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Une journée au Mainsquare Festival 2024

Une journée au Mainsquare Festival 2024

Panneau du festival Mainsquare ici pour l'image de couverture de l'article sur la chanteuse Amoüe

Prêts pour une virée au Mainsquare 2024 ? Je vous emmène avec moi le temps d’une journée. Pour rappel, cette année le festival célébrait ses 20 ans. Pour l’occasion, les organisateurs du festival et la ville d’Arras ont vu les choses en grand : quatre journées de concert au lieu des trois habituelles. On y retrouve une programmation toujours aussi large en termes de genres : pop, rock, rap, électronique, reggae et d’autres styles plus niches tels que la bossa trap de Bianca Costa ou encore la melodic techno d’Irène Drésel. Comme d’habitude, les organisateurs du Mainsquare essaient de satisfaire tous les publics, et réussissent.

L’arrivée

Train prévu à Lille à 13h05, un retard de 30 minutes, sinon on s’ennuierait presque. Arrivée à Arras vers 14h00 passée, à la sortie de la gare les bénévoles du Mainsquare sont déjà présents. Devant le stand, quelques dizaines de personnes font la queue pour récupérer un accessoire essentiel pour les festivaliers : le fameux tour de cou qui permet de porter son verre tout en gardant les mains libres. Un peu plus loin, les navettes permettant de rejoindre la citadelle attendent sagement les festivaliers.

Le système de navettes était tout à fait au point, mais un festival dans une ville inconnue, c’est aussi l’occasion de se balader dans la ville et de découvrir la fameuse Grand’Place qui a accueillit les premières éditions du Mainsquare, de 2004 à 2009. Pour s’orienter vers le lieu du festival, pas besoin de sortir de plan ou de téléphone, il suffit de suivre la foule une vingtaine de minutes. Certes, le chemin empreinté comportait quelques détours, mais je suis tout de même arrivé à bon port vers 17h30 passée, devant la Main Stage aux alentours de 17h50, pour profiter de la fin du concert de Zara Larsson.

Premiers concerts et météo au rendez-vous

Quoi de mieux que Zara Larsson et ses nombreux hits de l’été (Lush Life, Never Forget You, This One’s for You, Symphony) pour apprécier la météo radieuse et l’ambiance de la Main stage. Devant la scène, les codes sont respectés : lunettes de soleil sur toutes les têtes, les gens costumés qui doivent avoir bien trop chaud, les couronnes de fleurs et autres accessoires qui sont devenus des incontournables. Au moment où j’arrive, la foule afflue sur le parterre de la scène. Sur place, je suis heureux de devoir porter des lunettes de soleil, car elles protègent aussi bien du soleil que de la poussière du terrain (même si on la préfère toujours à de la boue, il faut bien l’admettre). 18h20 environ, le concert se termine, il est temps d’aller devant la Green Room pour voir Pierre de Maere.

Pierre de Maere porté par le public du Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival
Pierre de Maere porté par le public du Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival

Plus que le voir, je suis allé le découvrir, car c’est aussi ça un festival. L’artiste belge de 23 ans nous a offert un vrai show. Que ce soit par ses chansons, ou par ses interludes humoristiques, il a réussi à happer le public pendant une bonne heure et la foule le lui a bien rendu lors de son titre Les animaux, moment pendant lequel il a laissé ses musiciens sur scène pour se faire porter par le public quelques minutes avant de remonter sur scène. Les titres s’enchaînent jusqu’à l’une de ses musiques phares, Mercredi, qu’il est venu chanter dans (et avec) la foule. En somme, un concert d’une heure qui n’a semblé durer qu’un instant.

En attendant que la foule se déplace de la Green Room à la Main Stage pour le concert de Deluxe, un petit détour s’impose pour se rafraîchir, car même si l’été n’est pas glorieux, ce jour-là le soleil ne nous a pas lâchés d’une semelle. Le groupe à la moustache, originaire d’Aix-en-Provence a donc accompagné ce début de soirée avec des titres plus anciens (Pony, Shoes, Tum Rakak) mais aussi et surtout avec les sons issus de leur dernière album, Moustache Gracias. Pendant une heure, les rythmes changent et s’enchaînent : jazz, soul, pop, électro-swing. Ce qui est agréable avec Deluxe, c’est qu’on ne peut jamais savoir sur quel genre de musique ils vont embrayer.

Milieu de soirée et messages d’ouverture

Eddy de Pretto, qu’on ne présente plus, est arrivé sur la Green Room vers 20h20. Parfois assis pour ses musiques les plus calmes, souvent debout, il a saupoudré son heure sur scène de quelques interludes pour parler au public, les remercier d’être aussi nombreux, et il en a profité pour passer un message sur l’importance d’être ouvert d’esprit, dans la musique autant que dans la vie de tous les jours. Sam Smith, qui est arrivé un peu plus tard, a lui aussi passer un message pour la tolérance et l’acceptation : « Wear what you want to wear, sing whatever you want to sing, love whoever you want to love » (portez ce que vous voulez, chantez ce que vous voulez, et aimez qui vous voulez). La star internationale, dont la carrière ne fait que grandir depuis plus d’une décennie, s’est faite acclamée et applaudir du début à la fin, pour ses performances, pour ses mots envers l’immense public amassé devant la scène, pour ses arrivées sur scène à chaque changement de tenue (notamment sa robe noire, aux épaulettes volumineuses, digne d’une cantatrice d’opéra).

La fin de son concert sonne l’heure du départ pour une partie du public, tandis que l’autre partie se divise en deux, entre la Green Room pour le concert d’Alonzo et ceux qui ont décidé de rester devant la Main Stage pour attendre l’arrivée de Justice.

Des shows nocturnes à couper le souffle

Justice au Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival
Justice au Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival

Xavier de Rosnay et Gaspard Augé arrivent sur scène dans l’ombre d’un écran de fumée, les projecteurs encore éteints, un signe de la main, le show peut commencer. Il est vrai que depuis leur premier album, ils ont délaissé les sons gras et stridents de Waters of Nazareth ou de Stress pour se tourner vers des rythmiques et des sonorités plus pop, pourtant ils n’oublient pas leurs racines. Les sons emblématiques de Cross (2008), Audio, Video, Disco (2011), Woman (2016) y sont tous passés. Le concert de ce soir est l’illustration parfaite de leur amour pour la musique et plus particulièrement la musique qu’ils créent depuis presque 20 ans. De 23h50 à 1h00, le groupe a réussi à faire cohabiter les anciennes productions avec les nouvelles comme si elles ne faisaient qu’une, comme une longue musique. Les sons et lumières ultra-millimétrées laissent peu de place aux silences, seulement quelques secondes, le temps pour le public de souffler un peu. 1h07, clap de fin, les deux musiciens descendent de la scène pour saluer les premiers rangs, Xavier monte sur la barrière avec un sourire jusqu’aux oreilles pour récupérer une pancarte lui souhaitant un joyeux anniversaire (il a fêté ses 42 ans quelques jours auparavant). Une fois remontés sur scène, un check, un échange de sourire, un signe pour le public, et les voilà repartis.

Irène Drésel, un dernier show pour clôturer la soirée en beauté. En cette heure tardive, ne restent que quelques festivaliers, les courageux, les motivés, prèts à dépenser le peu d’énergie qu’ils leur restent pour profiter de la soirée. La techno envoûtante de l’artiste, accompagnée sur scène par un percussionniste, a résonné pendant une bonne heure dans l’enceinte de la citadelle. Un style musical qui se retranscrit aussi dans la scénographie, puisque tout de blanc vêtu, telle une nymphe, Irène Drésel mixe sur des platines bordées de roses. Devant, la foule balançait les mains en l’air, tandis que derrière, un petit groupe s’est mis à danser le madison sur le rythme des basses. Deux salles, deux ambiances, certes, mais de l’ambiance partout.

Irène Drésel au Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival
Irène Drésel au Mainsquare Festival 2024 ©Mainsquarefestival

2h00 du matin, fin du concert, je repars avec ma tête remplie de souvenirs, et mon téléphone rempli de photos et de notes.

Même si le Nord de la France voit grandir de nombreux festivals depuis plusieurs années, le Main Square reste un incontournable. Rendez-vous à la citadelle d’Arras l’année prochaine, car la programmation du festival vous assure deux choses depuis deux décennies : bonheur et belles découvertes.

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