Kung Fu Panda 4 nous offre un retour en enfance
Dans la salle de cinéma le jour de la sortie de Kung Fu Panda 4, il y a plus de jeunes adultes que d’enfants. Po, le Guerrier Dragon, est revenu sur nos écrans une nouvelle fois le 27 mars dans le dernier Kung Fu Panda en date. Pour le quatrième volet de la saga du panda super héros, ce dernier doit se confronter à la Caméléone, qui a le pouvoir de se métamorphoser en n’importe quelle créature.
Pour célébrer l’année du Dragon, quoi de mieux que le retour du Guerrier Dragon? Pour sa dernière quête honorifique, Po, doublé par l’irremplaçable Jack Black dans la version originale, devra faire preuve d’encore plus de ruse que son ennemie. Il doit aussi choisir la “personne” qui lui succédera en tant que Guerrier Dragon. En effet, Maître Shifu signifie plusieurs fois à son ancien élève qu’il doit prendre sa retraite, même s’il n’a pas encore 64 ans. En plus de se demander si Po réussira à mener à bien sa mission, on se pose aussi la question : réussira-t-il à nous emmener dans son univers comme il l’a fait à trois reprises ?
Des ingrédients inchangés
On retrouve au début du film des personnages emblématiques de la saga : Ping, le père adoptif de Po qui tient un restaurant de nouilles, Maître Shifu, le sage qui a formé Po, Tai Lung, le tigre et antagoniste de la saga, et Li Shan, le père adoptif de Po, qui a noué une relation fusionnelle avec Ping. Les deux pères du Guerrier Dragon vont partir ensemble pour aider et protéger leur fils dans sa quête. Po va également bénéficier d’une autre aide précieuse : celle de Zhen, une Renarde corsac qui est une brigande recherchée dans tout le royaume (Awkwafina dans la version originale).
Pour celles et ceux qui auraient peur que l’humour de l’univers se soit terni, rassurez-vous, il n’en est rien. Les quiproquos, les situations cocasses et l’ “amour” de Po pour la nourriture – qui peut ouvrir une discussion sur les troubles du comportement alimentaire – répondent une nouvelle fois présents. Certains auront sûrement entendu l’extrait sur les réseaux sociaux dans lequel les pensées de Po, en pleine séance de méditation, se mettent à se diriger vers la nourriture : “inner peace, dinner please, dinner with peas“, traduisez par “paix intérieure, dîner s’il vous plaît, dîner avec les petits-pois“.
Une pincée de modernité
Ce film s’adressant majoritairement à la Gen Z, qui comprend toute personne née entre 1997 et 2010, des références récentes y ont été intégrées, comme celle des Karen, nom choisi pour désigner les personnes irrespectueuses vis-à-vis des autres, principalement les employés. Kung Fu Panda 4 délivre également des messages importants : il doit être normal que les hommes expriment leurs émotions et vulnérabilité et communiquent sainement. D’autres messages mis en avant dans le film d’animation sont ceux de la rédemption et de l’évolution, tous deux mis en pratique par Zhen.
Le film offre aussi une belle représentation d’une famille qui n’est pas une famille nucléaire, composé d’un père, d’une mère et d’enfants, avec Po et ses deux pères. Ils forment une famille aimante et équilibrée, dont les membres s’inquiètent mutuellement pour les autres. Ils sont également soudés, ce qui va être une aide précieuse dans le but d’empêcher la Caméléone de s’octroyer le sceptre de la sagesse, qui la rendrait invincible. En effet, son projet est de faire revenir les plus grands Maîtres du Kung Fu à l’aide de la relique pour s’emparer de leurs pouvoirs.
La musique iconique, dont la reprise que Jack Black effectue de la chanson …Baby One More Time de Britney Spears et les paysages envoûtants d’une partie de la Chine viennent rendre le quatrième épisode de la saga Kung Fu Panda encore plus captivant. Même si, sûrement à cause de la maturité de celles et ceux qui ont grandi avec Kung Fu Panda, la dernière aventure de Po paraît moins fascinante que les précédentes, la nouveauté se mêle parfaitement à l’univers d’origine. Le film n’est pas moins agréable à regarder, et la nostalgie est plus simple à apprécier.