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Le Gros 4 met le feu au Zénith de Lille

Le Gros 4 met le feu au Zénith de Lille

Le public en forme devant No One Is Innocent © Maxime Hernandez / Pépère News

Le jeudi 31 mars avait lieu au Zénith de Lille le Gros 4, un concert initialement prévu en janvier, mais reporté pour cause de Covid. Au programme de la soirée tant attendue, quatre géants de la scène punk/métal française : No One Is Innocent, Tagada Jones, Mass Hysteria et Ultra Vomit. Retour sur ces quatre heures de musique puissantes à en faire bourdonner les oreilles.

Le Gros 4, c’est une tournée de concert dans toute la France, avec toujours les quatre mêmes groupes, mais jamais dans le même ordre. Le tout pour un show de quatre heures, soit une heure par groupe. C’est suffisant pour mettre le feu à un public déjà bouillant à l’idée de secouer la tête et battre du pied sur des riffs de guitare qui fendent l’air.

Mais le Gros 4, c’est avant tout l’adaptation française du Big Four of Thrash, c’est-à-dire les quatre piliers du thrash metal américain que sont Metallica, Megadeth, Slayer et Anthrax. L’événement était donc l’occasion pour la France de confirmer sa légitimité dans le milieu du métal, légitimité déjà assise depuis des années grâce à des groupes comme Gojira qui font parler d’eux dans le monde entier.

Un concert plébiscité

18h30. Une demi-heure avant le début des hostilités, une file se dessine déjà à l’entrée du Zénith de Lille. Malgré la pluie, la neige et un vent à décorner les bœufs, les adeptes sont là. Et pour cause, ils attendent ce concert depuis longtemps. Le report de l’événement en a frustré plus d’un, ils sont nombreux ce soir à vouloir rattraper le temps perdu pendant ces deux années de pandémie. La file d’attente s’allonge, dépassant même le coin de la rue, alors que le concert va bientôt commencer.

Tout le monde n’est pas encore rentré, mais Mass Hysteria ouvre déjà le bal. Le groupe de métal industriel français a réussi la lourde tâche de prendre de court ce public à peine installé. Des pogos se lancent dès les premiers sons, et suivent quelques temps plus tard, les premiers walls of death de la soirée : la foule se sépare en deux, puis les deux parties se jettent l’une contre l’autre.

De gros moyens étaient déployés pour la soirée : les jeux de lumières et les visuels projetés sur grand écran ont permis une immersion complète. La pyrotechnie était également de mise, provoquant des vagues de chaleur à chaque déclenchement des machines qui libéraient d’immenses flammes. Pour les quelques 5.000 personnes présentes ce soir-là au Zénith, cette première prestation a l’effet d’un coup de chaud qui annonce une soirée ardente.

Le guitariste de No One Is Innocent allumant une petite flamme sur le manche de sa guitare © Maxime Hernandez / Pépère News
Le guitariste de No One Is Innocent allumant une petite flamme sur le manche de sa guitare © Maxime Hernandez / Pépère News

Après une première partie puissante, c’est au tour de No One Is Innocent de prendre le relais. No One, comme l’appelle les habitués, c’est un authentique groupe de punk métal des années 1990-2000, connu pour ses hymnes révolutionnaires tels que “Révolution.com“. Pour les fans présents, c’est comme voir un monument du rock français. Leurs chansons engagées ont saisi une assemblée déjà bien échauffée, qui s’est reconnue dans les revendications politiques du groupe. Le poids des années ne se faisant pas sentir, No One met le feu aux poudres ce soir-là et assure encore une fois sa légitimité dans le milieu du punk/métal français.

En troisième partie de cette soirée enflammée, c’est Tagada Jones qui rentre en scène. Avant même l’arrivée du groupe, la foule commence déjà à entonner le refrain de leur titre le plus célèbre : “Mort aux cons”. Une chanson qui fait office d’appel à la révolte, scandée à pleins poumons par un public enragé. Malgré cette requête, le groupe attend la fin de leur performance pour interpréter le titre plébiscité. Mais en contrepartie, les musiciens entretiennent cette masse bouillante, à gros coup de riffs punk et de paroles engagées.

L’ambiance monte en chaleur, jusqu’à ce que le groupe commence à clamer “NA NA, NANANANA, NANANANA NA NA NA NA”. C’est le signe, c’est Mort aux Cons. Immenses pogos, bières renversées, gobelets qui volent : le public est comblé.

L'arrivée d'Ultra Vomit sur scène © Pierrot Destrez / Pépère News
L’arrivée d’Ultra Vomit sur scène © Pierrot Destrez / Pépère News

Enfin, le coup de grâce. Ce n’était plus une surprise pour personne : Ultra Vomit allait être le dernier concert de la soirée. Le groupe de métal parodique a su profiter de sa position pour finir en beauté cette soirée. À base de sons très métal, mais de paroles plutôt décalées, les fans du groupe présents ce soir-là se sont vu offrir un véritable show, du grand Ultra Vomit.

Ce qui fait leur succès, c’est d’abord leur musique, certes, mais c’est aussi leur présence. Le groupe se met en scène, il interpelle le public à de nombreuses reprises. Les musiciens plaisantent, se taquinent, échangent leurs instruments. Un comédien déguisé en Jésus se joint même au show, en frappant un énorme ballon de foot gonflable. C’est le Messi… Un spectacle haut en couleur, des très bons sons et des jeux de mots bancals. De quoi ravir les spectateurs, déjà enchantés d’avoir pu voir quatre grands groupes de métal français en une seule soirée.

Un retour plus que positif

À la sortie, les avis sont unanimes : “c’était énorme” déclare Andy, originaire de Belgique. Elle a fait le déplacement pour venir voir ces quatre groupes qu’elle connaît déjà bien. “Bon par contre, le prix était un peu limite”. Tous ne sont pas de cet avis. Pierre nous explique plus tard : “ 40 euros, c’est pas si cher, ça fait 10 euros par groupe”. Il a été impressionné par la grandeur de la salle et par la mise en scène des différents concerts: “Je m’attendais à moins bien !”

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