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Les Nuits Secrètes: un week-end nuageux éclairé par des performances marquantes

Les Nuits Secrètes: un week-end nuageux éclairé par des performances marquantes

La station secrète aux Nuits Secrètes ©Eléanor Ndiambourila

Du 21 au 23 Juillet se déroulait les Nuits Secrètes. Le festival aulnoyois proposait une programmation éclectique mélangeant des styles inattendus, mais toujours en adéquation avec les tendances actuelles.

Cette année, le festival s’est déroulé sous un temps nuageux parfois pluvieux. Cela n’a fait reculer aucun des festivaliers, qui, armés de leurs meilleurs cirés, se sont ambiancés sur les sons sortant des différentes scènes. Le Pépère News présent Samedi et Dimanche a pu se plonger au coeur de l’atmosphère du festival, qui a englobé des performances aussi intimes que mémorables.

Les festivaliers, nombreux, font l’ambiance

Il est 15h30, le festival ouvre ses portes. Les festivaliers tantôt déguisés, tantôt vêtus de tenues colorées arrivent en masse. Ici, le ciel est gris mais les drapeaux rose, orange, verts, violets, qui surplombent l’espace principal apportent couleur et chaleur à l’endroit festif. Certains sont assis dans l’herbe, repas du midi en main, frites, ou bien sandwich. D’autres, bières à la main se dirigent déjà vers l’Oasis, petit espace alliant animations et rencontres. C’est à cet endroit que se produisent Johnny & Wallace. Leur playlist mélange des sons électro, disco, rock’n’roll, funk et attirent l’attention de tous. Devant la petite scène de l’Oasis, les gens dansent, lèvent les mains, chantent en chœur sur des classiques de la musique tels que Careless Whisper, ou Maniac. Cette bulle intimiste, pleine de simplicité et de convivialité fait la particularité des performances de Johnny & Wallace qui ambiancent les festivaliers entre deux concerts.

Au même moment, près de la Grande scène, alors qu’aucune performance n’a débutée, trois Spider man se baladent parmi les corps étendus au sol. Quand certains groupes éclatent de rire, d’autres plus courageux osent aller les voir, le temps de prendre une photo. Ils ne sont toutefois pas les seuls à avoir adopté une tenue originale, allant du chapeau grenouille aux chaussures flashy. Nombreux sont en effet ceux qui tout au long du festival ont décidé de sortir de leur zone de confort. Provocant la surprise, ces déguisements sont la preuve que les festivaliers aussi savent s’amuser.

Le lendemain, c’est à la Station secrète, petite scène du festival, que l’on retrouve toute l’euphorie et l’animation des Nuits Secrètes. Pendant plus d’une heure, des festivaliers se succèdent sur des interprétations karaoké, l’occasion pour eux de s’improviser chanteur un instant. Le registre est très varié: on passe de Téléphone à Barbie Girl. Ces groupes qui ambiancent la foule sont accompagnés par deux guitaristes et un batteur. Ensemble, ils arrivent à soulever la foule. Cette dernière entonne en chœur les paroles de chaque morceaux, acclamant les interprètes amateurs comme dans un concert classique.

Samedi: deux performances aux antipodes l’une de l’autre

Nous sommes sur la Grande scène, il est 17h20, et la foule se rassemble pour l’une des premières performances de la journée. En arrière plan, une image est dévoilée, puis un homme s’avance vers une batterie. Le public s’agite et se met à applaudir. Quelques secondes plus tard, un autre homme, lunette de soleil au visage apparait. Il se met à danser, tournant sur lui même et bougeant les bras: c’est Biga Ranx. Ce chanteur originaire de Tours allie des sonorités reggae à des textes alambiquées qu’il débite à une vitesse impressionnante, laissant son public sans voix. Un mélange d’exaltation et d’euphorie envahi les festivaliers durant tout le show. Avec ses morceaux dynamiques, Big Ranx attire l’attention de tous, aussi bien les amateurs de reggae que les festivaliers curieux de découvrir ce genre.

Big Ranx aux Nuits Secrètes ©Eléanor Ndiambourila
Big Ranx aux Nuits Secrètes ©Eléanor Ndiambourila/Pépère News

C’est ensuite au tour du chanteur belge Tamino de faire son entrée sur la scène principale. Grande figure mélancolique habillée tout de noir, l’artiste salue le public et attrape sa première guitare. Il ouvre sa performance avec “The Longing”, morceau issu de son second album “Sahara”. Quelque chose de mystique se dégage de sa présence. Les morceaux qu’il interprète procurent un sentiment de calme intérieur. Ce dernier se traduit par un silence et une attention absolue du public. Tamino ne chante pas, il vit sa musique. Accompagné par son équipe d’instrumentalistes, violonistes, pianistes, Tamino créer un monde à part, une bulle lyrique assez sombre, paradoxalement réconfortante. Il joue avec sa voix, les tonalités, les genres et nous délivre ainsi un spectacle mémorable et intimiste, unique en festival.

Dimanche: deux performances intimistes se déroulent sous la pluie

Retour le lendemain pour le premier spectacle sur la Grande scène, même heure, même endroit. Comme pour la veille, la foule arrive en avance et, à l’instar du samedi, un batteur apparait sur scène. Pendant 2 minutes, il joue seul. La pluie commence à tomber. La foule s’agite. La plupart des festivaliers enfilent leurs cirés et lèvent leur capuches. D’autres, ouvrent leurs parapluies. La plaine est remplie de monde, remplie de couleurs: la pluie ne semble atteindre personne. Une voix sensuelle retentit, elle annonce l’arrivée de l’artiste, l’expérience peut commencer. Sofiane Pamart, c’est lui que tout le monde attend. C’est le prodige moderne du piano. Celui qui allie des mélodies classiques à des textes de rap et sonorités dynamiques. Il arrive sur scène, lunette de soleil, bob sur la tête. Il essuie son piano puis salue son public avant de s’assoir. Des images dynamiques défilent derrière lui, au ryhtme de sa musique. La pluie bien qu’elle rende la scène humide donne à la performance de Sofiane Pamart une dimension presque théatrale. Parfois la caméra se braque sur lui, sur son visage puis ses doigts. On peine à suivre le mouvement de ses mains et on s’étonne d’assister à une telle performance en festival.

Pomme aux Nuits Secrètes ©Eléanor Ndiambourila
Pomme aux Nuits Secrètes ©Eléanor Ndiambourila/ Pépère News

Quelques heures plus tard, la pluie tombe toujours. Mais la chanteuse Pomme, figure à la fois onirique et aérienne, arrive sur scène. Ses instruementalistes vétus de chapeaux champignons, se placent au centre, un petit espace bucolique aux airs surréalistes. La chanteuse déambule et tourne sur elle-même avant de s’adresser au public: “Salut les Nuits Secrètes, moi c’est Pomme”. La ballade peut commencer. Violon et piano retentissent en accord avec la voix de la chanteuse qui démarre sur le morceau “Nelly”. Ensemble, ils créent une atmosphère magique pleine de bienveillance. Le timbre de la voix de la chanteuse, doux et grave, allié aux sonorités folk,  apporte chaleur et lumière à la foule qui supporte d’être trempée depuis quelques heures. Consciente des sujets qu’elle aborde, Pomme invite à plusieurs reprises son public à la rejoindre dans sa promenade mélancolique afin de créer “une grande consolation collective”. C’est ainsi que sur “Ceux qui rêvent”, le public devient chorale, s’accordant au ryhtme de la guitare de l’artiste. En résulte une expérience hors du temps très intime. Le passage de Pomme se clôt par une chorégraphie des bras que la chanteuse fait en modèle à son public. Ce dernier harmonise son mouvement sur un rythme commun. Une symbiose absolue est crée.

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