Diablo IV et la chapelle des Jésuites de Cambrai
Des créatures mythologiques, un décor sombre mais pas sobre, un rythme puissant et entraînant et des paroles emplies de noirceur et de démons. C’est tous ces ingrédients, que la.e chanteur.se américain.e Halsey a mélangé pour concocter la nouvelle version de sa chanson Lilith accompagnée de son clip, en duo avec SUGA, le rappeur du groupe sud-coréen BTS. L’hymne du jeu Diablo IV parle d’un combat intérieur entre deux parties diamétralement opposées. Combat qui est également métaphoriquement mis en scène dans le clip, tourné dans une église désacralisée à Cambrai.
*L’écriture inclusive est employée dans cet article, car l’artiste Halsey emploie le pronom iel (they) en plus du pronom elle (she).
Le périple qu’effectue Halsey dans la chapelle pour accéder à Lilith, la principale antagoniste du jeu, constitue un teasing efficace pour le jeu. Les créatures que la.e chanteur.se rencontre tout au long de son avancée sont celles qui seront présentes dans Diablo IV, donc celles que les joueur.ses devront affronter. Ces derniers peuvent alors s’identifier à Halsey, ce qui rend le clip encore plus immersif.
Pour l’hymne de Diablo IV, un clip local
Ce clip vidéo a été réalisé par Henry Hobson dans la Chapelle des Jésuites, située à Cambrai, dans le Nord de la France. Elle a été décorée temporairement pour l’occasion, avec des peintures sur toile. Une bande annonce pour Diablo IV avait aussi été précédemment tournée dans l’église. Le choix s’est porté sur cette église désaffectée du 17ème siècle car son style baroque correspondait à l’atmosphère sombre du clip, que les effets spéciaux viennent alimenter.
Dans les créatures qui figurent sur les peintures disposées au plafond, on retrouve des trolls, un loup-garou ou bien certains guerriers décrits dans des textes mythologiques. Sans oublier, à la fin, Lilith, un personnage des mythologies mésopotamiennes et Judaïque. Cette divinité est aussi un personnage de Diablo IV, connue sous le nom de « Reine de Succube ».
Une lutte entre et contre soi…
La mélodie électro de ce morceau, un mélange d’orgue, de boîte à rythme et de basse, vient rajouter de l’intensité aux paroles de la chanson. Ces dernières peuvent être interprétées comme une illustration d’une lutte intérieure entre la partie destructive (destructrice, pour parler d’une personne vivante) d’une personne, celle qui « fout les choses en l’air » et la partie qui « est honnête sur ses émotions » et « laisserait n’importe qui te contrôler ».
Chaque artiste représente une de ces parties. Halsey incarne la partie violente, qui cherche à se protéger par tous les moyens : « Je suis la perfection quand il s’agit d’indiscrétion ; Je pourrais faire l’imbécile et succomber à mon agressivité ; Je goûte le sang et c’est devenu une obsession ; […] et je change comme une saison, je n’ai pas de raison d’être ; je suis perturbateur.ice, j’ai été corrompu.e ».
Le rappeur SUGA, quant à lui, incarne la partie dite « positive » et essaie de raisonner la partie qui liste tous ses défauts : « […] On fait tout foirer, ouais, j’ai remarqué ; Sors toi de ce moment qui t’a enfermé dans toute cette négativité, cette haine et cette folie ; Ne t’attarde pas sur le passé, il est temps de faire un changement […] ».
…qui a conquis les fans
Le morceau et le clip vidéo ont séduit les fans, autant celleux de la.e chanteur.se que les ARMYs, les fans du boysband BTS, comme le prouvent les réactions sur Twitter : « Une collab[oration] qui ne déçoit jamais », « [La chanson] était d’une beauté saisissante, tant au niveau des voix que de la cinématographie. C’est époustouflant ! »
Le classement de la chanson le prouve également. Elle est en en effet au sommet de la plateforme de streaming ITunes Monde, Europe et France.
