en dehors de la pièce, avec des retournements de situation tous plus gros les uns que les autres. On s’habitue à ces twists sans effets, et le film vire presque à la parodie après le final.
Un accueil mitigé de la part des spectateurs
TRAP ne semble pas avoir réussi à convaincre les spectateurs. À la sortie du cinéma Arc-en-Ciel à Hazebrouck (Nord), Titouan affiche un air déçu : « Il y avait une intrigue originale et le potentiel pour faire un bon film, mais ça change complètement au bout d’une heure, en abandonnant ce qui le rend unique, c’est dommage ». De son côté, Louis aussi déplore « une deuxième moitié du film moins intéressante malgré un concept ambitieux » .
