LOSC / FC NANTES : Lille rate la garantie du podium pour le premier match de l’année

Ce samedi 4 janvier, le Stade Pierre Mauroy oppose le LOSC au FC Nantes pour cette seizième journée de Ligue 1. Un match décisif : la victoire assurerait le podium. Mais Nantes n’est pas venue pour perdre, et arrache un point aux Dogues.

Un seul degré au thermomètre de ce samedi 4 janvier, et pourtant, les supporters lillois sont au rendez-vous, espérant voir leur équipe consolider leur place. Mais dès la cinquième minute, coup dur : suite à un choc avec Cozza, Fernandez-Pardo est blessé, et n’est remplacé par Sahraoui que cinq minutes plus tard.

Une première partie de jeu hésitante

Malgré quelques tentatives de Cabella, et plusieurs frayeurs causées par les Canaris, le jeu lillois peine à se mettre en place avant la vingtième minute, en face d’un bloc bas des Nantais. Accompagnés de quelque deux mille supporters, dont la brigade Loire Atlantique pourtant interdite, ces derniers, bien que 14ème au classement de la Ligue 1, ont donné du fil à retordre aux Nordistes. C’est à la quarantième minute que le LOSC semble enfin se réveiller : après un poteau signé Cabella, c’est l’euphorie, le but de Gudmunsson !

Le LOSC s’essouffle en seconde mi-temps

Si le score redonne espoir aux supporters locaux, rien n’est joué. Et pour cause : à peine la seconde mi-temps commencée, un but d’Abline égalise ! « Comme à chaque début de seconde mi-temps, on devait s’y attendre », entend-on dans les tribunes. Un but annulé par la VAR, mais qui aurait dû servir de leçon aux Dogues. Ceux-ci ont pourtant adopté un jeu étonnant.

Dans les gradins, on s’affole : « Arrêtez de jouer en arrière ! Arrêtez d’attendre, vous ne gagnez pas 3-0 ! Ils ont vraiment envie de gagner ? Change d’aile, il est tout seul ». Beaucoup ont reproché le jeu à 10, les occasions de marquer qui n’ont pas été prises, ainsi qu’un Jonathan David invisible. À la 71ème minute, Diakité tacle Mohamed. Et ce qui devait arriver arriva : Nantes obtient un penalty, et Abline égalise.

C’est la folie dans les tribunes des Canaris. Ils ne sont que deux mille, mais on les entend. Du côté des fans des Dogues, c’est moins bruyant. Ils oscillent entre déception et frustration : « Ils avaient eu un avertissement, mais ils n’ont pas marqué avant, Nantes n’a pas démérité ».

Nantes favorisée ?

Et l’arbitre n’arrange rien. Depuis le début du match, Jérémie Pignard parait pour le public fermer les yeux sur certaines fautes commises en majorité par les nantais : il n’a pas bougé après la blessure de Fernandez-Pardo, ni pour le soupçon d’une main nantaise après l’essai de tir d’Haraldsson (29’) ou pour le nombre de fois où Lopes reste allongé sur le sol et emprisonne le ballon. Si les gradins sifflent, huent, et réclament des sanctions, ce n’est que dans les vingt dernières minutes que l’arbitre semble s’être réveillé et décide de distribuer 3 cartons jaunes (Cozza 73’, Haraldsson 77’, Castelletto 89’). De quoi laisser penser à certains supporters lillois un certain favoritisme pour Nantes de la part de l’arbitrage.

« Ils n’y croient plus »

Nantes n’est pas venue pour rien. Les jaunes maîtrisent le jeu, et pourraient marquer un deuxième but. C’est la désillusion chez les rouges. « Ils n’y croient plus » murmure un supporter. Pourtant, ils continuent de jouer en arrière, d’attendre. Certains hurlent même d’arrêter « de leur donner la balle, imposez vous ! ».

Malgré quatre minutes de temps additionnel, le LOSC n’a pas su s’imposer. Le match se termine par un échec lillois, un arrêt de but exceptionnel de Lopes. À la sortie du stade, les fans espèrent une reprise en main rapide, mais surtout un retour de Zhegrova. « Lorsqu’il est absent, le jeu est moins énergique et on échoue », échangent des supporters. Un match nul qui doit être un avertissement pour la Ligue 1, mais surtout pour un mois de janvier plutôt rempli avec une demi-douzaine de matchs prévue.