En lecture
Hexacup : le football étudiant bien vivant à Lille

Hexacup : le football étudiant bien vivant à Lille

Une action de jeu pendant un match du Trophée Burdigala © Hexacup

Anciennement Trophée Burdigala, le tournoi de football étudiant d’origine bordelaise a fait sa rentrée à la Toussaint sous un nouveau nom : l’Hexacup. Riche de nouvelles ambitions, il compte bien s’ancrer à l’échelle nationale, y compris à Lille, comme c’était déjà le cas l’année passée.

L’Hexacup est arrivée à Lille pour le plus grand plaisir des étudiants amateurs de football. Déjà présent l’année dernière dans la MEL sous le nom du Trophée Burdigala, ce projet né en 2020 prend de plus en plus d’ampleur un peu partout dans les grandes villes françaises. Il a déjà su séduire de nombreux étudiants lillois puisque des dizaines d’équipes y ont participé lors de la dernière édition. Forte d’un concept simple et novateur, l’Hexacup connaît un franc succès partout où elle s’implante et offre une nouvelle perspective du football pour tous les jeunes âgés de 18 à 25 ans.

L’hexacup, un tournoi dont les étudiants avaient besoin

L’idée a émergé à Bordeaux au début de l’année 2020, mené par l’étudiant Guillaume Cazcarra, qui déclarait vouloir, avec ses amis, “un tournoi entre nous, entre bordelais, un truc sympa et modeste”. Le principe est simple : créer un tournoi de football en autonomie, consacré à tous les étudiants qui veulent monter leur équipe de copains pour en affronter d’autres, le tout dans la bonne humeur.

S’il est très vite freiné par le confinement de mars 2020, le projet va tout de même avoir lieu, de manière quelque peu clandestine, en juin, avec les oppositions de 8 équipes, la finale ayant même réussi à rassembler plus de 300 personnes autour du terrain. Le succès est immédiat et l’édition suivante va ainsi réunir une soixantaine d’équipes à Bordeaux. Les matches sont auto-gérés par les étudiants eux-mêmes tout au long de l’année, sur des pages Instagram créées pour l’occasion à l’effigie de leur équipe, et via lesquelles ils se mettent d’accord sur les horaires et les lieux.

L’Hexacup, un tournoi écologique

Une nouvelle donnée est mise au centre du projet, la volonté de lier la dimension écologique à la dimension sportive. Ainsi, en plus d’être engagées sportivement, les équipes doivent s’engager à participer à une action écologique collective pour pouvoir espérer participer au tournoi de fin d’année. Une condition qui pousse les équipes à être motivées tant sportivement qu’écologiquement. Le projet fait du bruit et séduit les étudiants qui partagent les mêmes valeurs de plaisir, de compétition et de conscience écologique. C’est alors qu’il s’étend à d’autres métropoles, comme Paris, Toulouse et Lille, qui ont eu droit à leur première édition l’année dernière.

Ainsi, les matches de dizaines d’équipes étudiantes se sont déroulés à Lille, notamment au stade Adolphe Max ou encore au Jardin des Sports. Le tournoi de fin d’année a vu sacrés champions les joueurs de Watford Fiesta, tombeurs en finale de l’AS Camorra.

L'équipe Watford Fiesta célèbre son titre de vainqueur du Trophée Burdigala 2022 à Lille © Hexacup
L’équipe Watford Fiesta, victorieuse du Trophée Burdigala 2022 à Lille © Hexacup

Une nouvelle dimension et de grandes ambitions

Marquée par un nouveau nom et une nouvelle identité visuelle, l’Hexacup cherche, cette année, à se détacher de l’origine bordelaise qui lui était associée, pour mieux s’étendre dans toute la France. Guillaume Cazcarra parle d’une “conquête nationale” en vue de laquelle il a de nouvelles ambitions. La nouveauté principale est l’arrivée d’une application mobile facilitant l’organisation des matchs pour toutes les équipes, et permettant de regrouper tous les résultats et statistiques. Le lancement de cette application a donné le coup d’envoi de la compétition dans chaque ville, bien qu’il soit possible de la rejoindre tout au long de l’année.

La dimension écologique prend, elle aussi, de l’ampleur au sein du projet. Si les équipes avaient pour coutume de se procurer des maillots personnalisés  majoritairement  produits en Chine ou au Bengladesh, l’Hexacup a décidé cette année de s’associer à la start-up niçoise Nolt, produisant des maillots 100 % recyclés, conçus à base de bouteilles en plastique récupérées dans la mer Méditerranée. Les équipes ont ainsi toujours la possibilité de se procurer des maillots à leur effigie, mais désormais écoresponsables, et pour un prix défiant toute concurrence : 21€.

Dans sa volonté de s’engager toujours plus écologiquement, l’Hexacup a pour objectif d’entraîner le monde professionnel du football dans sa dynamique. Elle collaborait déjà avec des associations écologiques telles que Football Ecologie France ou The SeaCleaners, mais le nouveau challenge se trouve dans l’idée que les clubs professionnels puissent soutenir la démarche et s’engager eux aussi, tout en donnant un coup de pouce au projet et en incitant d’autant plus les étudiants à participer. Ce fut notamment le cas des Girondins de Bordeaux l’année dernière dans leur ville.

L’objectif final de cet engagement écologique, à l’échelle nationale, serait pour l’Hexacup d’organiser une action collective écologique simultanée dans toutes les villes engagées, sous forme de compétition inter-villes, et de contribuer au maximum à cette conscience écologique des étudiants en utilisant le sport et la bonne humeur comme levier. “Penser collectif”, c’est l’une des valeurs fondamentales de ce projet ambitieux.

Quelle est votre réaction ?
J'adore !
8
J'ai hâte !
0
Joyeux
0
MDR
0
Mmm...
0
Triste...
0
Wow !
0

Auteur/Autrice

Voir les commentaires (0)

Répondre

Votre adresse Email ne sera pas publié

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.