Don’t Worry Darling, une dystopie réprobatrice et décriée
Le nouveau film d’Olivia Wilde, sorti mercredi 21 septembre, a fait beaucoup de bruit dans la presse people. Intitulé Don’t Worry Darling, le film met en scène Harry Styles et Florence Pugh dans le rôle de Jack et Alice, un couple aimant des années 50. Cette dystopie dénonce la volonté de domination des hommes sur leurs épouses et pose question quant à l’accueil qui lui a été réservé au sein du grand public.
Olivia Wilde nous entraîne dans l’atmosphère colorée des années 50 avec des robes longues, des hommes fraîchement rasés et une musique entêtante, présente tout au long du film. Ce monde utopique créé pour les couples privilégiés dont les maris travaillent sur le projet « Victory » montre le monde parfait des femmes au foyer qui ne pensent qu’à s’amuser, boire des verres et préparer le dîner de leur mari avec amour. Le film est digne d’une publicité pour un produit ménager de l’après-guerre, du moins pendant les trente premières minutes.
Un film amèrement subtil pour ceux qui souhaitent y voir une critique
Comme tout monde parfait, l’utopie dégénère en dystopie lorsque Alice se rend compte que toutes les libertés que leur offre Franck, le cerveau à la tête du projet top secret « Victory », sont limitées par un certain nombre d’interdits : ne pas quitter la ville, ne pas poser de questions et surtout ne pas s’approcher de la base de travail des hommes.
Pour résumer sans divulgacher, la réalisatrice nous offre un thriller psychologique qui condamne la façon dont les hommes pensent qu’ils peuvent changer la vie de leur femme, pour leur bien, sans jamais reconnaître leurs talents et leurs objectifs de vie. Don’t Worry Darling est au patriarcat ce que Don’t Look Up, le film catastrophe de Netflix, était au climatosceptismes : un film bien trop exagéré pour ceux qui ne veulent pas y voir une critique mais amèrement subtile pour ceux qui le souhaitent.
Bien qu’il n’ai pas fait l’unanimité, Don’t Worry Darling est un très beau film, agréable à regarder : de nombreuses scènes devant une multitude de miroirs, une magnifique harmonie de couleurs et une musique constante qui traduit le malaise de l’actrice. Cependant, de nombreux scandales au sein de l’équipe du film, relayés sur les réseaux sociaux et dans la presse people ne lui ont pas donné le succès attendu.
Un film critiqué sans subtilité pour son casting et ses coulisses
Avant la sortie du film, si vous cherchiez Don’t Worry Darling sur Internet, ce n’était pas la bande-annonce qui apparaissait en premier, ni même les biographies d’Olivia Wilde, Florence Pugh ou Harry Styles, mais plutôt le scandaleux titre : « Harry Style n’est pas arrivé dans le même avion qu’Olivia Wilde« .
Le film a été projeté à la Mostra de Venise qui se tenait les premières semaines de septembre : s’il n’a pas été primé, beaucoup ont colporté des ragots sur ses acteurs. “Harry Styles a-t-il craché sur Chris Pine ?” titrait BFMTV, Le petit Q de Tf1 proposait un dossier “Tout comprendre du scandale autour du film” et même Ciné Série proposait un article : “Pourquoi Olivia Wilde a-t-elle viré Shia LaBeouf ? ”. Autant de questions qui ont monopolisé la presse (et pas seulement celle à scandale) en passant à côté de nombreuses autres informations. Les journalistes auraient pu évoquer l’expérience d’Olivia Wilde en tant que réalisatrice pour son deuxième long métrage, bien différent du premier (Booksmart sortie en 2019), parler du message qu’elle souhaitait faire passer à travers cette œuvre ou encore de ses inspirations.
Les réactions suscités par le film ont été largement critiquées par une partie de la communauté féministe. Le compte instagram, Periodstudio notamment, qui considère les nombreux articles à scandale comme un paradoxe. Le film dénonce le mépris des hommes pour les ambitions de leurs épouses avant de se faire lui-même critiquer sous le prisme de ragots peu constructifs.
J’ai trouvé ce film tout simplement… Nul.
Une fin qui devrait être en réalité le début. Et surtout, aucune explication ne vient satisfaire le spectateur.
On reste sur sa faim en se disant qu’on vient de perdre 2 heures de son temps.