Petit coin de verdure cherche composteurs en herbe

C’est au cœur du quartier de Moulins, Rue de la Plaine à Lille, que se trouve le jardin de l’association “Comme une aut’terre”. Véritable coin de verdure entre les briques rouges, ce potager participatif est également l’endroit propice pour déposer votre compost.

En 2012, l’association des “Ajoncs, les amis des jardins ouverts et néanmoins clôturés”, se voit accorder par la ville un terrain alors en friche. Elle commence à en faire un potager et, après avoir trouvé un autre lieu pour poursuivre ses activités, passe la main à Brigitte, Claude et Geneviève, co-fondateurs de l’association d’habitants-jardiniers “Comme une aut’terre”.

Un espace de culture et de partage

Le ton est donné lorsque l’on s’attarde sur l’écriteau à l’entrée du jardin. Les mots clés du lieu sont : “partage de savoir-faire”, “rencontre et amitié”, “développement durable” et “permaculture”. En entrant dans le jardin, ces mots prennent alors tout leur sens. À droite, un bac sur roulettes permet aux usagers handicapés du jardin de travailler en hauteur. Juste à côté, une petite serre abrite des semis bio qui attendent d’être fins prêts pour les plantations. Les parcelles communes placées à gauche regorgent de légumes, de fruits et de fleurs. Et le jardin abrite même des poules !

“On est en permaculture alors on essaie d’utiliser au mieux les associations de plantes et de n’utiliser aucun produit chimique. On est sur des principes bios. On achète des graines qui ne se sont pas modifiées et qui ne viennent pas des supermarchés. On essaie aussi de produire nos propres graines.” – Geneviève

Le jardin respecte donc la ligne directrice de la permaculture, qui vise à produire des fruits et des légumes dans le respect des sols et des cycles naturels des écosystèmes. C’est un véritable travail que de mettre les mains à la terre mais l’exercice en vaut la peine ! On gagne en connaissances sur le fonctionnement des sols, des techniques de culture et sur la nature qui nous entoure. En plus, les récoltes sont souvent fructueuses, permettant aux bénévoles de bénéficier du fruit de leur travail. De quoi se régaler une fois rentré à la maison.

L’association organise aussi des journées à thèmes pour ses adhérents et participe à des évènements tels que la fête du printemps, durant laquelle elle tient un stand d’information et de découverte de la faune du potager. Elle profite également de son accès à la rue pour planter des arbres fruitiers le long du grillage, de façon à partager ses cultures avec les habitants et les passants.

Un manque de passage

L’association a également mis en place des bacs à compostage. Accessibles à tous sur adhésion, ils donnent une seconde vie aux déchets et permettent d’enrichir les sols. Des pancartes expliquant les bases du compostage et des seaux à déchets sont mis à disposition pour simplifier la tâche des usagers.

Mais les intéressés se font de moins en moins nombreux : “Ce qui est dur pour faire vivre un jardin c’est que le samedi les gens ont un milliard de choses à faire, c’est dur de les fidéliser”  explique Geneviève. Les jardiniers comptent donc sur le parcours de Street Art de la ville, qui passe devant le jardin, et sur les évènements pour sensibiliser de nouvelles personnes aux vertus du compostage et du jardinage.