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Le Comte de Monte-Cristo : anatomie d’un succès

Le Comte de Monte-Cristo : anatomie d’un succès

Le Comte de Monte Cristo, image promotionnelle du film

Après Les Trois Mousquetaires, c’est au tour d’un autre classique d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, d’être adapté sur grand écran. Si le premier n’avait pas vraiment fait l’unanimité, le dernier semble, lui, avoir conquis le cœur des spectateurs, avec un million d’entrées en quatre jours. Retour sur un blockbuster qui fait du bien à notre cinéma, véritable classique de la littérature française.

Le Comte de Monte-Cristo (1844) est une sombre histoire de vengeance qui s’inscrit dans une période précise de l’histoire, celle de la France qui se relève de l’épisode napoléonien en chassant tous ses partisans. Le héros, Edmond Dantès, soupçonné d’être bonapartiste, se retrouve en prison pour cela. Edmond, une fois libéré et devenu Comte de Monte-Cristo, cherche à se venger de ceux qui l’ont envoyé en prison. Après douze années passées derrière les barreaux, il ne vit plus que pour sa vengeance, qu’il prépare méticuleusement. Grâce au scénario bien ficelé, on s’émerveille de ce plan ingénieux et jouissif qui nous est présenté sur près de trois heures.

Une adaptation convaincante

Dans cette énième adaptation du roman d’Alexandre Dumas, le récit se concentre sur le personnage d’Edmond, incarné par Pierre Niney qui endosse parfaitement ce rôle complexe et puissant, balayant ainsi les craintes de ceux qui peinaient à imaginer l’acteur incarner un personnage si dramatique.

Que ce soit avec ses dialogues incisifs, sa musique épique ou encore ses scènes d’actions captivantes, cette réalisation de Mathieu Delaporte et d’Alexandre De La Patellière (à qui l’on doit Les Trois Mousquetaires ou Le Prénom) est une vraie réussite. On regrette toutefois un certain manque d’émotions dans la relation amoureuse entre le Comte et Mercédès, pourtant sublimement incarnée par Anais Demoustier.

Un blockbuster français salué par la critique et les spectateurs

Avec un budget de 43 millions d’euros, Le Comte de Monte-Cristo est tout simplement le film français au plus gros budget de 2024. Un investissement visible dans les décors, totalement époustouflants, qui nous plongent dans le luxe de l’aristocratie du 19ème siècle. Les costumes jouent aussi beaucoup dans cette impression de réalisme. Le pari du film est réussi, puisqu’il a attiré un million de spectateurs en quatre jours et demi !  “J’ai trouvé que c’était un très bon film, avec des costumes et des décors incroyables“, raconte Maurice à la sortie du cinéma d’Hazebrouck, et qui n’a pas vu passer les trois heures du Comte de Monte-Cristo. La durée du film n’a pas non plus perturbé Martin qui nous raconte avec le sourire qu’il n’y a “pas vraiment de moments creux.

Cette affluence record depuis plusieurs années a sans doute été encouragée par la fête du cinéma, qui propose des séances à cinq euros du 30 juin au 3 juillet. Le casting en or de ce film a dû aussi jouer dans le succès de ce dernier : Laurent Laffite par exemple, était génial dans son rôle de Gérard de Villefort, un des trois antagonistes du film.

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Voir les commentaires (1)
  • C’est un film nul, qui adapte très mal le beau roman de Dumas, commettant contresens et trahisons en veux-tu, en voilà !
    Pour l’aimer, il ne faut rien connaître de l’oeuvre originale !!!
    Pourtant, adapter un grand roman n’est pas impossible: voir pour “Autant en emporte le vent”, par exemple, ou pour “Les hauts de Hurlevent”, qui ont trouvé des réalisateurs à la hauteur.
    Mais là… quel fiasco !
    Pauvre Dumas.
    Le film ancien avec Jean Marais, moins tape-à-l’oeil, était , malgré ses limites, cent fois plus fidèle à l’esprit de Dumas.

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