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Thomas Ruyant : à la conquête du Globe

Thomas Ruyant : à la conquête du Globe

Thomas Ruyant abordera cette édition 2024 du Vendée Globe avec un courage à toute épreuve, determiné à décrocher le Graal.

Le 10 novembre 2024 peu après 13h, le dunkerquois Thomas Ruyant s’élancera des Sables d’Olonne dans un tour du monde à la voile seul à bord de son vaisseau, sans assistance et sans escale. Cette course, c’est le Vendée Globe. Focus sur celui qui, après 2016 et 2020, compte bien ne pas faire de la figuration sur cette édition.

2024 a comme un goût de revanche pour le navigateur de 43 ans . Pour cette 10ème édition du Vendée Globe entouré de son équipe, il s’est muni d’un tout nouveau IMOCA (catégories de voiliers monocoques) rebaptisé Vunerable en référence à la fragilité humaine et de la nature quant à la question du changement climatique. Équipé de son nouveau joujou, il aborde ce Vendée Globe avec détermination et soif d’aventure.

Thomas Ruyant, un aviateur discret mais déjà bien rodé

Mordu de voile depuis son plus jeune âge, le natif de Saint-Pol-sur-Mer glane ses premiers trophées. 2009 constitue un véritable point de bascule pour le nordiste : il sort vainqueur à la fois du Tour de France à la voile et de la Mini transat. Si le premier relie la côte azuréenne aux eaux plus rafraîchissantes de la Mer du Nord, la seconde débute aux Sables d’Olonnes (85) pour s’achever à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) avec une escale aux Canaries. C’est le déclic. Les trophées de la route du Rhum en 2010 et 2022, la transat AGR en 2018 ou bien encore la transat Jacques Vabre en 2021 reposent dans son armoire à butin qui ne cesse de s’agrandir au fil des années.

Le plus impressionnant dans ces performances, c’est que chacune appartient à une course précise qui se distingue des précédentes. Elles attribuent leurs propres règles comme le modèle de bateau ou bien le trajet à suivre. Venant à bout de chacune d’entre elles, Thomas Ruyant démontre une grande polyvalence mais aussi un grand talent, indispensable s’il ne veut pas repartir bredouille de ce Vendée Globe.

Le Vendée Globe, ce titan à dompter

Sûrement avez vous déjà entendu parler du Vendée Globe. Inauguré le 26 novembre 1989, 13 marins se lançaient dans le premier Vendée Globe, une course à la voile sans assistance, sans escale et en solitaire. Le top départ sur les plages vendéennes, chaque concurrent devra rejoindre plusieurs caps avant d’accéder à la victoire finale : le cap de Bonne Espérance sous l’Afrique, le cap Leeuwin au large de l‘Australie et enfin le Cap Horn, ce cap proche de côtes chiliennes étant le plus redouté. Encore en 2024, ce modèle est resté le même. Toutefois, ces modifications techniques et sportives sont survenues.

Auparavant, les skippers s’apparentant comme le nom attribué à ces marins, bouclaient le tour en une centaine de jours pour les plus rapides. Aujourd’hui, le record établi par un certain Armel Le Cléac’h siège à 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes. Sans doute cet exploit n’aurait été possible sans certaines innovations technologiques. Des bateaux plus légers ou même les fameux foils permettent inlassablement de diviser le poids de l’embarcation. Le frottement est réduit, le bateau se détache de sa surface initiale, les records sont donc inévitablement d’actualités.

Thomas Ruyant et son vaisseau Le Projet Imagine à l'heure de s'élancer pour la Vendée Globe 2016. 

Le Souffle du Nord, embarcation de Thomas Ruyant, au départ du Vendée Globe 2016. Par Eric Houdas

Jamais deux sans trois

Pour cette dixième édition de la surnommée « Everest de la Mer », il faudra compter sur lui, Thomas Ruyant, qui aspirera sûrement à finir cette course en apothéose. Sa participation, elle se caractérisait comme une évidence dès son retour de la course en 2017 avec un seul but qui l’animait : gagner. 2016 était sa première course sur le Vendée Globe mais aussi un roman tragique. Son IMOCA (type de voiliers) environnant les plages néo-zélandaises, s’est morcelé : il est donc forcé de mettre un terme à sa course.

L’année 2020 est plus glorieuse pour Thomas. Durant la majorité de la course, il se dresse dans le trio de tête avec un demi foil. Finalement, il rejoint les plages vendéennes après 80 jours de combat intenses contre les humeurs des flots. Ce 28 janvier 2017, Thomas grave son nom dans le cercle restreint des skippers venu à bout d’un Vendée Globe. 2024 sonne comme un air de revanche. Se classant 12ème au Imoca Globe Series, classement de skippers qui définie notamment les participants du Vendée Globe en fonction de son rang, le dunkerquois se hisse comme un véritable prétendant au titre. Le 10 novembre prochain, Thomas quittera le rivage français avec une mission : le revoir au plus vite.

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