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Joker, Folie à deux : « un amour qui élève des montagnes » ?

Joker, Folie à deux : « un amour qui élève des montagnes » ?

Après cinq ans d’attente, le second opus du Joker est sortie dans les salles de cinéma françaises le 2 octobre. Arthur Fleck alias le Joker a fait son grand retour sur nos écrans, accompagné de la célèbre Lady Gaga  le rôle de Harley Quinn , bien moins extravagante que celui de Margot Robbie dans Suicide Squad.

Le Joker, lors de sa sorti en 2019 avait chamboulé le grand public. En créant chez chacun un sentiment de malaise dû à l’histoire d’un homme dérangé n’ayant jamais été compris et étant rejeté par la société,  le Joker a marqué les esprits. 

Dès les premières minutes du film, on comprend que ce second opus sera bien différent du précédent. S’il nous plonge encore une fois dans les tréfonds de la folie, nous l’explorons cette fois à l’aide d’un nouveau genre : la comédie musicale. Un genre a priori original.

Un Joker aimé, Arthur Fleck oublié ?

Arthur se retrouve incarcéré dans une cellule austère à Arkham. Une prison où les blagues ont laissé place à l’amertume. Là-bas il connait la saleté, la faim et le froid… Il n’est désormais plus que l’ombre de lui même. Pourtant quelques jours avant le début de son procès, un espoir surgit : Lee. C’est le coup de foudre, et lui qui ne côtoie que le malheur, découvre l’amour passionnel avec Lee, alias Harley Quinn. Leur complicité soudaine et inexplicable donne un souffle de vie au film pourtant si sombre au départ. Chacun se demande alors si cet amour est synonyme de rédemption pour le Joker. Mais Lee aussi est habitée par ses propres démons et la relation passionnelle prend très vite une tournure malsaine.

Faire tomber le masque

Les médicaments que prenait Arthur semble l’avoir aliéné. Quand il arrête de les prendre, le film prend une tout autre tournure. Le réel et l’imaginaire s’enlacent alors, donnant au spectateur l’impression de sombrer à son tour dans la folie. Joaquim Phoenix, nous offre une fois de plus une grande performance. Il endosse deux rôles très distincts : celui d’Arthur, un homme mal à l’aise en société, au passé rempli de traumatismes et maltraité par sa mère depuis l’enfance ; et celui du Joker, un psychopathe à l’humour admiré par des fans en extase. Le joker est-il sa réelle personnalité qu’il a enfoui pendant de trop nombreuses années?

Un feu qui ne brûle pas assez fort

Folie à deux gravit des montagnes en terme originalité de par le fort sentiment de nouveauté qu’apporte le choix d’une comédie musicale. Joaquin Phoenix exprime la folie différemment: à travers le chant et la danse. Lady Gaga, nous impressionne elle aussi, incarnant le rôle d’une femme dérangée. Un titre qui lui va bien et dans lequel on a déjà pu la voir notamment dans la série Américain Horror Story de Ryan Murphy.

Le Joker 2 ne semble pourtant pas être à la hauteur des espoirs qui lui ont été confiés, après le succès du premier opus. Si, au début, l’idée d’une comédie musicale séduit, la place prépondérante du genre a été critiquée par les spectateurs. À chaque note de musique, la salle de cinéma s’emplissait de soufflements agacés.

Le scénario de Todd Phillips nous laisse un arrière-goût d’inachevé. L’amour pourtant absolu, que Lee portait au Joker semble n’avoir jamais existé… On ressent que la relation s’affaiblit. Ce choix de Todd Phillips s’avère trop brut. Le joker n’a pas le droit au bonheur, et le film se transforme peu à peu en une tragédie, à l’instar du premier.

Quant à la possibilité d’un troisième film, le réalisateur s’exprime: « …Je pense que nous avons dit tout ce que nous voulions dire avec cet univers. »

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