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« Aujourd’hui, la situation des transports dans notre Métropole est préoccupante »

« Aujourd’hui, la situation des transports dans notre Métropole est préoccupante »

C’est dans une lettre directe adressée à Damien Castelain, président de la Métropole Européenne Lilloise, que 55 élus métropolitains s’inquiètent de la dégradation du service public des transports. En effet, depuis le début de l’été, et la découverte de traces d’amiante dans les plus vieilles rames, le métro lillois est soumis à quelques perturbations qui ne manquent pas de faire réagir les usagers.

C’est un été noir qu’ont vécu les usagers du métro lillois. En effet, la hausse des fréquentations des lignes du fait des Jeux olympiques semblait déjà être un défi important pour les responsables des transports de la MEL, c’était sans compter la découverte de trace d’amiante dans les peintures de revêtements des VAL 206, les plus vieilles rames du réseau qui circulaient sur la ligne 2. Au total, ce sont 83 rames qui ont été concernées par la présence de ce matériau toxique.

De l’amiante inoffensive pour les usagers

Dans un entretien début septembre chez France Bleu Nord, Franck Garçon, le directeur général de Keolis Lille Métropole, affirmait être en train de mettre en place des modes opératoires qui vont du désamiantage à des équipements spéciaux pour que tout soit fait en sécurité. Mais Ilévia l’assure: « Il n’y a pas de particule d’amiante dans l’air ou les poussières, aucun risque donc pour les usagers. »

« Le retour à la normale va se faire progressivement de la Toussaint à début décembre. »

Il faut dire que la situation de cet été était très préoccupante, notamment sur la ligne 2 avec un record d’une rame toutes les 9 minutes entre le 26 juillet et le 5 août. Avec la rentrée et le retour des étudiants sur les lignes, le trafic ne semble toujours pas être revenu à la normale. « Le matin à Lille Flandres, c’est quasiment mission impossible pour rentrer dans le métro «  confie un usager. Toutefois, Franck Garçon l’assure : « Le retour à la normale va se faire progressivement de la Toussaint à début décembre ».

Avant ça quelques interruptions du réseau sont à prévoir en octobre et en novembre. Sollicités, les syndicats n’ont pas souhaité répondre.

Une attente de plus en plus longue à la station « Gare Lille Flandres »

Une contestation de plus en plus forte

Dans la lettre adressée ce jeudi au président de la MEL, une coalition transpartisane de 55 conseillers communautaires demande la mise en place d’une mission d’information et d’évaluation (MIE), consacrée à la politique de transport de la MEL. Cette mission permettrait selon les signataires « d’enquêter sur la passivité de la métropole dans le dossier du métro et enfin éclairer les raisons de la brusque dégradation de la qualité de service ». La proposition sera débattue lors du prochain conseil communautaire, le vendredi 18 octobre. Les mairies de Lille, de Lomme et d’Hellemmes ont elles aussi plusieurs fois appelées la MEL au respect des voyageurs.

Pour Franck Garçon, il n’y aura « pas d’autre geste commercial. »

Mais les élus ne sont pas les seuls à s’insurger de la dégradation des services proposés par Ilévia. En effet, depuis le 3 septembre dernier, une pétition demandant à la société de transport un remboursement a recueilli pas moins de 2500 signataires en l’espace d’un mois.
Son créateur Mattéo Ferrux, président de l’association d’aide aux voyageurs « Mobil Lille« , voit ici un moyen de demander à Ilévia une indemnisation des usagers, mais également d’appeler la société de transport à une meilleure prise en compte des usagers dans les décisions (notamment par la création d’une commission voyageur). En réponse, le directeur général de Keolis Lille, Franck Garçon, a estimé que des renforts ont déjà été mis en place et qu’il n’y aura « d’autre geste commercial ».

En effet, un abonnement gratuit d’un an a été offert aux usagers impactés. Geste jugé insuffisant par l’association qui dénonce « la mise à l’écart des PMR ».
Interrogé sur de potentielles discussions avec la société de transport, Mattéo Ferrux y répond en dénonçant « la sourde oreille d’Ilévia face à l’engouement de son mouvement », bien qu’il ne soit pas fermé à des négociations. Mais pas de quoi le démotiver puisqu’un rassemblement a eu lieu le 18 octobre devant le siège de la MEL, ce qui ne signifie pas pour autant une fin de mouvement signale-t-il.

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