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Le Mainsquare Festival a célébré avec succès 20 ans de prestige

Le Mainsquare Festival a célébré avec succès 20 ans de prestige

Pour ses 20 ans, le festival a conservé sa recette quasi-inchangée avec de la diversité musicale, de l’engagement, des stars internationales, du patrimoine local, autant que le cadre de la Citadelle d’Arras et les artistes de la région.

Cette année, les 130.000 visiteurs ont pu découvrir des artistes présents sur la scène musicale depuis des années tels que Sam Smith, d’autres issus du Nord comme Bekar, ou encore certains revendiquant un engagement spécifique.

« Dans le Nord ça kiffe le rap »

Le rappeur roubaisien Bekar qui se produisait le dimanche s’est dit « trop content d’être dans le Nord« . Sur la scène de la Greenroom, il a affirmé et prouvé par sa proximité qu’il n’est « pas si différent » du public qu’il a réussi à mobiliser. À l’aide de son DJ et son backeur, tout le long de sa performance, il a envoûté la foule, lui partageant son énergie contagieuse. Le public étant plus que motivé, Bekar a réinterprété deux chansons à la fin de sa performance : Fisheye, qu’il a enregistrée en duo avec le rappeur PLK, et Magenta. Il a précisé à la fin du concert que son équipe et lui travaillaient sur l’organisation de dates de concerts dans le Nord.

Samedi après-midi, le soleil éclairait le public en bas de la scène du Bastion, venu écouter le rappeur lillois Muchos. C’est la première fois que l’artiste se produisait au Mainsquare, et il n’a pas caché sa joie : « J’suis trop content d’être sur la scène du festival ». Il a interprété entre autres ses chansons Ambition, Bonnie & Clyde et un son qui lui tient particulièrement à cœur : Paradis ou enfer.

Panneau du festival Mainsquare
Panneau du festival Mainsquare © Clem Gellis/Pépère News

Des shows de stars internationales

Les performances de certains artistes internationaux contribuent aussi au succès du festival. En effet, les grands noms attirent généralement le public. Avec leurs performances hautes en couleur, ce sont souvent eux qui boostent la foule. La chanteuse de pop-rock canadienne Avril Lavigne a livré un véritable show à l’américaine avec de grands décors, de la pyrotechnie, des confettis et de la fumée. Toute la scénographie de son set s’accordait avec ses couleurs signatures. La référence à son iconique rose et noir, présente jusque sur ses micros strassés, nous immerge dans une vibe pop-rock qui lui est si caractéristique. Mais c’est lorsqu’elle performe sur ses trois tubes (Sk8ter Boi, Complicated et Girlfriend) que la chanteuse emporte graduellement son public, pourtant épuisé des précédents jours de festival.

La diversité des genres musicaux fait aussi partie de l’ADN du Mainsquare. Côté blues, Christone « Kingfish » Ingram, détenteur d’un Grammy Award, a laissé le public ébahi après sa performance d’une heure, durant laquelle il ne s’est quasiment pas arrêté de jouer de la guitare. Il est également descendu dans la foule pendant cinq bonnes minutes et a gratté les cordes de sa guitare avec les dents pour quelques notes sous les acclamations du public qui ne s’est pas refroidi d’un chouïa durant ce moment. Il a interprété des titres de son répertoire, dont Outside This Town et Midnight Heat, réchauffant le cœur des festivaliers venus l’écouter sous la pluie.

Le ciel du festival embelli de confettis durant le concert d’Avril Lavigne © Clem Gellis/Pépère News

De l’engagement au cœur du Mainsquare

Le festival a accueilli la chanteuse suédoise aux prises de position engagées Zara Larsson, accompagnée de ses musiciennes et danseuses. Ces dernières ont livré un véritable spectacle sur des titres tels que Lush Life, Ruin My Life ou Ammunition. À la question « est-ce que vous voulez faire partie de ma symphonie ce soir ? » posée par la chanteuse, la réponse des festivaliers présents, des acclamations, prouvait qu’il en faisait déjà partie. En effet, l’artiste avait envoûté la foule dès le début de sa performance avec sa voix, la grâce de ses mouvements en danse et ses interactions avec le public.

Le Mainsquare festival a également permis à des artistes de délivrer des messages en faveurs des droits humains comme l’a fait Eddy de Pretto. Il a rendu hommage aux précédents militants de la communauté LGBTQIA+ sans qui il « n’aurait pas pu être là ce soir », et a rappelé qu’il n’aurait certainement pas pu se produire si un gouvernement fasciste était en place. Quelques heures plus tard, l’artiste britannique Sam Smith a prononcé: « Ce show est à propos de la liberté : la liberté de porter les vêtements qu’on veut, la liberté de chanter ce qu’on veut et la liberté d’aimer qui l’on veut. »

Entrée de la Citadelle d’Arras décorée à l’occasion du Mainsquare © Clem Gellis/Pépère News
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