Spiderman No Way Home, la recette du succès sauce Marvel

Après une sortie retardée en raison de la crise sanitaire, Spiderman : No Way Home a finalement été diffusé dans les cinémas français à partir du 15 décembre. De quoi ravir les fans, qui ont été servis en émotion et refait un bond dans le passé.

Spiderman No Way Home fait suite aux deux films Spiderman : Homecoming (2017), et Spiderman : Far From Home (2019). L’identité de Spiderman est dévoilée, et Peter Parker, joué par Tom Holland, se retrouve accusé d’avoir tué Mystério dans l’opus précédent.

L’Homme araignée décide donc de demander de l’aide à Dr Strange, joué par Benedict Cumberbatch, afin que tout le monde oublie l’identité de Spiderman. Mais tout ne se passe pas comme prévu et la réalité se trouve altérée, ouvrant le “multivers”. Tous les monstres des films précédents se retrouvent dans ce monde et Spiderman, aidé par ses amis M.J (Zendaya) et Ned (Jacob Batalon), se retrouve confronté à eux.  

Une sortie qui a fait du bruit

Tant attendu par les spectateurs et les fans, Spiderman : No Way Home a démarré en trombe dans les cinémas du monde entier. Dès le lancement du film, près de 476.000 billets ont été vendus en France. Il a d’ailleurs connu le troisième meilleur démarrage de tous les temps, derrière ses deux confrères Marvel Avengers : Endgame et Avengers : Infinity War. Pari réussi pour Jon Watts, réalisateur du film, qui a dépassé le milliard de dollars de recette en seulement douze jours. Un record depuis le début de la crise sanitaire.

Et pour cause, prévue en juillet, sa sortie a dû être repoussée à décembre, ce qui a entraîné une attente considérable chez les spectateurs. Dès sa diffusion, les fans se sont rués dans les cinémas. À Lille par exemple, les deux premiers soirs de diffusion, l’UGC faisait salle comble, et la joie des spectateurs, parfois parés de leur masque Spiderman, se faisait entendre.

Le fan service au service de l’histoire

Jon Watts s’est aidé du fan service, en faisant de nombreuses références, par rapport à des citations, des scènes des Spiderman de Sam Raimi et de Marc Webb. La présence des deux autres spidermen, joués par Andrew Garfield et Tobey Maguire a permis ce fan service. Malgré leur absence dans les trailers, le public s’attendait à leur présence. Mais leur entrée a tout de même entraîné des applaudissements dans tous les cinémas.

Toutefois, le réalisateur n’en a jamais abusé. Jon Watts s’en est servi pour avancer dans l’histoire et n’a ajouté des scènes que pour faire plaisir aux fans. “C’est un exercice d’équilibre parce que nous aimons les films précédents, ceux de Sam Raimi et Marc Webb, et nous voulons leur rendre hommage et rendre les fans heureux. Mais on ne veut pas faire du fan service paresseux pour le plaisir, car cela sonnera faux à un moment donné.“ a-t-il expliqué.

Un film riche en émotion

Chaque intrigue et scène du film a été pensée pour susciter des émotions chez les spectateurs. Entre joie, humour, tristesse et nostalgie, les fans sont passés par toutes les sensations et l’ont fait entendre dans les salles de cinéma. Ils ont pu, tout le long du film, être nostalgique.

Ils se sont plongés dans leurs souvenirs, avec des références aux autres films, comme lorsque les trois spidermen se sont retrouvés. Ce moment marquant du film a entraîné la joie dans le public, qui n’a pas hésité à crier ou applaudir. C’est également le cas lorsque les trois hommes araignées parlent de leur quotidien, des pertes qu’ils ont pu vivre ou encore de la création des toiles, toile organique pour Tobey Maguire, alors que les deux autres spidermen doivent créer leur propre toile. Le rire s’est aussi fait entendre lors de nombreuses scènes, comme lorsque la grand-mère de Ned a demandé à Andrew Garfield de nettoyer les toiles d’araignées sur le plafond, comme s’il était “normal” qu’un Spiderman soit chez elle. 

Mais les émotions se sont d’autant plus manifestées dans les climax, ces moments précédents le dénouement. La mort de la Tante May, figure maternelle de Tom Holland, comme l’Oncle Ben était la figure paternelle de Tobey Maguire, apporte un enjeu supplémentaire : le deuil. Non seulement pour le héros, qui traverse une crise de doute, mais aussi pour le spectateur, qui se sent alors plus proche de lui, par empathie.

Cette dose de tristesse, est accompagnée du fan service réussi déjà évoqué via la fameuse phrase “Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités”, auparavant attribuée à l’Oncle Ben, et prononcée par une Tante May agonisante. Lors du combat final, émotion et fan service se mêlent encore dans une scène, la chute de MJ. Comme il n’avait pas pu sauver Gwen Stacy dans The Amazing Spiderman 2, c’est Andrew Garfield qui vole au secours de la jeune fille. Un clin d’œil en forme de rédemption, pour celui qui semble être le Spiderman le plus apprécié désormais.

Quel futur pour les spidermen ?

S’il met fin à une trilogie du Spiderman de Tom Holland, No Way Home est surtout, le point de départ de beaucoup d’autres arcs narratifs. Il remet à zéro la version MCU de Spiderman, et le rend digne du titre. Car, dans les précédents Marvel où il est apparu, Tom Holland a été tout sauf un Spiderman classique : il a obtenu des technologies Stark, comme le costume nanobots ou les lunettes Edith, il a combattu au côté des Avengers, et n’avait pas les problèmes de loyer caractéristiques du personnage dans les comics. À la fin de ce troisième volet, tout est reset pour lui : plus de tante May, plus de MJ, un costume flashy fait à la machine à coudre, et évidemment, un loyer à payer le premier du mois… De quoi faire plaisir aux fans hardcore.

D’ailleurs, la première scène post-générique indique clairement qu’il devra faire face à l’ennemi emblématique de Spiderman, le prénommé Venom. C’est bien consciemment que le symbiote laisse une partie de lui dans l’univers du MCU, avec la ferme intention de retrouver l’homme araignée. La deuxième scène post-générique a davantage les aires d’un trailer pour Dr Strange in the Multiverse of Madness. Dans ce second opus solo des aventures du sorcier, il sera question de Wanda Maximoff, du livre de magie noire nommé Dark Hold, et d’un variant du Dr Strange pour le moins… dérangé, qui ressemble à celui vu dans la série animée What If..?. 

Si dans No Way Home Tom Holland séduit par l’amélioration palpable de son jeu d’acteur et de son interprétation du personnage, c’est Andrew Garfield qui a le plus plût dans ce film. À tel point que sur Twitter, pendant tout le week-end suivant la sortie, les fans du monde entier réclament un troisième opus de The Amazing Spiderman, avec le #MakeTASM3. Et on voit mal comment cela ne pourrait pas arriver : Sony et Marvel semblent plus que ravis des trois films qu’ils ont réalisés en collaboration, et voudraient continuer à exploiter ensemble le personnage de Spiderman bien que Sony reste seul détenteur de la licence. Le studio a même annoncé, dans la foulée, qu’il avait plusieurs projets concernant le Spiderman de Garfield… Affaire à suivre !