Dogman : Un drame touchant à la Forrest Gump, inspiré d’une histoire vraie
Près de 2 ans après avoir été innocenté des accusations d’agressions sexuelles le visant, Luc Besson signe son retour avec Dogman. Un film drame inspiré d’une histoire vraie, retraçant la vie mouvementée d’un homme ayant trouvé la résilience grâce à ses chiens.
« Partout où il y a un malheureux, Dieu envoie un chien », c’est sur cette citation de Lamartine que débute le nouveau film de Luc Besson, Dogman, sorti en salle mercredi 27 septembre dernier. Car, oui, le chien est mis en lumière tout au long du film. On connaissait, toutes les qualités de l’animal, souvent présenté comme « le meilleur ami de l’Homme », cette expression résonne encore mieux à la vue de ce film.
Si vous portez de l’affection à l’animal, vous serez davantage touché par cette histoire d’un enfant maltraité par son père, forcé de vivre dans un enclos avec des chiens. Si ce récit est tiré d’un fait divers réel, le reste du film, s’attelant à faire défiler la vie du héros, est purement fictionnel.
Une interprétation magistrale
Le film aborde aussi de façon positive le milieu des Drag Queens, véritable échappatoire pour le personnage. Ce dernier parviendra à retrouver une identité détruite durant son enfance, par le biais du spectacle et de l’interprétation de personnages féminins. On notera, d’ailleurs, sa prestation dans la peau d’Edith Piaf.
Au-delà de l’histoire, Caleb Landri Jones nous livre une interprétation magistrale du personnage principal. L’acteur, que l’on a pu voir dans Nitram (film qui lui avait d’ailleurs valu le prix d’interprétation masculine, à Cannes, en 2021), rentre à merveille dans la peau de cet homme meurtri par une série d’épreuves. Aussi bien quand il se travestit que lorsqu’il rentre dans la peau de ce personnage au passé tourmenté, l’acteur nous happe par son aura qui éclaire l’atmosphère sombre du long-métrage.
Une claque visuelle et une bande originale à la hauteur
Le tournage du film s’est déroulé en grande partie en studios, en France, mais également dans le New Jersey, aux Etats-Unis. Les décors collent à merveille avec l’intention du film, tout comme l’image où les moments de joies, bien plus lumineux, vont venir trancher avec les couleurs grisâtres fortement présentes dans le film.
Eric Serra était aux commandes de la bande originale pour la seizième fois avec le réalisateur et, une fois plus, on retrouve toute l’atmosphère et le style qui le caractérise. Si le compositeur donne le tempo d’une bonne partie du film, on aime retrouver des titres que nous connaissons déjà ; c’est chose faite avec « Sweet dreams » d’Eurythmics et une French Touch lorsque sont utilisés plusieurs morceaux, comme « La Môme », d’Édith Piaf.
Une réception partagée et un démarrage décevant
Malgré de nombreuses très bonnes critiques de la presse, le film n’a pas attiré les foules lors de sa première journée de diffusion, seulement 28 387 curieux se sont déplacés dans les salles obscures. Il s’agit du plus mauvais démarrage jamais réalisé pour Luc Besson. Le film ne semble pourtant pas avoir déplu à ceux qui l’ont vu, puisqu’il récolte une note spectateurs Allociné de 4/5. La presse est, elle, plus mitigée. Certaines critiques fustigent Dogman et la note presse Allociné atteint 2,9/5.
Mauvaise image de Luc Besson ou promotion trop faible, en tous les cas, nous n’accuserons pas la qualité du long-métrage, qui se montre satisfaisant à bien des égards. Après une semaine de diffusion, les résultats se montrent un peu meilleurs puisque ce film a atteint la troisième place du Box-office français. Reste à voir à l’international…