Le concours international du welsh : à vos marmites, prêts, partez !
Si vous vous êtes baladés, ces dimanche 24 et lundi 25 novembre, devant le 104, boulevard de la Liberté, vous n’avez pas pu rater la musique, les grosses tentes blanches et l’odeur de cheddar. Un repas entre amis ? Plus que ça : le Georges V cherchait à couronner les nouveaux champions du welsh. Retour sur un marathon culinaire on ne peut plus nordiste.
Qui a eu cette idée folle d’un jour récompenser le meilleur welsh ? Au classement de « l’Élite du welsh », vous le trouverez dans le top 5 : Pierre-Alain de Mazancourt, le patron du Georges V. Depuis l’année dernière, on le retrouve avec les autres membres de ce » G5 du welsh« , autour d’une grande table : pendant deux jours, ils ne s’affrontent pas, mais doivent juger plus d’une quarantaine de ramequins. La table est unanime : « On ne participe pas, mais on s’amuse autrement, en les mangeant ».
Trois mots d’ordre pour ce jury : texture, goût, consistance. Pour Didier De Wilde, gérant d’Un R de Famille (Marquette-lez-Lille), un welsh réussi doit être « fait avec le cœur ». Il suffit « d’un bon pain, un bon jambon, un bon cheddar, et de trouver un bon équilibre ».
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La table du jury s’apprêtant à juger le welsh de Marie, candidate amatrice. © Suzanne DUPUIS BLONDEAU / Pépère News
Une ambiance à la lilloise
« 5, 4, 3, 2, 1, partez ! » Une bière à la main, les spectateurs sont déchaînés et attendent impatiemment d’attraper un petit marmiton. Ce sont toutes ces personnes venues passer un bon moment en famille ou « entre potes », qui attendent impatiemment leur cornet de frites signées Philippe Frénoi, double champion du monde, en frites et en welsh. C’est ce groupe d’étudiants en médecine parisien, venus pour boire un verre, qui ne « savait pas du tout que ce concours existait, sinon [ils seraient] venus plus tôt ». C’est cette mère de famille, venue soutenir son fils qui vient d’ouvrir une brasserie à Arras. C’est aussi ce fan-club bruyant, arborant des t-shirts « Go Gau-Gau », pour supporter celui qui s’est renommé « Docteur welsh », arrivé sixième l’an dernier. Enfin, ce sont toutes ces personnes qui supplient le jury de placer leur candidat dans le top, parce qu’ils en ont « marre de manger du welsh depuis trois mois ».
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La friterie Frénoi était présente pour accompagner les dégustations. © Suzanne DUPUIS BLONDEAU / Pépère News
« Ce qui me stresse le plus, c’est le temps »
Devant une poignée de caméras, les cuisiniers sont moins bruyants. Les amateurs n’ont que 20 minutes pour concocter deux plats traditionnels et dix petits marmitons offerts aux spectateurs. Les professionnels ont dix minutes de plus pour y ajouter des versions revisitées. Pour Quentin, apprenti à l’Entrepotes (Armentières), c’est son premier concours. « Ce qui me stresse le plus, c’est le temps. Les préparations, je les connais », explique celui qui a fini deuxième dans la catégorie professionnelle. Devant lui, Pierre Deboudt, le gagnant de la catégorie amateur, qui ne peut qu’acquiescer.
- À côté d’une foule curieuse et déchainée, les cuisiniers ne perdent pas une minute
© Suzanne DUPUIS BLONDEAU / Pépère News
Un concours vraiment international pour 2025 ?
La table du jury est unanime : cette deuxième édition a surpassé la première. En plus d’un bon cru, la dégustation a été plus agréable : contrairement à l’an dernier, plus personne ne se marche dessus. Mais pour l’an prochain, il faut viser plus grand, plus haut : la Grand’Place. Un lieu emblématique de la ville, qui pourrait attirer un plus large public, un plus grand jury, mais surtout, des compétiteurs d’autres pays. Et, pourquoi pas, penser à élargir les catégories en proposant des alternatives végétales ou originales !
