Interview. BBNO$, le rappeur self made a fait danser le Main Square Festival
Du 30 Juin au 2 Juillet se déroulait la 17e édition du Mainsquare festival dans la ville d’Arras. À l’occasion de cet événement, le Pépère News a pu rencontrer BBNO$. Le rappeur canadien qui s’est produit sur la Green Room est revenu sur son succès, ses goûts, son histoire.
En 2019, BBNO$ et Y2K sortaient une collaboration “Lalala”. À l’époque, elle avait fait trembler une application récente mais déjà puissante : TikTok. Après ce grand succès, le jeune rappeur enchaîne les projets d’album. À seulement 28 ans, le rappeur BBNO$ a réussi à s’imposer sur la scène rap internationale. BBNO$ propose un rap comique et sans prise de tête : alternative du genre peu explorée jusqu’ici. C’est un moyen pour lui de s’évader et de s’amuser comme le montrent ses clips. Suite de plans et de situations plus insolites les unes que les autres, les clips en collaboration avec Yung Gravy illustrent avec perfection ce style décalé qui fait la singularité de l’artiste.
Pépère News : En 2019, avec Y2K, vous avez sorti votre son”Lalala”, ça a été un succès immédiat sur TikTok. Tu t’y attendais ?
BBNO$ : Non, personne n’aurait pu prédire que cette chanson allait devenir un si grand succès. Mais c’est cool. C’était un moment bascule dans la culture. Maintenant, quand les gens pensent à “Lalala”, ils se disent : “Ça c’était 2019. C’était juste avant le Covid.” C’est tout simplement dingue ! Je me souviens être assis chez moi et je voulais vraiment un gros son. Mais on ne peut jamais s’y attendre. Même mes sons d’aujourd’hui ne font pas mieux. Tik tok a vraiment changé ma vie dans ce sens.
PPR : Tu as fait beaucoup de collaboration avec Yung Gravy. Quelle est votre relation ?
C’était en 2016. J’étais assis en classe d’astrophysique, et je lui ai envoyé un message en lui disant : “Mec, ta musique est vraiment stupide”. On est devenus immédiatement amis. À l’époque, il ne montrait pas son visage. Donc, je me demandais vraiment à quoi il pouvait ressembler. Je me disais : “soit c’est un père de 45 ans, soit c’est juste un grand mec avec une voix super grave”. Après un moment, je l’ai eu en appel et je lui ai dit : “c’est vraiment ce à quoi je m’attendais”. Tout bien considéré, on est “associés commerciaux“. Mais en réalité, on est amis. Lui et moi on est vraiment sur la même longueur d’onde “dingo et fun” et on s’aide mutuellement dans nos vies.
PPR : Tu qualifies ton rap comme étant comique et sans prise de tête. As-tu été inspiré par quelque chose en particulier pour créer cet univers ?
Non pas vraiment. J’aime juste m’amuser. J’ai l’impression que la plupart du temps les musiciens ne vont pas dans la foule pendant les festivals. Il y a deux jours, j’étais à Lollapalooza en Suède. Je suis justement allé dans la foule, et les gens se demandaient pourquoi j’étais là. Je voulais juste regarder le spectacle et passer un bon moment. Les gens prennent les choses trop au sérieux.
PPR : Tu as dû interrompre ta carrière de nageur professionnel à cause d’un problème de santé. La musique t’as t-elle aidé à surmonter cette épreuve ?
Oui, quand quelque chose te distrait, ça aide. Ma grand-mère de 98 ans ne va pas très bien, mais quand ma sœur amène mon petit neveu, elle n’a plus aucun problème. Je ne pense pas non plus que ça règle systématiquement les problèmes. Mais quand quelque chose te rend heureux, rien d’autre ne compte. J’aime faire de la musique et j’aime mon métier. Se réveiller chaque matin devient naturellement facile. Je n’ai pas à y penser.
PPR : Quels sont les artistes ou rappeurs français que tu apprécies ?
J’en ai plein. J’adore PNL. Il y a un clip, qui s’appelle “Da”. Ils sont en haut d’un bâtiment avec un chimpanzé. Ils portent des t-shirts à col remonté avec des grosses lunettes et quand je vois ce clip, je me dis : “ça ne fait aucun sens”. Ce sont les mecs les plus cool au monde. Je veux vraiment les rencontrer.
PPR : Une future collaboration avec PNL est-t-elle donc possible ?
Je l’espère, ça serait incroyable.
Propos traduis depuis l’anglais.
