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Guillaume Canet à Lille pour l’avant-première du film “Au nom de la terre”

Guillaume Canet à Lille pour l’avant-première du film “Au nom de la terre”

Ce vendredi 20 septembre, l’acteur Guillaume Canet, le réalisateur Edouard Bergeon ainsi que le producteur Christophe Rossignon étaient présents pour la dernière avant-première du film “Au nom de la terre” à l’UGC de Lille. Coup de projecteur sur ce long-métrage.

Vérité, triste réalité, émotions.

Voilà ce qu’on pourrait très modestement retenir de ce film racontant l’histoire d’une famille d’agriculteurs traversant la crise agricole française des années 60 aux années 80. Le film, très réaliste, reprend la vie et le parcours du père d’Edouard Bergeon qui ont été dictés par les conséquences de la crise agricole. Incarné par le personnage de Pierre et joué par Guillaume Canet, ce jeune papa, fils d’agriculteur, reprend la ferme familiale avec sa femme à l’âge de 25 ans. Le jeune couple ainsi que leurs deux enfants grandissent et vieillissent tout comme le système qui évolue sans prendre la peine d’embarquer avec lui les agriculteurs du pays. Le secteur agricole est en crise et l’économie de marché tend à ne laisser aucune chance à ceux qui se battent encore. Le film cite d’ailleurs ce chiffre accablant : 1 agriculteur se suicide chaque jour.

Guillaume Canet revient marqué à vie de cette expérience, confie-t-il. Il a par ailleurs dû se mettre dans la peau d’un personnage en pleine dépression devenu insociable, et a volontairement joué le jeu pendant toute la durée du tournage : crâne à moitié rasé, un à deux paquets de cigarettes par jour, alcool… Bref, un tournage difficile en pleine immersion, mais riche en émotions.

 

Guillaume Canet lors de l’avant-première du film “Au nom de la terre” à l’UGC de Lille. Crédit photo : Valentin Maio

“Sans paysans, il n’y a pas de pays” – Edouard Bergeon

Lorsque le public interroge le réalisateur, celui-ci répond modestement et souvent avec émotions aux questions sur son film, sur la vie de sa famille et sur celle de son défunt père Christian. Pour lui, “sans paysans, il n’y a pas de pays”. Le film, bien que contant la vie d’un homme, dénonce les conditions misérables de travail et de rémunération des agriculteurs qui s’efforcent, au quotidien, à remplir l’assiette des Français malgré la concurrence industrielle internationale. Pour lui, il est clair qu’ils n’ont pas assez de reconnaissance vis-à-vis des politiques.

Christophe Rossignon, Guillaume Canet et Edouard Bergeon lors de l’avant-première du film “Au nom de la terre” à l’UGC de Lille. Crédit photo : Valentin Maio

Et après ?

Il est bien beau d’avoir vu ce film, d’avoir fait sa sortie du vendredi soir. Mais que faire concrètement ensuite ? Pour les trois invités, il est clair que les Françaises et les Français ne doivent pas en rester là. Un message très clair qu’ont souhaité passer Guillaume Canet et Edouard Bergeon est véhiculé dans le long-métrage : Regardez votre assiette et n’attendez pas les politiques. S’il est clair qu’il n’est pas tout le temps évident de bien manger, de manger de la viande française en circuit court, les trois hommes insistent sur le fait qu’il ne faut pas attendre les politiques pour changer notre façon de manger. Bien que les choses tendent à s’améliorer petit à petit, et que Guillaume Canet semble avoir confiance dans les jeunes générations, l’investissement de tous est nécessaire.

Bande-annonce du film :

 

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